C’est avec une petite rate trouvée abandonnée sur des poubelles et nommée Wouatt Wouatt que débute l’aventure de Larkencielle. Un deuxième loulou, Z, a été le déclencheur qui a mené à l’officialisation, la fondatrice réalisant que les structures « traditionnelles » étaient peu ou pas équipées concernant les NAC, et ne possédaient souvent également que de faibles connaissances sur le sujet. Après les longues démarches administratives, Larkencielle est née le 03 Janvier 2018.
La démarche de la fondation de l’association ayant été très personnelle, c’est naturellement que le nom de l’association fut lié à sa fondatrice. Étant une artiste dans l’âme, elle l’explique très joliment par ces mots : « quand tout s’accorde, ça pétille dans les yeux. Une couleur seule est si triste… alors que les arcs-en-ciel, c’est le “bonbon de l’âme” ! ». Elle a donc fait un rapprochement avec les sauvetages, car sauver et socialiser un animal, c’est refaçonner sa vie en y mettant de la couleur. Cela implique d’offrir un environnement sain à cet animal, pour qu’il puisse s’épanouir et avoir un nouveau départ, en accordant plusieurs éléments, et en partant d’une base parfois pas terrible pour en faire une belle force.
Larkencielle a un fonctionnement simple : la plupart des animaux recueillis sont placés chez la fondatrice à Nanterre, pour qui il est important de connaître l’animal en ayant une idée précise de son caractère et de ses soucis éventuels. L’association reçoit cependant l’aide de quelques familles d’accueil (FA), principalement en Région Parisienne même si l’une d’entre elles est située en Suisse.
La majorité des animaux recueillis se compose de rats, car les structures sont surtout adaptées pour eux, et les connaissances des membres sont plutôt orientées autour de cette espèce. Cependant, au fil des urgences, il leur a également été donné d’avoir d’autres NAC. Pour ce genre de cas de figure, Larkencielle compte sur le soutien d’autres associations. Ces prises en charges restent cependant exceptionnelles.
Il leur tient à cœur de placer les animaux de manière éclairée : chaque demande d’adoption est ainsi soigneusement étudiée selon l’expérience du demandeur, la composition de sa troupe, l’environnement proposé, et suite à cela, plusieurs rats pouvant lui correspondre lui sont présentés. La socialisation des rats est au centre de tout cela, un rat peut être considéré comme « difficile » pour plusieurs raisons, notamment son passif ou son caractère, ainsi il arrive que ce genre d’animal ne soit pas visible à l’adoption jusqu’à trouver le bon adoptant qui pourra le prendre en charge au fil des demandes. Ce genre de cas reste cependant assez rare : avec de la patience, de la douceur et du travail, la plupart des rats « mordeurs » finissent par devenir tout à fait adaptés à n’importe quelle vie de famille. Dans le cas de rats âgés ou handicapés, Larkencielle a également choisi de demander un don libre pour leur placement.
Beaucoup de rats ont déjà été pris en charge, et cela ne peut évoluer que par une prise de conscience autour de la société de consommation et du système d’acquisition des êtres vivants. Pour cela, Larkencielle tente de sensibiliser le public autour de ces thématiques, et de responsabiliser les personnes abandonnant leurs rats par la même occasion. En ce moment, une cinquantaine de rats sont à placer, et une vingtaine attendent qu’une place se libère pour intégrer l’association.
Suite au gros sauvetage récent, la gestion de la communication et du site Internet ont souffert d’un manque de temps, la priorité ayant été à la socialisation et aux soins des animaux. Suite à cela et pour faire face à l’ampleur de la tâche, des « journées bénévoles » ont été mises en place pour aider aux tâches courantes. Ainsi, toute aide est la bienvenue !
Vous pouvez aider Larkencielle :
▶ en devenant bénévole ou Famille d’Accueil,
▶ en effectuant des covoiturages,
▶ par des dons financiers ou matériels.
Contact : larkencielle@hotmail.com
https://larkencielle.com
https://www.facebook.com/Larkencielle/
Texte : Arkane. Photos : Larkencielle.
EDS n°06 avril 2019
