La roue dans tous ses états
Accessoire considéré comme indispensable par les amoureux des hamsters, la roue est au contraire souvent boudée par les ratouphiles. Pourtant, grâce à une offre commerciale plus diversifiée, de plus en plus de propriétaires de rats s’y mettent, se heurtant parfois à la circonspection de ceux qui ont appris jadis que « la roue, c’est pas pour les rats. » Alors, la roue : amie ou ennemie des rats ?
Un accessoire controversé
La roue ne laisse pas les ratouphiles indifférents. Hasu, membre SRFA, cite quelques réactions auxquelles elle s’est heurtée en postant sur facebook une photo de sa cage munie d’une roue : « c’est pas bon pour les rats, mon rat a des problèmes de dos maintenant », « les roues c’est abrutissant », « de toute façon ça sert à rien, la meilleure solution pour que les rats se dépensent, c’est les sorties », « pour qu’une roue soit adaptée il faudrait qu’elle fasse la taille d’un tambour de machine à laver »…
Pourtant, les utilisateurs convaincus existent ! Cocow, ancienne trésorière de notre association, remarque : « Mes rates ont une roue et ne s’en passeraient plus. J’ai des grandes actives dans la cage et à moins d’être au chômage (et encore) je ne vois pas comment je pourrais leur procurer suffisamment de sorties pour qu’elles se dépensent. » Ancalimë, administratrice de notre forum, observe : « Mes rats adorent et en font tous les jours. C’est généralement par petites séries, genre 10 tours, hop, je fais autre chose, je reviens 5 minutes plus tard, je fais 5 tours, je vais manger un bout, je reviens... »
Nausicaa en plein action chez Hasu (roue Tic tic wheel 16")
Pour ses détracteurs, la roue est parée de bien des maux : le bruit, la difficulté de la nettoyer, le poids qui peut déformer les barreaux, le risque de développement d’un comportement obsessionnel, voire les « risques d’éjection » par la force centrifuge ! Mais deux dangers, surtout, sont prépondérants dans les critiques. Le premier, le risque de traumatisme de la queue dans une roue à barreaux métalliques, se résout a priori rapidement par le choix d’une piste « pleine », sans espace où queue et pattes pourraient se retrouver piégées. Mais l’urine pourra y stagner.
Le second est au cœur du débat : la courbure de la roue causerait des déformations et des dommages irréversibles à la colonne vertébrale, en raison du maintien dans une position « anti-naturelle ». Pour preuve, la queue vrillée des rats qui en feraient « trop », dans des roues « trop petites ». Ce risque est-il réel ? Et c’est combien, « trop petit » ?
Un peu d'anatomie, de maths... et de bon sens
Sans rentrer dans des considérations trop techniques de biomécanique ou d’orthopédie (un EdS entier ne suffirait même pas à en introduire le vocabulaire spécialisé !), quelques observations informées peuvent permettre de se faire une première idée sur la question.
Pour commencer, il suffit d’avoir vécu quelques temps avec les rats pour avoir remarqué leur grande souplesse ; leurs postures exotiques nous font souvent sourire. Personne ne s’inquiète des dommages causés par une sieste dans une Sputnik, pourtant bien plus courbée que n’importe quelle roue d’exercice. Sans parler de la lordose (dos « creusé », fesses en l’air) adoptée régulièrement par les femelles lors de leurs chaleurs !
De fait, la colonne vertébrale des rats (comme celle de tous les vertébrés, justement caractérisés par la possession de cette structure) n’est pas un manche à balai ! Elle est constituée d’un ensemble d’os articulés entre eux, ce qui leur confère une mobilité relative : chaque vertèbre peut plus ou moins pivoter, selon les trois axes de rotation, par rapport à ses voisines. L’amplitude des mouvements est complexe et dépend de chaque vertèbre et de nombreuses structures alentours (muscles, tendons, etc.)
Pour fixer les idées, considérons le modèle ultra simplifié suivant. Supposons que chacune des (environ) 55 vertèbres d’un rat font toutes la même longueur, et que l’angle de rotation maximal possible (par rapport à un axe « perpendiculaire à la feuille de papier ») de chacune par rapport à chacune est toujours le même. Prenons maintenant un rat d’une longueur de 24 cm (du museau à la base de la queue) et également doté d’une queue de 20 cm (valeurs moyennes de l’espèce) et plaçons le dans un cercle, en supposant que sa colonne vertébrale en épouse parfaitement le périmètre. Si chaque vertèbre peut pivoter de seulement 3° par rapport à sa voisine, le corps du rat couvre un angle total de 165° (3 x 55) vu du centre du cercle, soit près de la moitié du périmètre. 2πr plus tard, cela signifie que le placer dans une roue de 30 cm de diamètre ne signifie qu’une rotation très minime de chacune de ses vertèbres prise individuellement !
Or, ce calcul naïf est plutôt pessimiste, car la colonne du rat, justement ne se limite pas à épouser fidèlement la courbure de la roue dans une position figée : il est en mouvement ! Cette dynamique n’a rien à voir avec le maintien forcé dans une position statique. Lors de sa course, le rat alterne des des phases de flexion et d’extension de sa colonne, des appuis des pattes à différents points de contact. Un visionnage de la vidéo « Rats on Wheels » (https://www.youtube.com/watch?v=LQf3P1QLWzM) de la belle Violet dans sa Silent Spinner 12’’ devrait vous convaincre que son dos n’y passe pas la majeure partie de son temps courbé !
La roue au laboratoire
Parce que les plus sceptiques ne se contenteront pas de jugeote et d’un calcul de coin de table, il nous reste à nous tourner vers le monde scientifique. Le moteur Pubmed renvoie plus de 600 références sur les mots-clefs « running wheel » et « rat » présents dans le titre ou le résumé de l’article. Pour environ un tiers d’entre eux on retrouve aussi le mot-clef « voluntary », c’est-à-dire que l’usage de la roue par les rats est purement volontaire : ils ne subissent pas de contention, ne sont pas contraints à y entrer ou à courir, la roue n’est pas motorisée pour imposer un rythme.
Ces articles couvrent une grande diversité de sujets. Si la roue y est peu étudiée pour elle-même, elle sert surtout de modèle et de test standardisé dans de très nombreux contextes. C’est une des épreuves de référence pour l’étude de l’impact de l’exercice physique sur la santé : réduction de l’obésité ou des risques cardiovasculaires, effets sur le vieillissement… Elle est également utilisée pour observer les effets de maladies ou traumatismes sur le système nerveux ou locomoteur, ou de traitements de ces maladies : les expériences médiatisées de « récupération » des facultés physiques chez des rats paralysés dont la moelle épinière a été « réparée » peuvent être validées dans ce genre de dispositif. Parfois, elle sert de mesure indirecte d’un tout autre sujet d’étude. Par exemple, un article sur la migraine retient que le temps passé dans la roue est une bonne mesure de l’intensité de la douleur migraineuse : les rats qui ont mal au crâne en font moins !
Sans faire une revue détaillée, il faut noter que l’usage de la roue semble commun dans les expériences en laboratoire, et puisqu’il en résulte des publications, c’est qu’il est régulièrement approuvé par les comités d’éthique. Si elle est utilisée pour d’autres études que « la roue est-elle mauvaise pour le dos », on peut supposer que ce paramètre a bien été éliminé de l’équation, ne serait-ce que pour ne pas fausser les recherches. Hors expérience, il faut également noter que la roue est mentionnée comme accessoire possible pour l’enrichissement environnemental des cages, notamment dans le Guide for the Care and Use of Laboratory Animals, guide de référence déjà cité dans nos colonnes.
On peut trouver des indices supplémentaires dans les catalogues de fournisseurs de laboratoire.Beaucoup d’entre eux référencent des roues et s’adressent à un public de professionnels, ce qui laissent supposer qu’ils respectent les normes en vigueur. Dans les catalogues que j’ai pu consulter, la roue standard pour rat fait 14’’ de diamètre (environ 35 cm), et la roue étiquetée extra-large (« pour animaux jusqu’à 1 kg ») va jusqu’à 18’’ (46 cm). Ces roues super perfectionnées (équipées de capteurs mesurant la distance parcourue dans chaque sens, la vitesse, l’accélération, le temps total passé à courir…) sont d’ailleurs généralement… à barreaux (très, très serrés) pour éviter la stagnation des déjections.
Pis-aller ou vrai fun ?
La roue de laboratoire peut tout de même laisser songeur : peut-on encore parler d’activité volontaire pour un rat confiné dans une petite cage, et qui n’a aucun autre jeu à disposition ? Ne s’agit-il pas d’un comportement uniquement produit par la captivité, voire un « tic » ?
C’est aussi la préoccupation des propriétaires de rats domestiques. Certes, la roue permet de compenser un manque d’activité physique en dehors de la cage, surtout quand on sait qu’une souris, par exemple, peut courir typiquement 5 kilomètres par jour... mais n’est-ce pas seulement un pis-aller ? D’un autre côté, et même si comparaison n’est pas raison, il faut noter que certains humains, totalement libres d’aller courir en pleine forêt, préfèrent parfois s’enfermer dans une salle de sport pour courir sur un tapis !
Une étude très médiatisée, menée par des chercheurs néerlandais, publiée en 2014 et intitulée « Wheel running in the wild », répond en partie à cette question. Ces chercheurs ont simplement installé une roue d’exercice au fond d’un jardin, et filmé pendant 3 ans les animaux qui s’y aventuraient pour étudier leur comportement.
Surprise : oui, les souris (en grande majorité) mais aussi des rats y viennent et s’en servent, généralement par petites périodes d’une ou deux minutes. Et ce, sans recevoir de récompense pour l’avoir fait fonctionner. Certaines sont même tellement avides qu’elles sont prêtes à éjecter l’occupant pour prendre sa place !
Le sport, c'est bon pour la santé
Au milieu d’une discussion centrée sur les risques, il ne faudrait tout de même pas oublier les bienfaits potentiels de la roue. Là aussi sans entrer dans une revue complète de la littérature, on peut commencer par noter que si les bienfaits de l’exercice physique sont vantés et unanimement reconnus aujourd’hui, c’est aussi sur la base de nombreuses observations et expériences faites… sur des rats qui font (ou pas) de la roue ! C’est parfois d’abord chez eux que certains bénéfices ont été observés.
L’exercice physique participe à notre santé physique comme mentale. Au fil des pages de Pubmed, on peut consulter des articles étudiant l’impact positif de l’activité sur le système cardiovasculaire, sur l’obésité et ses conséquences, sur la prévention de l’arthrose, sur le développement neurologique des ratons, et même sur la dépression. Nos rats domestiques, confinés à des espaces beaucoup plus réduits dans nos maisons que dans la nature, en ont tout aussi besoin que nous, et la roue leur offre une opportunité supplémentaire de remplir ce besoin. Pourquoi s’en priver ?
La roue, à consommer avec modération ?
La dernière prévention que l’on peut avoir est peut-être celle de l’abus. Et si courir dans la roue devenait un tic ? De fait, beaucoup d’études notent que parmi les individus, il existe des « coureurs à faible activité » et « à forte activité ». Les ratouphiles également relatent que certains de leurs rats « ne savent pas s’arrêter » (un phénomène que l’on peut certainement constater aussi chez les accros au sport Homo sapiens !)
Ce qui inquiète, surtout, c’est la fameuse queue en tire-bouchon (les anglophones disent « wheel tail », littéralement « queue de roue »), cette anomalie du port de queue constatée chez certains rats – et souvent attribuée à un excès de roue… bien qu’on la trouve par ailleurs chez des individus n’en ayant jamais fait. La relation de cause à conséquence n’est pas si claire : Debbie Ducommun, ratouphile mondialement célèbre et auteur du site The Rat Fan Club, a affirmé à plusieurs reprises qu’il s’agissait d’un défaut génétique sans rapport avec l’usage d’une roue, même petite. Elle en voulait pour preuve les essais de sélection (par ailleurs éthiquement discutables) de la raterie Tiny Feet Rodentry, qui était parvenue à établir une lignée de rats dont la queue était enroulée sur elle-même de manière très serrée, les « doodle tails » (« queues gribouillées », voir : https://tinyfeetrodentry.webs.com/differentdoodletails.htm).
Par ailleurs, la nature exacte de l’effet (déformation réelle du squelette ou habitude de port de queue ?) n’est non plus claire, la queue des rats touchés conservant généralement une bonne mobilité et la capacité d’être « redressée ». Nérolie, du célèbre site Ratlàlà, propose dans tous les cas de ne pas s’en inquiéter : « C’est une rate et elle a une roue qu’elle aime beaucoup, non ? A force ça finit par arquer la queue dans la position roue. Ce n’est pas grave, juste ridicule. »
En ce qui concerne le comportement addictif, il semble peu observé chez les rats domestiques. La question reste débattue chez les scientifiques. Certains observent que les mêmes circuits de récompense neuronaux sont activés par la roue et la consommation de drogues, et relèvent que contrairement à d’autres accessoires d’enrichissement de cage, la roue ne modifie pas particulièrement la fréquence d’apparition de comportements anormaux (stéréotypies). Pour autant, la roue ne répond pas elle-même strictement à la définition de la stéréotypie. Et l’expérience « roue dans la nature » a aussi changé la donne. Beaucoup d’articles critiques, interrogeant la vision scientifique de la roue, ont été publiés depuis.
En attendant que la science progresse sur la question, une alternative simple et pragmatique s’offre à nous : ne pas installer la roue en permanence, mais y donner des accès ponctuels ou intermittents, surtout si l’on remarque des accros dans la cage. Des modèles de roue « sur pied » sont bien adaptés à l’installation temporaire.
La roue ? Oui, mais la bonne !
Tout ceci nous amène globalement à conclure que le rapport bénéfices / risques de la roue est plutôt positif pour nos ratoux, en prenant quelques précautions, notamment un diamètre suffisant, des matériaux assurant sécurité et hygiène, et un temps d’accès adapté au comportement de chaque troupe (permanent ou intermittent.)
Pour ce qui est des dimensions, s’il faut résumer des repères « safe » en ordre de grandeur (outre les pages précédentes) notons que lors de la campagne de labellisation menée en 1999-2006 par l’American Society for the Prevention of Cruelty to Animal, les roues retenues présentaient les dimensions minimales suivantes : 8’’ (20 cm) pour les jeunes, 11’’ (28 cm) et 12’’ (30,5 cm) pour les femelles et mâles adultes respectivement.
Une fois les paramètres santé et sécurité réglés, le reste est largement une question de choix, et d’accommodement pour l’humain : roue silencieuse, facilité de nettoyage, de montage et démontage, esthétique, prix… Il ne reste plus qu’à trouver la bonne ! Heureusement, il y a désormais de bons modèles sur le marché.
En France, le grand classique reste la roue Trixie, en deux diamètres compatibles pour les rats (28 cm et 33 cm). Facile à trouver et assez peu chère, elle peut être au choix posée sur un pied ou fixée à la cage. On lui reprochera son relatif manque de solidité, sa piste un peu étroite, et son volume sonore. Elle est quasiment l’équivalent de la roue américaine Wodent Wheel, modèle de roue approuvé par l’ASPCA. C’est plutôt rassurant ! D’autres modèles similaires (roues pleines en plastique) sont utilisées chez les ratouphiles : Rolly Giant de Savic, Silent Spinner de Kaytee, parfois considérées comme plus silencieuses et de meilleure facture que la Trixie. Les dimensions (diamètre et piste) varient légèrement d’un modèle à l’autre.
Enfin, ces dernières années, un véritable « game changer » a fait son apparition : les roues en métal Tic Tac Wheels, fabriquées main au Royaume-Uni, ont séduit même les plus méfiants grâce à leurs dimensions généreuses et leur solidité.
Roue Tic Tac Wheels 14’’ installée dans une Royale
Savic 115. (Photo : Ancalimë)
Disponibles jusqu’à 16’’ (40 cm) de diamètre (voir photo de couverture), les modèles de 14’’ semblent déjà bien suffisants. Leur principal inconvénient reste leur coût assez élevé (notamment les frais de port), leur encombrement (grande cage obligatoire : on n’a rien sans rien !), leur disponibilité (il faut savoir être patient surtout si on veut pouvoir choisir son coloris…) et leur poids, susceptible de déformer les barreaux sur une cage peu solide.
Enfin, si rien de tout cela ne vous satisfait, il reste la solution « huile de coude » ! A cet effet, nous vous proposons en clôture de ce dossier un dossier pour fabriquer votre propre roue. Un bon moyen pour tester à peu de frais si vos ratoux sont des sportifs nés, car la meilleure roue, c’est surtout la roue qui leur plaira !
Envie de prolonger la discussion ?
Toutes les références bibliographiques de cet article seront postées sur le forum dans la rubrique « Questions, Problèmes, Débats » dans les prochains jours.
Roue « fait maison » de 40 cm sur axe
Deux bassines, un paquet de serflex, un handspinner: pour une dizaine d’euros et un peu d’huile de coude, les bricolos peuvent fabriquer leur propre roue !
Matériel et outils
Pour réaliser cette roue il vous faudra :
▶ Deux bassines en polypropylène identiques, de diamètre 45-50 cm (attention, elles seront recoupées, donc le diamètre sera celui du milieu de la bassine), pas trop lourdes (il faut que vos rats arrivent à les mettre en mouvement) et aux parois les plus parallèles possible (pas comme dans mon exemple).
Avec un peu de chance, assorties à la couleur de la cage.
▶ Un tube en aluminium de 6 mm de diamètre et 1 m de long (2,5 euros)
▶ Une ou deux « toupies à main » (alias handspinner, fidget spinner…) de base (1-2 euros)
▶ Une trentaine de colliers de serrage petit format (1 euro)
Un peu d’outillage sera également nécessaire :
▶ Cutter ou (idéalement) X-acto. Attention, cela coupe très facilement autre chose que ce que l’on souhaitait (la table, les doigts et autres parties charnues) ! Prenez les précautions d’usage.
▶ Scie à métaux pour couper le tube alu (il est possible de le faire au magasin de bricolage, il y a des scies disponibles près des sorties dans la plupart d’entre eux).
▶ Crayon à papier ou feutre pour plastique
▶ Forêt de perceuse fin (2-3 mm) avec un manche (optionnel)
▶ Gros ciseaux de cuisine (optionnels)
Temps de réalisation : de 1 heure à l’infini, selon votre matériel et vos compétences en bricolage.
Repérages
Commencez par décider du sens d’installation dans la cage. La largeur de la cage à cet endroit plus 10 cm donnera la longueur de l’axe en alu. J’ai une volière basée sur un carré de 60 cm, donc j’ai coupé l’axe à 70 cm. Cette étape peut être réalisée à la fin si vous avez une scie à métaux, d’ailleurs j’avais laissé l’axe à 1m jusqu’à ce qu’il y ait des plaintes. Le bruit court qu’on pouvait se faire des bleus dessus.
Préparation des bassines
Décider la largeur de la piste de la roue, qui dépend évidemment du modèle de bassine choisie ; si vous avez pris le diamètre recommandé, la largeur devrait être en conséquence. J’ai fait une roue de 20 cm. Diviser cette valeur en deux, et ajouter 5 cm.
Tracer un trait régulier sur la bassine à la hauteur précédemment calculée (par rapport au fond). Le plus simple est de trouver un objet de cette hauteur approximative (boîte, pile de livres), de placer le crayon dessus à l’horizontale, et de poser la bassine devant et de la faire tourner jusqu’à obtenir un tracé complet (étape 1). Couper Il peut être avantageux de couper plus haut, puis de revenir jusqu’au tracé avec de gros ciseaux de cuisine (étape 2). soigneusement selon ce tracé les deux bassines. Attention à ne pas casser le plastique. Après découpe, marquer à nouveau les bassines pour distinguer la limite des encoches d’assemblage (étape 3).
1. 2. 3.
Préparer les entrées sur la bassine qui servira de façade. Tracer trois traits à 120° partant du centre. Dessiner trois cercles identiques bien centrés sur ces traits pour les entrées (étape 4), et découper soigneusement les trous correspondants (étape 5). Le diamètre des cercles dépend de vos bestioles. Marquer le centre du fond de la bassine qui sera au dos de la roue (étape 6) et faire un trou du diamètre de l’axe au centre (étape 7).
Préparation du spinner
Le spinner contient un petit roulement à billes en métal. Du coup la rotation se fait sur ce roulement à bille : l’axe ne tourne pas, ce qui limite le bruit. Il est possible de mettre un roulement à billes des deux côtés ou un seul derrière la roue. J’ai laissé la roue plusieurs mois avec un seul. Le spinner a un autre avantage. Fixer solidement le roulement à bille lui-même sur la roue n’est pas évident. Le spinner a une forme qui se prête bien à une fixation très simple et solide par colliers de serrage.
Enlever le centre du spinner. Il est en plastique dur, c’est un peu laborieux et attention le plastique. Le forêt peut aider, le cutter et l’X-acto aussi. Au bout d’un moment, les deux parties se sont déclipsées. Le diamètre du trou correspond à l’axe de 6 mm, de manière assez serrée pour pouvoir l’enfiler dessus mais sans que ce soit facile (étape 8). Sinon, il peut être intéressant de mettre un point de colle (entre de l’acier et de l’alu, ils vont avoir du mal à y accéder), mais après avoir bien repéré la position de la roue dans la cage...
8.
Assemblage des bassines
Les bassines sont emboîtées pour former le corps de la roue. Bien entendu, les deux étant identiques ce n’est pas possible sans un peu d’adaptation. Il faut commencer à essayer de voir ce qui coince pour faire quelques incisions judicieuses. Il est possible de tracer un repère à la moitié de la largeur pour vérifier l’alignement sur tout le pourtour. Les bassines légèrement translucides sont plus pratiques à ce stade, on voit bien ce que l’on fait.
Si vos bassines ont bien des parois parallèles, il va suffire de faire dans l’une d’entre elle quelques coupures perpendiculaires au fond pour l’ouvrir légèrement et introduire l’autre. Faire des coupures de 5 cm d’abord, tester, recouper éventuellement pour qu’au final les deux fonds soient bien parallèles, et éloignés de la largeur de la piste. Si comme moi vous n’avez trouvé que des bassines avec des parois qui s’écartent, il va falloir faire des dentelures pour pouvoir resserrer le bord sur les deux bassines.
Les ciseaux de cuisine sont très efficaces pour cela (étape 9). Emboîtez les bassines (étape 10).
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Pour une meilleure fixation, percer de petits trous dans les languettes d’emboîtement (étape 11) afin d’y passer les colliers de serrage (étape 12).
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Il n’y a plus qu’à installer le tout sur son axe ! (étape 13)
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Texte : Artefact (dossier), Aggie (tutoriel).