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L'agressivité hormonale - article à finir, vos avis ?


Diane

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L'agressivité hormonale

 

 

L'agressivité hormonale que l'on voit également souvent notée "AH" est très fréquemment confondue avec la crise d'adolescence chez le rat.

Or, elle présente de nombreuses différences avec une crise d'adolescence, même pénible. En effet, le rat agressif hormonal ne cherche pas à "tester" l'humain ou ses congénères, contrairement au rat en crise d'adolescence : il est en proie à ses hormones et ne peut contrôler ses réactions, il s'agit d'une réelle pathologie et non pas d'une des étapes du développement du rat.

 

 

 

Comment différencier un rat agressif hormonal d'un rat en crise d'adolescence ?

 

 

Tout d'abord, malgré la similarité de certains comportements, les symptômes sont nettement plus nombreux chez le rat agressif hormonal et incluent quasi systématiquement des attaques à sang sur d'autres rats.

 

Le rat en crise d'adolescence aura tendance à "tester" ses congénères et ses humains en les pinçant plus ou moins fort afin de déterminer quelles sont leurs limites, mais n'insistera pas une fois correctement remis en place (retourné comme le ferait un dominant).

Il est très fréquent qu'ils couinent et se débattent lorsqu'on les dominent, voire tentent de pincer, mais finissent par se soumettre et partent généralement "bouder" dans un coin une fois punis. En revanche, le rat agressif hormonal est totalement incontrôlable et ne supporte aucune domination, ce qui a pour effet de l'énerver plutôt que de le calmer.

 

 

Un rat agressif hormonal cherchera souvent à mordre lorsqu'on le domine, ou restera totalement tétanisé en hurlant.

 

 

Le rat adolescent aura tendance à harceler ses congénères et les retourner ou les monter pour assoir sa dominance, sans toutefois les attaquer aux points vitaux. De plus, le rat en crise d'adolescence ne s'énerve généralement sur simple stimulus olfactif, contrairement au rat agressif hormonal qui peut se hérisser et chercher à attaquer tout ce qui se trouve à sa portée simplement en sentant l'odeur d'un congénère.

 

La crise d'adolescence d'un rat est de durée variable. Elle ne dépasse en revanche que rarement les deux mois, au terme desquels le rat se calme et adopte un comportement plus adulte (durée de sommeil rallongée, le rat est plus tranquille, cherche moins les querelles).

Dans le cas d'un rat agressif hormonal, l'amélioration n'a pas lieu : son comportement, à l'inverse, empirera jusqu'à ce que son agressivité devienne impossible à gérer.

 

 

Dans certains cas, des rats "agressifs hormonaux légers" n'auront pas le réflexe d'attaquer à sang de façon systématique, mais seront en proie à un stress permanent et très prononcé : ces rats se montrent alors extrêmement nerveux et tendus, sursautent au moindre bruit et peuvent hurler pour un rien. Ils arrive également que certains se mutilent (grattage à sang, trichophagie, morsures au niveau des pattes et de la queue...) et s'isolent du reste du groupe.

 

Ils refuseront systématiquement la domination ou tenteront de mordre s'ils se retrouvent "dominés de force", ils ont également la dent très facile si on les surprend en les touchant.

Il n'est pas rare de trouver de petites croûtes sur les autres rats du groupe, liées à de petites morsures sans réelle gravité.

 

 

Ces rats sont souvent qualifiés de "rats asociaux", ou encore "dominants mal dans leur peau" / "n'arrivant pas à trouver leur place au sein de la hiérarchie". Or, si ce comportement persiste sur une longue durée, il est très probable que le problème soit de nature hormonale.

Cet état peut dégénérer en agressivité hormonale plus prononcée, ou bien se stabiliser, le rat étant alors très mal dans sa peau et nécessitant tout autant une castration qu'un rat à l'agressivité hormonale franchement déclarée.

 

 

 

 

Les symptômes courants d'agressivité hormonale chez le rat mâle sont :

 

 


  •  
  • marquage urinaire très fréquent voire excessif, les urines du rat agressif hormonal sont souvent plus odorantes que les urines normales d'un rat,
     
  • le rat présente un excès de sébum (sa peau est orangée, son poil est gras, le sébum peut former des pellicule grasses rousses),
     
  • le rat frotte ses flancs et testicules sur son lieu de sortie et dans sa cage,
     
  • le rat gratte nerveusement le sol de ses pattes avant en présence d'un congénère ou de l'odeur d'un congénère,
     
  • démarche "en crabe" parfois accompagnée de hoquets, tête rentrée dans les épaules et yeux légèrement plissés,
     
  • le rat se hérisse très fréquemment, notamment en présence d'un autre rat, ou de l'odeur d'un autre rat,
     
  • le rat agite vivement sa queue (frétillement comparable au mouvement d'un serpent) en présence d'un autre rat,
     
  • le rat s'excite, souffle et semble presque cracher/feuler lorsqu'un intrus (un autre rat ou un humain) s'approche de sa cage, il peut sauter nerveusement sur les barreaux en soufflant et montrant les dents,
     
  • en présence d'un congénère, le rat révèle une agressivité incontrôlable et ne peut s'empêcher d'attaquer et de mordre à sang. Ces morsures sont généralement localisées au niveau de la gorge et des testicules (parfois aussi au niveau des flancs et de la croupe),
     
  • le rat est très tendu, stressé et peut sursauter au moindre bruit. Il ne s'agit pas de sursauts de peur entraînant la fuite, mais de sursauts très brusques qui peuvent parfois être suivis d'un gonflement et d'une phase d'agressivité,
     
  • le rat refuse la domination, se met à hurler et se débattre très vivement lorsqu'on le retourne. Il peut chercher à mordre. Il a tendance à se cambrer en criant si on touche ses omoplates en le retournant. Retourner un rat agressif hormonal a en général l'effet inverse à celui désiré : plutôt que de se calmer, l'énervement du rat va s'accroître,
     
  • le rat montre les dents et crie en présence d'un congénère, il peut resté figé des heures en position "défensive-agressive" (le corps très tendu, souvent debout sur ses pattes arrières, les yeux grands ouverts et les dents en avant),
     
  • Ce symptôme est souvent présent lors des prémices d'une agressivité hormonale, ou dans le cadre d'une agressivité hormonale "légère",
     
  • le rat s'automutile en raison du stress provoqué par la montée d'hormones : il peut s'épiler (trichophagie) notamment au niveau des pattes avant et de la base de la queue, se gratter à sang ou encore se mordre les pattes jusqu'à s'en entailler la peau, dans certains cas extrêmes,
     
  • le rat peut refuser de s'alimenter dans certains cas très poussés, ce symptôme n'est ceci dit que très peu courant.

 

 

 

Le rat peut présenter seulement une partie des symptômes de cette liste, tout en étant agressif hormonal. En revanche, s'il n'attaque pas ses congénères à sang ou du moins ne présente pas le comportement typique d'un "agressif hormonal léger", il est très probable qu'il s'agisse d'une autre forme d'agressivité contre laquelle la castration peut s'avérer tout à fait inefficace (traumatisme, territorialité, troubles psychologiques...).

Dans ce cas, il faudra plutôt s'interroger sur le passé du rat, sa place dans la hiérarchie, les changements qui auraient pu l'affecter (nouvel environnement, perte d'un congénère, nouvel animal dans la maison, bruits gênants, etc...), l'éventuelle présence d'une douleur physique qui le rendrait agressif, etc...

 

 

 

 

Par rapport aux idées reçues :

 

 


  •  
  • Même si l'agressivité hormonale survient généralement aux alentours des 6 mois du rat (son adolescence), elle peut se déclarer bien avant ou bien après ceux-ci. J'ai eu deux cas de rats agressifs hormonaux très précoces : l'apparition des symptômes s'est faite à deux mois pour Fenrir, et à trois mois pour Gaheris.
    Il est également possible qu'un rat fasse un pic d'hormones à un âge plus avancé, suite à divers chamboulements.
     
  • Le rat agressif hormonal ne mord pas forcément l'être humain si celui-ci n'est pas porteur de l'odeur d'un autre rat. Il se peut donc qu'un rat très agressif envers ses congénères mais pas envers l'humain soit bel et bien agressif hormonal, malgré sa docilité envers l'homme. Il ne faut donc pas se baser sur le fait que le rat ne morde pas l'être humain pour décider de l'utilité ou de l'inutilité d'une castration.
     
  • Il n'est pas nécessaire d'attendre la fin de l'adolescence d'un rat pour le faire castrer s'il présente de véritables symptômes d'agressivité hormonale. Il est important de noter que le rat agressif hormonal est en réelle souffrance et que la castration permet de le soulager et de lui offrir une vie en groupe nécessaire à son développement. Laisser un rat agressif hormonal vivre seul par peur de le faire opérer n'est pas une solution satisfaisante, ni pour le rat qui souffrira de la solitude et des tensions causées par ses hormones, ni pour son propriétaire qui devra gérer au quotidien un rat agressif.
    De plus, la castration même précoce n'a pas de réelle incidence sur le développement du rat et le fait de trop attendre peut entraîner une agressivité comportementale acquise qui est nettement plus difficile à "soigner" que l'agressivité induite par les troubles hormonaux (dans ce cas, un long travail de réapprentissage des codes sociaux est nécessaire, ainsi qu'un apprentissage de la confiance).
     
  • Il est tout à fait possible de faire castrer un rat agressif hormonal adulte voire âgé, si tant est que sa condition physique soit suffisamment bonne pour qu'il puisse supporter l'anesthésie. La castration se révèlera efficace, étant donné que l'agressivité est induite par un taux d'hormones anormalement élevé, qui chutera systématiquement après l'opération. Cependant, comme précité, il est possible qu'un rat ayant été agressif hormonal pendant plusieurs mois conserve une "agressivité acquise" après castration, qui nécessitera une éducation stricte pour lui réapprendre les codes sociaux et lui permettre de réintégrer un groupe de rats.
     
  • L'agressivité hormonale n'est pas un problème aussi rare qu'on peut le penser, beaucoup de rats sont classés dans la catégorie des asociaux par méconnaissance de cette pathologie alors qu'ils souffrent de troubles hormonaux. Cette confusion est souvent liée à une idée reçue qui voudrait qu'un rat agressif hormonal attaque forcément le rat ET l'homme, alors que c'est loin d'être une généralité.
    Sur un panel de 28 rats agressifs hormonaux dont je me suis occupée, seuls 5 étaient agressifs envers l'homme. Les autres ne s'attaquaient qu'aux rats mais souffraient néanmoins d'agressivité hormonale. Ils ont par ailleurs tous pu être intégrés à des groupes après castration, y compris ceux qui possédaient une part d'agressivité acquise.

 

 

Voici une vidéo de mon Fenrir, agressif hormonal précoce, qui fait état de la façon typique dont les rats agressifs hormonaux se frottent les flancs et testicules sur leur passage. La qualité de la vidéo est malheureusement mauvaise (webcam et conditions lumineuses déplorables) mais ce comportement est néanmoins bien visible. Je précise au passage que Fenrir était en sortie dans un lieu neutre, aucune odeur d'autre rat ne l'incitait donc à se comporter de la sorte.

 

 

 

 

 

Castration d'un rat agressif hormonal : à savoir

 

 

Il est important que le rat nécessitant une castration soit en bonne condition physique afin de pouvoir supporter l'opération.

 

Privilégiez un vétérinaire pratiquant l'anesthésie au gaz : celle-ci est généralement mieux supportée par l'organisme des rats, et maximise donc les chances de réveil.

 

Attention : un rat agressif hormonal castré ne peut être réintroduit dans un groupe de rats qu'au bout de 3 semaines minimum après son opération, ce délai peut se prolonger jusqu'à un mois et demi. En effet, les hormones persistent un temps dans l'organisme, le taux d'hormones ne chute que progressivement. Il faut généralement compter trois semaines avant qu'il soit suffisamment bas pour que le rat puisse supporter la présence de ses congénères.

 

Attention de même à ne pas introduire un rat nouvellement castré dans un groupe de femelles : les spermatozoïdes peuvent survivre dans les canaux plusieurs semaines après l'opération, il est conseillé d'attendre au minimum trois à quatre semaines (un mois est plus prudent) avant d'intégrer un mâle castré à un groupe de femelles, afin de s'éviter la mauvaise surprise d'une "portée kinder" de père agressif.

 

 

 

 

Différentes méthodes de castration :

 

 

Il existe différents types d'opération, celles-ci sont pratiquées selon les préférences de chaque vétérinaire. Voici les plus courantes :

 


  •  
  • La plus répandue consiste à ouvrir directement la peau des testicules pour les retirer et à poser des points ou agrafes à même les bords de la plaie pour la refermer. Cette opération est généralement plus rapide et plus aisée mais peut présenter de plus grands risques d'infection post-opératoire. El est également important de vérifier que le rat ne grignote pas les points, vous pouvez éventuellement lui confectionner une collerette ou le "saucissonner" afin d'éviter ce genre de désagrément, si vous constater que le rat semble s'intéresser d'un peu trop près aux sutures.
     
  • Une autre technique consiste a ouvrir au niveau du bas ventre, juste au-dessus du sexe et à retirer les testicules par l'ouverture pratiquée. Le vétérinaire effectue ensuite des points internes, et met soit une colle, soit des points ou agrafes pour refermer la plaie à l'extérieur. Cette opération limite grandement les risques d'infection post-opératoire et la peau des testicules se rétracte naturellement. Elle est plus longue que l'opération précitée, l'anesthésie doit donc être bien supportée par l'animal.
     
  • La castration chimique est aussi employée mais peut s'avérer inefficace sur l'agressivité elle-même, son but étant surtout d'agir sur la fertilité du rat. Il s'agit d'un implant hormonal qui permet de rendre le rat "stérile", la cohabitation avec les femelles étant donc rendue possible.

 

Le coût habituel d'une castration se situe aux alentours de 80€, il peut néanmoins varier selon les cliniques vétérinaires et le type de castration et d'anesthésie pratiqués.

 

 

 

 

Comment gérer les soins post-opératoires ?

 

 

Votre rat vient d'être castré, il vous faut l'isoler dans une cage de type "cage de maternité" en plexiglass (Duna, par exemple), sans litière "classique" qui pourrait s'incruster entre les sutures.

Privilégiez le papier essuie-tout ou papier toilette non traité, le drybed, les alèses médicales ou les serviettes-éponges.

 

Veillez à ce que la cage soit placée dans un endroit calme, à l'abri des courants d'air.

 

Veillez également à ce que le rat ait un accès facilité à l'eau et à la nourriture. Il se peut qu'il ait un peu de mal à se déplacer dans un premier temps, il est donc nécessaire de mettre les aliments et la boisson à sa disposition.

 

 

Il est tout à fait normal que votre rat ait une démarche inhabituelle durant les premiers jours : un rat nouvellement castré a souvent tendance à écarter les pattes en marchant, tout en maintenant son arrière-train en hauteur pour éviter de toucher le sol.

 

 

Il vous faudra vérifier plusieurs points après l'opération :

 


  •  
  • Veillez à ce que le rat fasse ses besoins normalement dans les heures suivant l'opération. Il est possible que les produits anesthésiants ralentissent le transit intestinal, si celui-ci ne reprend pas son cours dans la journée suivant l'opération, il vous faudra retourner voir votre vétérinaire,
     
  • Surveillez l'alimentation et la prise de boisson : un rat qui ne se nourrit pas ou ne boit pas peut s'affaiblir, se déshydrater et tomber en hypothermie.
     
  • Donnez des aliments riches et appétents à votre rat en plus de son alimentation habituelle : blédine, pâtes cuites, purées de fruits et légumes variés, petits pots pour bébés, etc...
     
  • Surveillez sa température corporelle, si elle chute anormalement il vous faudra placer votre rat au chaud (près d'une bouillotte par exemple) et l'amener au plus vite chez un vétérinaire si son état ne se stabilise pas,
     
  • Veillez à ce que votre rat ne grignote pas ses points, auquel cas il faudrait le ramener chez un vétérinaire pour refaire les sutures. Vous pouvez lui confectionner une collerette pour empêcher qu'il les ronge, ou bien le "saucissonner" pour éviter qu'il ait accès aux points (trouez une petite chaussette pour passer les pattes et la tête du rat, placez ensuite une bande strap sur la chaussette pour rigidifier l'ensemble et empêcher le rat de se plier pour ronger ses points),
     
  • Désinfectez les sutures à l'aide de bétadine si besoin, vérifiez que rien ne se colle dessus,
     
  • Surveillez la formation éventuelle d'abcès et n'hésitez pas à retourner chez votre vétérinaire en cas de doute. Il est possible qu'un hématome se forme juste après l'opération, occasionnant l'apparition d'une boule dure au niveau des sutures. Cette boule devrait se résorber en quelques jours, si cela persiste plus de 3 à 4 jours sans diminuer de volume, une seconde visite chez le vétérinaire pourrait s'avérer nécessaire.
     
  • Changez fréquemment la litière pour éviter que les sutures s'infectent.

 

 

Vous pouvez complémenter votre rat en vitamines (type tonivit ou vitonil) ou lui donner de la propolis, gelée royale et/ou levure de bière afin de stimuler son système immunitaire. Vous pouvez également lui donner de l'Arnica Montana 7CH ou 9CH à raison de 3 à 4 granules par jour, dissoutes dans un peu d'eau au fond d'une cuillère, à faire laper au rat. Ceci aidera à la cicatrisation, atténuera la douleur et limitera les risques d'infection.

 

 

 

 

Informations complémentaires :

 

 

La dénutrition peut masquer une agressivité hormonale, ou à l'inverse, provoquer son apparition une fois le rat à nouveau correctement nourri. En effet, le corps manquant de nourriture "stoppe" la production d'hormones sexuelles (tout comme l'aménorrhée peut survenir ou la puberté peut être stoppée chez la femme ou l'homme dénutris/anorexiques, par exemple).

Lors de la réalimentation, le rat peut donc être sujet à un pic de production d'hormones. Celui-ci pourra entraîner une agressivité soit passagère, soit durable. La castration est nécessaire dans le second cas.

 

 

L'homéopathie peut être employée pour tenter de calmer l'agressivité d'un rat, son effet est hélas de courte durée sur un rat dont l'agressivité est induite par un taux d'hormones trop élevé. L'homéopathie est plus indiquée pour faciliter l'intégration de rats dont l'agressivité découle d'une hypernervosité ou d'une peur/timidité.

 

Vous pouvez donner contre l'agressivité :

 

- Gelsemium Sempervirens 9CH : les granules sont à donner diluées dans un peu d'eau au fond d'une cuillère (3 à 4 granules par jour). Attention à ne pas toucher ces granules avec vos doigts, le principe actif étant imprégné en surface des granules,

 

- Fleurs de Bach : Holly (agressivité, stress, tension) ou Rescue (stress, tensions, anxiété),

 

- Nervosyl (une à deux gouttes par jour),

 

- Zylkène,

 

- L72...

 

 

Ces traitements sont majoritairement efficaces dans le cadre de comportements agressifs liés à la peur et à l'anxiété. Ils restent malheureusement généralement inefficaces sur un rat agressif hormonal, bien qu'ils puissent améliorer son quotidien avant la castration ainsi que pendant la phase de guérison post-opératoire.

 

 

Ces remèdes et posologies sont donnés à titre indicatif et ne remplacent aucunement une consultation vétérinaire.

Chaque rat étant unique, merci de téléphoner ou prendre rendez-vous avec votre vétérinaire pour connaître le dosage le plus adapté à votre rat.

Le dosage dépend du poids et de l'état de santé/nervosité de votre rat, c'est pourquoi il est important de toujours prendre un avis vétérinaire pour maximiser les chances de réussite du traitement et minimiser l'impact sur l'organisme de votre animal.

 

 

 

 

En résumé :

 

 

Un rat présentant une agressivité anormale envers ses congénères ou une hypernervosité constante peut être atteint d'agressivité hormonale, quel que soit son âge. Il n'attaquera pas forcément l'homme, mais souffrira grandement de sa condition et sera inapte à vivre en groupe.

 

Il est important de faire pratiquer une castration sur un tel rat, dans son intérêt avant tout.

 

L'agressivité hormonale est une maladie, votre rat n'a pas choisi d'être agressif envers ses congénères et éventuellement envers l'homme : ne lui en veuillez pas, il pourra redevenir un rat adorable après castration, une fois débarrassé de son excès d'hormones.

 

Un rat agressif hormonal doit être isolé de ses congénères et ne pourra être remis en leur présence qu'au bout de trois semaines minimum après castration. Pour la réintégration, procédez à des présentations classiques en terrain neutre.

 

Une anesthésie au gaz est souhaitable pour l'opération. Surveillez bien le rat à son retour chez vous, pour détecter toute baisse de forme ou infection au niveau des sutures, et n'hésitez pas à retourner chez votre vétérinaire en cas de besoin.

 

Chaque rat étant unique, la liste de symptômes n'est donnée qu'à titre indicatif. Il se peut que votre rat n'en présente qu'une petite partie tout en étant bel et bien agressif hormonal, dans le doute n'hésitez pas à poser vos questions sur le forum pour recueillir des avis et témoignages, ainsi qu'à votre vétérinaire.

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Ah bah je viens de me rendre compte que j'ai zappé un truc dans "par rapport aux idées reçues" :

 

 

Même si cela est nettement plus rare que chez les mâles, les femelles peuvent également développer une agressivité hormonale. Les symptômes sont similaires à ceux présentés par les rats mâles.

Une stérilisation pourra faire chuter le taux d'hormones de la rate, tout comme la castration est effective chez le rat mâle.

Il est préférable de faire pratiquer une ovario-hystérectomie : en effet, la rate ayant produit trop d'hormones pourra être plus sujette aux tumeurs mammaires, utérines ou ovariennes, une telle opération pourra donc minimiser les risques. Les précautions pré-opératoires et post-opératoires (détaillées plus bas) sont les mêmes que pour les mâles.

 

 

Voili voilou, du coup ça donnerait :

 

 

 

L'agressivité hormonale

 

 

L'agressivité hormonale que l'on voit également souvent notée "AH" est très fréquemment confondue avec la crise d'adolescence chez le rat.

Or, elle présente de nombreuses différences avec une crise d'adolescence, même pénible. En effet, le rat agressif hormonal ne cherche pas à "tester" l'humain ou ses congénères, contrairement au rat en crise d'adolescence : il est en proie à ses hormones et ne peut contrôler ses réactions, il s'agit d'une réelle pathologie et non pas d'une des étapes du développement du rat.

 

 

 

Comment différencier un rat agressif hormonal d'un rat en crise d'adolescence ?

 

 

Tout d'abord, malgré la similarité de certains comportements, les symptômes sont nettement plus nombreux chez le rat agressif hormonal et incluent quasi systématiquement des attaques à sang sur d'autres rats.

 

Le rat en crise d'adolescence aura tendance à "tester" ses congénères et ses humains en les pinçant plus ou moins fort afin de déterminer quelles sont leurs limites, mais n'insistera pas une fois correctement remis en place (retourné comme le ferait un dominant).

Il est très fréquent qu'ils couinent et se débattent lorsqu'on les dominent, voire tentent de pincer, mais finissent par se soumettre et partent généralement "bouder" dans un coin une fois punis. En revanche, le rat agressif hormonal est totalement incontrôlable et ne supporte aucune domination, ce qui a pour effet de l'énerver plutôt que de le calmer.

 

 

Un rat agressif hormonal cherchera souvent à mordre lorsqu'on le domine, ou restera totalement tétanisé en hurlant.

 

 

Le rat adolescent aura tendance à harceler ses congénères et les retourner ou les monter pour assoir sa dominance, sans toutefois les attaquer aux points vitaux. De plus, le rat en crise d'adolescence ne s'énerve généralement sur simple stimulus olfactif, contrairement au rat agressif hormonal qui peut se hérisser et chercher à attaquer tout ce qui se trouve à sa portée simplement en sentant l'odeur d'un congénère.

 

La crise d'adolescence d'un rat est de durée variable. Elle ne dépasse en revanche que rarement les deux mois, au terme desquels le rat se calme et adopte un comportement plus adulte (durée de sommeil rallongée, le rat est plus tranquille, cherche moins les querelles).

Dans le cas d'un rat agressif hormonal, l'amélioration n'a pas lieu : son comportement, à l'inverse, empirera jusqu'à ce que son agressivité devienne impossible à gérer.

 

 

Dans certains cas, des rats "agressifs hormonaux légers" n'auront pas le réflexe d'attaquer à sang de façon systématique, mais seront en proie à un stress permanent et très prononcé : ces rats se montrent alors extrêmement nerveux et tendus, sursautent au moindre bruit et peuvent hurler pour un rien. Ils arrive également que certains se mutilent (grattage à sang, trichophagie, morsures au niveau des pattes et de la queue...) et s'isolent du reste du groupe.

 

Ils refuseront systématiquement la domination ou tenteront de mordre s'ils se retrouvent "dominés de force", ils ont également la dent très facile si on les surprend en les touchant.

Il n'est pas rare de trouver de petites croûtes sur les autres rats du groupe, liées à de petites morsures sans réelle gravité.

 

 

Ces rats sont souvent qualifiés de "rats asociaux", ou encore "dominants mal dans leur peau" / "n'arrivant pas à trouver leur place au sein de la hiérarchie". Or, si ce comportement persiste sur une longue durée, il est très probable que le problème soit de nature hormonale.

Cet état peut dégénérer en agressivité hormonale plus prononcée, ou bien se stabiliser, le rat étant alors très mal dans sa peau et nécessitant tout autant une castration qu'un rat à l'agressivité hormonale franchement déclarée.

 

 

 

 

Les symptômes courants d'agressivité hormonale chez le rat mâle sont :

 

 


  •  
  • marquage urinaire très fréquent voire excessif, les urines du rat agressif hormonal sont souvent plus odorantes que les urines normales d'un rat,
     
  • le rat présente un excès de sébum (sa peau est orangée, son poil est gras, le sébum peut former des pellicule grasses rousses),
     
  • le rat frotte ses flancs et testicules sur son lieu de sortie et dans sa cage,
     
  • le rat gratte nerveusement le sol de ses pattes avant en présence d'un congénère ou de l'odeur d'un congénère,
     
  • démarche "en crabe" parfois accompagnée de hoquets, tête rentrée dans les épaules et yeux légèrement plissés,
     
  • le rat se hérisse très fréquemment, notamment en présence d'un autre rat, ou de l'odeur d'un autre rat,
     
  • le rat agite vivement sa queue (frétillement comparable au mouvement d'un serpent) en présence d'un autre rat,
     
  • le rat s'excite, souffle et semble presque cracher/feuler lorsqu'un intrus (un autre rat ou un humain) s'approche de sa cage, il peut sauter nerveusement sur les barreaux en soufflant et montrant les dents,
     
  • en présence d'un congénère, le rat révèle une agressivité incontrôlable et ne peut s'empêcher d'attaquer et de mordre à sang. Ces morsures sont généralement localisées au niveau de la gorge et des testicules (parfois aussi au niveau des flancs et de la croupe),
     
  • le rat est très tendu, stressé et peut sursauter au moindre bruit. Il ne s'agit pas de sursauts de peur entraînant la fuite, mais de sursauts très brusques qui peuvent parfois être suivis d'un gonflement et d'une phase d'agressivité,
     
  • le rat refuse la domination, se met à hurler et se débattre très vivement lorsqu'on le retourne. Il peut chercher à mordre. Il a tendance à se cambrer en criant si on touche ses omoplates en le retournant. Retourner un rat agressif hormonal a en général l'effet inverse à celui désiré : plutôt que de se calmer, l'énervement du rat va s'accroître,
     
  • le rat montre les dents et crie en présence d'un congénère, il peut resté figé des heures en position "défensive-agressive" (le corps très tendu, souvent debout sur ses pattes arrières, les yeux grands ouverts et les dents en avant),
     
  • Ce symptôme est souvent présent lors des prémices d'une agressivité hormonale, ou dans le cadre d'une agressivité hormonale "légère",
     
  • le rat s'automutile en raison du stress provoqué par la montée d'hormones : il peut s'épiler (trichophagie) notamment au niveau des pattes avant et de la base de la queue, se gratter à sang ou encore se mordre les pattes jusqu'à s'en entailler la peau, dans certains cas extrêmes,
     
  • le rat peut refuser de s'alimenter dans certains cas très poussés, ce symptôme n'est ceci dit que très peu courant.

 

 

 

Le rat peut présenter seulement une partie des symptômes de cette liste, tout en étant agressif hormonal. En revanche, s'il n'attaque pas ses congénères à sang ou du moins ne présente pas le comportement typique d'un "agressif hormonal léger", il est très probable qu'il s'agisse d'une autre forme d'agressivité contre laquelle la castration peut s'avérer tout à fait inefficace (traumatisme, territorialité, troubles psychologiques...).

Dans ce cas, il faudra plutôt s'interroger sur le passé du rat, sa place dans la hiérarchie, les changements qui auraient pu l'affecter (nouvel environnement, perte d'un congénère, nouvel animal dans la maison, bruits gênants, etc...), l'éventuelle présence d'une douleur physique qui le rendrait agressif, etc...

 

 

 

 

Par rapport aux idées reçues :

 

 


  •  
  • Même si l'agressivité hormonale survient généralement aux alentours des 6 mois du rat (son adolescence), elle peut se déclarer bien avant ou bien après ceux-ci. J'ai eu deux cas de rats agressifs hormonaux très précoces : l'apparition des symptômes s'est faite à deux mois pour Fenrir, et à trois mois pour Gaheris.
    Il est également possible qu'un rat fasse un pic d'hormones à un âge plus avancé, suite à divers chamboulements.
     
  • Le rat agressif hormonal ne mord pas forcément l'être humain si celui-ci n'est pas porteur de l'odeur d'un autre rat. Il se peut donc qu'un rat très agressif envers ses congénères mais pas envers l'humain soit bel et bien agressif hormonal, malgré sa docilité envers l'homme. Il ne faut donc pas se baser sur le fait que le rat ne morde pas l'être humain pour décider de l'utilité ou de l'inutilité d'une castration.
     
  • Il n'est pas nécessaire d'attendre la fin de l'adolescence d'un rat pour le faire castrer s'il présente de véritables symptômes d'agressivité hormonale. Il est important de noter que le rat agressif hormonal est en réelle souffrance et que la castration permet de le soulager et de lui offrir une vie en groupe nécessaire à son développement. Laisser un rat agressif hormonal vivre seul par peur de le faire opérer n'est pas une solution satisfaisante, ni pour le rat qui souffrira de la solitude et des tensions causées par ses hormones, ni pour son propriétaire qui devra gérer au quotidien un rat agressif.
    De plus, la castration même précoce n'a pas de réelle incidence sur le développement du rat et le fait de trop attendre peut entraîner une agressivité comportementale acquise qui est nettement plus difficile à "soigner" que l'agressivité induite par les troubles hormonaux (dans ce cas, un long travail de réapprentissage des codes sociaux est nécessaire, ainsi qu'un apprentissage de la confiance).
     
  • Il est tout à fait possible de faire castrer un rat agressif hormonal adulte voire âgé, si tant est que sa condition physique soit suffisamment bonne pour qu'il puisse supporter l'anesthésie. La castration se révèlera efficace, étant donné que l'agressivité est induite par un taux d'hormones anormalement élevé, qui chutera systématiquement après l'opération. Cependant, comme précité, il est possible qu'un rat ayant été agressif hormonal pendant plusieurs mois conserve une "agressivité acquise" après castration, qui nécessitera une éducation stricte pour lui réapprendre les codes sociaux et lui permettre de réintégrer un groupe de rats.
     
  • L'agressivité hormonale n'est pas un problème aussi rare qu'on peut le penser, beaucoup de rats sont classés dans la catégorie des asociaux par méconnaissance de cette pathologie alors qu'ils souffrent de troubles hormonaux. Cette confusion est souvent liée à une idée reçue qui voudrait qu'un rat agressif hormonal attaque forcément le rat ET l'homme, alors que c'est loin d'être une généralité.
    Sur un panel de 28 rats agressifs hormonaux dont je me suis occupée, seuls 5 étaient agressifs envers l'homme. Les autres ne s'attaquaient qu'aux rats mais souffraient néanmoins d'agressivité hormonale. Ils ont par ailleurs tous pu être intégrés à des groupes après castration, y compris ceux qui possédaient une part d'agressivité acquise.
     
  • Même si cela est nettement plus rare que chez les mâles, les femelles peuvent également développer une agressivité hormonale. Les symptômes sont similaires à ceux présentés par les rats mâles.
    Une stérilisation pourra faire chuter le taux d'hormones de la rate, tout comme la castration est effective chez le rat mâle.
    Il est préférable de faire pratiquer une ovario-hystérectomie : en effet, la rate ayant produit trop d'hormones pourra être plus sujette aux tumeurs mammaires, utérines ou ovariennes, une telle opération pourra donc minimiser les risques.
    Les précautions pré-opératoires et post-opératoires (détaillées plus bas) sont les mêmes que pour les mâles.

 

 

 

Voici une vidéo de mon Fenrir, agressif hormonal précoce, qui fait état de la façon typique dont les rats agressifs hormonaux se frottent les flancs et testicules sur leur passage. La qualité de la vidéo est malheureusement mauvaise (webcam et conditions lumineuses déplorables) mais ce comportement est néanmoins bien visible. Je précise au passage que Fenrir était en sortie dans un lieu neutre, aucune odeur d'autre rat ne l'incitait donc à se comporter de la sorte.

 

 

 

 

 

Castration d'un rat agressif hormonal : à savoir

 

 

Il est important que le rat nécessitant une castration soit en bonne condition physique afin de pouvoir supporter l'opération.

 

Privilégiez un vétérinaire pratiquant l'anesthésie au gaz : celle-ci est généralement mieux supportée par l'organisme des rats, et maximise donc les chances de réveil.

 

Attention : un rat agressif hormonal castré ne peut être réintroduit dans un groupe de rats qu'au bout de 3 semaines minimum après son opération, ce délai peut se prolonger jusqu'à un mois et demi. En effet, les hormones persistent un temps dans l'organisme, le taux d'hormones ne chute que progressivement. Il faut généralement compter trois semaines avant qu'il soit suffisamment bas pour que le rat puisse supporter la présence de ses congénères.

 

Attention de même à ne pas introduire un rat nouvellement castré dans un groupe de femelles : les spermatozoïdes peuvent survivre dans les canaux plusieurs semaines après l'opération, il est conseillé d'attendre au minimum trois à quatre semaines (un mois est plus prudent) avant d'intégrer un mâle castré à un groupe de femelles, afin de s'éviter la mauvaise surprise d'une "portée kinder" de père agressif.

 

 

 

 

Différentes méthodes de castration :

 

 

Il existe différents types d'opération, celles-ci sont pratiquées selon les préférences de chaque vétérinaire. Voici les plus courantes :

 


  •  
  • La plus répandue consiste à ouvrir directement la peau des testicules pour les retirer et à poser des points ou agrafes à même les bords de la plaie pour la refermer. Cette opération est généralement plus rapide et plus aisée mais peut présenter de plus grands risques d'infection post-opératoire. El est également important de vérifier que le rat ne grignote pas les points, vous pouvez éventuellement lui confectionner une collerette ou le "saucissonner" afin d'éviter ce genre de désagrément, si vous constater que le rat semble s'intéresser d'un peu trop près aux sutures.
     
  • Une autre technique consiste a ouvrir au niveau du bas ventre, juste au-dessus du sexe et à retirer les testicules par l'ouverture pratiquée. Le vétérinaire effectue ensuite des points internes, et met soit une colle, soit des points ou agrafes pour refermer la plaie à l'extérieur. Cette opération limite grandement les risques d'infection post-opératoire et la peau des testicules se rétracte naturellement. Elle est plus longue que l'opération précitée, l'anesthésie doit donc être bien supportée par l'animal.
     
  • La castration chimique est aussi employée mais peut s'avérer inefficace sur l'agressivité elle-même, son but étant surtout d'agir sur la fertilité du rat. Il s'agit d'un implant hormonal qui permet de rendre le rat "stérile", la cohabitation avec les femelles étant donc rendue possible.

 

Le coût habituel d'une castration se situe aux alentours de 80€, il peut néanmoins varier selon les cliniques vétérinaires et le type de castration et d'anesthésie pratiqués.

 

 

 

 

Comment gérer les soins post-opératoires ?

 

 

Votre rat vient d'être castré, il vous faut l'isoler dans une cage de type "cage de maternité" en plexiglass (Duna, par exemple), sans litière "classique" qui pourrait s'incruster entre les sutures.

Privilégiez le papier essuie-tout ou papier toilette non traité, le drybed, les alèses médicales ou les serviettes-éponges.

 

Veillez à ce que la cage soit placée dans un endroit calme, à l'abri des courants d'air.

 

Veillez également à ce que le rat ait un accès facilité à l'eau et à la nourriture. Il se peut qu'il ait un peu de mal à se déplacer dans un premier temps, il est donc nécessaire de mettre les aliments et la boisson à sa disposition.

 

 

Il est tout à fait normal que votre rat ait une démarche inhabituelle durant les premiers jours : un rat nouvellement castré a souvent tendance à écarter les pattes en marchant, tout en maintenant son arrière-train en hauteur pour éviter de toucher le sol.

 

 

Il vous faudra vérifier plusieurs points après l'opération :

 


  •  
  • Veillez à ce que le rat fasse ses besoins normalement dans les heures suivant l'opération. Il est possible que les produits anesthésiants ralentissent le transit intestinal, si celui-ci ne reprend pas son cours dans la journée suivant l'opération, il vous faudra retourner voir votre vétérinaire,
     
  • Surveillez l'alimentation et la prise de boisson : un rat qui ne se nourrit pas ou ne boit pas peut s'affaiblir, se déshydrater et tomber en hypothermie.
     
  • Donnez des aliments riches et appétents à votre rat en plus de son alimentation habituelle : blédine, pâtes cuites, purées de fruits et légumes variés, petits pots pour bébés, etc...
     
  • Surveillez sa température corporelle, si elle chute anormalement il vous faudra placer votre rat au chaud (près d'une bouillotte par exemple) et l'amener au plus vite chez un vétérinaire si son état ne se stabilise pas,
     
  • Veillez à ce que votre rat ne grignote pas ses points, auquel cas il faudrait le ramener chez un vétérinaire pour refaire les sutures. Vous pouvez lui confectionner une collerette pour empêcher qu'il les ronge, ou bien le "saucissonner" pour éviter qu'il ait accès aux points (trouez une petite chaussette pour passer les pattes et la tête du rat, placez ensuite une bande strap sur la chaussette pour rigidifier l'ensemble et empêcher le rat de se plier pour ronger ses points),
     
  • Désinfectez les sutures à l'aide de bétadine si besoin, vérifiez que rien ne se colle dessus,
     
  • Surveillez la formation éventuelle d'abcès et n'hésitez pas à retourner chez votre vétérinaire en cas de doute. Il est possible qu'un hématome se forme juste après l'opération, occasionnant l'apparition d'une boule dure au niveau des sutures. Cette boule devrait se résorber en quelques jours, si cela persiste plus de 3 à 4 jours sans diminuer de volume, une seconde visite chez le vétérinaire pourrait s'avérer nécessaire.
     
  • Changez fréquemment la litière pour éviter que les sutures s'infectent.

 

 

Vous pouvez complémenter votre rat en vitamines (type tonivit ou vitonil) ou lui donner de la propolis, gelée royale et/ou levure de bière afin de stimuler son système immunitaire. Vous pouvez également lui donner de l'Arnica Montana 7CH ou 9CH à raison de 3 à 4 granules par jour, dissoutes dans un peu d'eau au fond d'une cuillère, à faire laper au rat. Ceci aidera à la cicatrisation, atténuera la douleur et limitera les risques d'infection.

 

 

 

 

Informations complémentaires :

 

 

La dénutrition peut masquer une agressivité hormonale, ou à l'inverse, provoquer son apparition une fois le rat à nouveau correctement nourri. En effet, le corps manquant de nourriture "stoppe" la production d'hormones sexuelles (tout comme l'aménorrhée peut survenir ou la puberté peut être stoppée chez la femme ou l'homme dénutris/anorexiques, par exemple).

Lors de la réalimentation, le rat peut donc être sujet à un pic de production d'hormones. Celui-ci pourra entraîner une agressivité soit passagère, soit durable. La castration est nécessaire dans le second cas.

 

 

L'homéopathie peut être employée pour tenter de calmer l'agressivité d'un rat, son effet est hélas de courte durée sur un rat dont l'agressivité est induite par un taux d'hormones trop élevé. L'homéopathie est plus indiquée pour faciliter l'intégration de rats dont l'agressivité découle d'une hypernervosité ou d'une peur/timidité.

 

Vous pouvez donner contre l'agressivité :

 


  •  
  • Gelsemium Sempervirens 9CH : les granules sont à donner diluées dans un peu d'eau au fond d'une cuillère (3 à 4 granules par jour). Attention à ne pas toucher ces granules avec vos doigts, le principe actif étant imprégné en surface des granules,
     
  • Fleurs de Bach : Holly (agressivité, stress, tension) ou Rescue (stress, tensions, anxiété) : une à deux gouttes par jour,
     
  • Nervosyl (une à deux gouttes par jour),
     
  • Zylkène,
     
  • L72...

 

 

Ces traitements sont majoritairement efficaces dans le cadre de comportements agressifs liés à la peur et à l'anxiété. Ils restent malheureusement généralement inefficaces sur un rat agressif hormonal, bien qu'ils puissent améliorer son quotidien avant la castration ainsi que pendant la phase de guérison post-opératoire.

 

 

Ces remèdes et posologies sont donnés à titre indicatif et ne remplacent aucunement une consultation vétérinaire.

Chaque rat étant unique, merci de téléphoner ou prendre rendez-vous avec votre vétérinaire pour connaître le dosage le plus adapté à votre rat.

Le dosage dépend du poids et de l'état de santé/nervosité de votre rat, c'est pourquoi il est important de toujours prendre un avis vétérinaire pour maximiser les chances de réussite du traitement et minimiser l'impact sur l'organisme de votre animal.

 

 

 

 

En résumé :

 

 

Un rat présentant une agressivité anormale envers ses congénères ou une hypernervosité constante peut être atteint d'agressivité hormonale, quel que soit son âge. Il n'attaquera pas forcément l'homme, mais souffrira grandement de sa condition et sera inapte à vivre en groupe.

 

Il est important de faire pratiquer une castration sur un tel rat, dans son intérêt avant tout.

 

L'agressivité hormonale est une maladie, votre rat n'a pas choisi d'être agressif envers ses congénères et éventuellement envers l'homme : ne lui en veuillez pas, il pourra redevenir un rat adorable après castration, une fois débarrassé de son excès d'hormones.

 

Un rat agressif hormonal doit être isolé de ses congénères et ne pourra être remis en leur présence qu'au bout de trois semaines minimum après castration. Pour la réintégration, procédez à des présentations classiques en terrain neutre.

 

Une anesthésie au gaz est souhaitable pour l'opération. Surveillez bien le rat à son retour chez vous, pour détecter toute baisse de forme ou infection au niveau des sutures, et n'hésitez pas à retourner chez votre vétérinaire en cas de besoin.

 

Même si cela est beaucoup plus rare, une femelle peut être agressive hormonale. La stérilisation (ovario-hystérectomie) pourra la soulager et lui permettre de vivre en groupe.

 

Chaque rat étant unique, la liste de symptômes n'est donnée qu'à titre indicatif. Il se peut que votre rat n'en présente qu'une petite partie tout en étant bel et bien agressif hormonal, dans le doute n'hésitez pas à poser vos questions sur le forum pour recueillir des avis et témoignages, ainsi qu'à votre vétérinaire.

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Effectivement tu fais bien de rappeler que le rat n'a pas "choisi" d'être aggressif hormonal...

Il n'est pas heureux de vivre cette situation, au contraire il en souffre réellement...

 

 

 

Comme ça de première lecture rien ne me vient si ce n'est qu'il existe un autre type de castration chimique que les implants: l'injectable.

acétate de delmadinonum (vlà la ptite molécule sympatoche vu que le pti nom tout doux on peut pas ^^)

Induit une castration chimique temporaire (à renouveler tous les x mois donc, 2/3x l'an? plus très sure)

Comme tous les traitements hormonaux à bonnes grosses doses en général, ya des effets secondaires du genre augmentation des tumeurs mammaires etc

Voilà de mémoire sinon y'a sûrement des infos sur le net ;)

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Ah oui, j'avais entendu parler de l'acétate de delmadinone, par contre je ne m'étais pas du tout penchée sur le sujet (vu les retours que j'ai eu sur l'implant, ça ne m'a pas franchement emballée), merci beaucoup pour la précision :)

 

Je vais chercher des infos sur la molécule (je suis sur un site qui décrit les posologies / effets secondaires / etc... là) pour compléter l'article.

 

Merci ^^

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Pas franchement fan de la castration par injection non plus, mais bon quitte à être complet autant en parler ^^

 

Le principe de base est "séduisant" (ne pas passer via le risque opératoire quand même c'est non négligeable...) mais ça reste quelque chose de trop neuf sur lequel on a pas encore trouvé de molécule miracle malheureusement.

Rendez-vous dans 10/20/30 ans peut-être pour the super médoc qui dépote et sans trop d'effets secondaires :)

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Je sais pas ce que vous en pensez, mais le risque opératoire de nos jours... jle vois pas des masses. Même malgré des situations pas toujours évidentes (rat déjà vieux, amaigris, masse déjà grosse et même une vieille chronique)Nos vétos commencent à être vraiment pointus sur nos ptites bêtes.

 

La seule chose que je reproche à cet article, c'est qu'il est très long... ptet mettre des passages pointus en spoiler pour ceux qui veulent se documenter sur un cas particulier ? Histoire que la globalité reste lisible par ceux qui veulent juste une idée de ce qu'est l'AH ? Ça permettrait de squizzer toute la partie résumé.

 

Il y à pas que l'AH et la crise d'ado. On à vu des cas un peu spé, plus rares, mais sans lien avec les hormones. Peut être mettre un mot la dessus.

 

La partie post op, j'en ferais un article à part sur les opérations.

 

Non?

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Je pense effectivement qu'aujourd'hui la castration n'est ni plus ni moins risquée que n'importe quelle autre chirurgie, et que le risque opératoire en général a franchement diminué au cours des dernières années : la pratique des vétérinaires a beaucoup progressé, l'anesthésie gazeuse est quasi devenu la règle. Maintenant on ne peut pas non plus taire totalement le petit risque de toute chirurgie, qui demande de toujours peser le pour et le contre. Clairement il y a 5 ans j'aurais déconseillé toute castration de confort et je ne l'aurais recommandée que si l'intérêt pour le rat, sa qualité de vie et celle de son humain et de ses compagnons était évidents. Aujourd'hui, j'aurais un avis bien plus nuancé.

 

C'est vrai que l'article est long, on peut envisager une présentation sur deux niveaux, lignes générales en clair et "pour approfondir" en spoiler.

 

Je suis aussi OK pour un paragraphe sur les cas d'agressivité non hormonale (type mauvaise acquisition des codes sociaux : rat qui ne sait pas se soumettre ou dominer) et signaler que la castration n'est pas toujours efficace. Par ailleurs à plus long terme, avec pourquoi pas un article en projet mais ça mérite d'abord un gros débat je pense, ce serait bien d'ouvrir une discussion sur la notion même de hiérarchie. On commence à avoir pas mal de cas documentés où la simple grille de lecture "dominant/dominé" est trop simpliste. Une typologie des types de hiérarchie et comportements sociaux chez le rat, ça pourrait être sympa. Par contre c'est à plus longue portée, je ne mets pas ça dans du prioritaire.

 

Pour tout ce qui est péri-opératoire, j'ai mis Alisha sur le coup, ça devrait faire un article en soi ("avant et après une chirurgie"), on pourra alors mettre juste un pointeur de l'article AH vers l'article péri-op.

 

Sur la question de l'agressivité hormonale chez les femelles, je ne sais pas trop ce qu'on peut en dire, il faudrait commencer par recenser les cas documentés.

 

Sur la castration chimique, j'en avais parlé avec mon véto à l'époque Pousse-Café. Il n'avait pas de bons retours, en gros, ça se terminait toujours par la case chirurgie, parce que soit la castration chimique ne marchait pas et on passait à la chir, soit au contraire ça marchait et prouvait la cause hormonale donc on passait aussi à la chirurgie. Donc il n'était pas vraiment convaincu de l'intérêt. C'est d'autant plus vraie que la chirurgie est moins risquée aujourd'hui qu'il y a quelques années. Mais si on veut être complet il faut mentionner l'existence de l'option, je pense, éventuellement en émettant ces réserves.

 

En tous cas c'est super cette participation, on avance bien, merci à tous :)

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Si ça peut servir. Cas spécial chez moi : Ookami

Rat très très grand de plus d'un an, crise d'ado tranquille et achevée depuis un bon moment. Plutôt dominé bien dans ses pompes. Jusqu'au jour ou mon dominant est décédé. Ooka étant le plus fort à tenté de prendre le rôle de dominant, mais en terrorisant les autres. Il les choppait, se mettait sur le dos et les attirait sur lui oO. Plusieurs ont eu de belles balafres, il m'a même croquée moi. A l'évidence, ça n'avait rien d'hormonal, ni même causé par un manque de codes sociaux, il les à assimilés. Pour moi, il ne trouvait pas sa place.

Avec ma véto on à tenté des antidépresseurs pour chat, il à été isolé 2 mois le temps de baisser doucement les doses et que la hiérarchie se reforme dans le groupe. Il à été réintégré sans trop de difficultés, il à retrouvé une place dans le groupe, et nous n'avons plus jamais eu de soucis.

 

Je repense aussi à la lignée de Pinceau qui à été pas mal oubliée ces dernières années. La partie que je connais le mieux était la portée de PTR pèche x ABC Bamboo. On suppose que les rats de cette lignée n'étaient pas réellement AH. La plupart des agressifs ne le sont devenu qu'après un changement de domicile. Il y à eu des cas difficiles si bien chez les mâles que les femelles. Un jeune à été jusqu’à l'automutilation sévère très jeune, avant le début de la crise d'ado... Pour moi en tout cas ces cas là sont à part...

 

Ensuite, je pense qu'il est important de préciser que la castration est plus ou moins efficace, mais qu'elle à toujours un effet, même minime. Même non AH, un rat qui me mord ou blesse mes rats, il perds ses cougnettes ! Sur Ethan qui manquait de codes sociaux et était extrêmement stressé, ça à très nettement réduit son niveau de stress, il est mieux ds ses pattes. Il ne blesse plus personne. Je regrette pas, pourtant on à eu les fameux soucis du au changement de fil résorbable... 5 mois d'abcès réguliers sous la cicatrice (bas ventre).

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Je trouve cet article très bien, très complet, effectivement un peu long donc je plussoie pour une mise en page différente pour plus de lisibilité :)

 

Autre cas d’agressivité hormonale particulière, chez une femelle, si ça peut aider à compléter :

 

Chipie a commencé à mordre vers ses 6 mois. Ce qui me fait dire qu'elle était AH, c'est qu'elle ne mordait que le jour où elle allait avoir ses chaleurs, que ce soit moi ou ses compagnes. Si je mettais ma main dans la cage le matin et qu'elle me mordait, je pouvais être sûre que le soir même elle aurait ses chaleurs. Je ne pouvais que l'isoler quand elle était comme ça. Le reste du temps, c'était une rate poupée de chiffon, adorable, un peu grognon et solitaire avec ses copines, mais elle n'aurait jamais mordu un humain. Elle a fait ça de temps en temps le jour de ses chaleurs, jusqu'à sa mort pratiquement (Chipie a vécu près de 3 ans), donc une crise d'adolescence était à exclure.

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Merci pour vos avis/témoignages !

 

J'ai été plus que débordée ces derniers jours, et ça va continuer jusqu'à jeudi au moins, mais dès que j'ai une seconde je m'y colle pour remettre tout ça en forme, virer les infos inutiles et rajouter d'autres infos :)

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  • 4 semaines après...

Hop, remaniement de l'article !

 

Désolée pour le retard, j'ai été ultra débordée et j'ai perdu les modifs que j'avais faites entre-temps...

 

 

 

 

L'agressivité hormonale

 

 

L'agressivité hormonale que l'on voit également souvent notée "AH" est très fréquemment confondue avec la crise d'adolescence chez le rat.

Or, elle présente de nombreuses différences avec une crise d'adolescence, même pénible. En effet, le rat agressif hormonal ne cherche pas à "tester" l'humain ou ses congénères, contrairement au rat en crise d'adolescence : il est en proie à ses hormones et ne peut contrôler ses réactions, il s'agit d'une réelle pathologie et non pas d'une des étapes du développement du rat.

 

 

 

Comment différencier un rat agressif hormonal d'un rat en crise d'adolescence ?

 

 

 

Tout d'abord, malgré la similarité de certains comportements, les symptômes sont nettement plus nombreux chez le rat agressif hormonal et incluent quasi systématiquement des attaques à sang sur d'autres rats.

 

Le rat en crise d'adolescence aura tendance à "tester" ses congénères et ses humains en les pinçant plus ou moins fort afin de déterminer quelles sont leurs limites, mais n'insistera pas une fois correctement remis en place (retourné comme le ferait un dominant).

Il est très fréquent qu'ils couinent et se débattent lorsqu'on les dominent, voire tentent de pincer, mais finissent par se soumettre et partent généralement "bouder" dans un coin une fois punis. En revanche, le rat agressif hormonal est totalement incontrôlable et ne supporte aucune domination, ce qui a pour effet de l'énerver plutôt que de le calmer.

 

 

Un rat agressif hormonal cherchera souvent à mordre lorsqu'on le domine, ou restera totalement tétanisé en hurlant.

 

 

Le rat adolescent aura tendance à harceler ses congénères et les retourner ou les monter pour assoir sa dominance, sans toutefois les attaquer aux points vitaux. De plus, le rat en crise d'adolescence ne s'énerve généralement sur simple stimulus olfactif, contrairement au rat agressif hormonal qui peut se hérisser et chercher à attaquer tout ce qui se trouve à sa portée simplement en sentant l'odeur d'un congénère.

 

La crise d'adolescence d'un rat est de durée variable. Elle ne dépasse en revanche que rarement les deux mois, au terme desquels le rat se calme et adopte un comportement plus adulte (durée de sommeil rallongée, le rat est plus tranquille, cherche moins les querelles).

Dans le cas d'un rat agressif hormonal, l'amélioration n'a pas lieu : son comportement, à l'inverse, empirera jusqu'à ce que son agressivité devienne impossible à gérer.

 

 

Dans certains cas, des rats "agressifs hormonaux légers" n'auront pas le réflexe d'attaquer à sang de façon systématique, mais seront en proie à un stress permanent et très prononcé : ces rats se montrent alors extrêmement nerveux et tendus, sursautent au moindre bruit et peuvent hurler pour un rien. Ils arrive également que certains se mutilent (grattage à sang, trichophagie, morsures au niveau des pattes et de la queue...) et s'isolent du reste du groupe.

 

Ils refuseront systématiquement la domination ou tenteront de mordre s'ils se retrouvent "dominés de force", ils ont également la dent très facile si on les surprend en les touchant.

Il n'est pas rare de trouver de petites croûtes sur les autres rats du groupe, liées à de petites morsures sans réelle gravité.

 

 

Ces rats sont souvent qualifiés de "rats asociaux", ou encore "dominants mal dans leur peau" / "n'arrivant pas à trouver leur place au sein de la hiérarchie". Or, si ce comportement persiste sur une longue durée, il est très probable que le problème soit de nature hormonale.

Cet état peut dégénérer en agressivité hormonale plus prononcée, ou bien se stabiliser, le rat étant alors très mal dans sa peau et nécessitant tout autant une castration qu'un rat à l'agressivité hormonale franchement déclarée.

 

 

 

 

 

Les symptômes courants d'agressivité hormonale chez le rat mâle sont :

 

 


  •  
  • marquage urinaire très fréquent voire excessif, les urines du rat agressif hormonal sont souvent plus odorantes que les urines normales d'un rat,
     
  • le rat présente un excès de sébum (sa peau est orangée, son poil est gras, le sébum peut former des pellicule grasses rousses),
     
  • le rat frotte ses flancs et testicules sur son lieu de sortie et dans sa cage,
     
  • le rat gratte nerveusement le sol de ses pattes avant en présence d'un congénère ou de l'odeur d'un congénère,
     
  • démarche "en crabe" parfois accompagnée de hoquets, tête rentrée dans les épaules et yeux légèrement plissés,
     
  • le rat se hérisse très fréquemment, notamment en présence d'un autre rat, ou de l'odeur d'un autre rat,
     
  • le rat agite vivement sa queue (frétillement comparable au mouvement d'un serpent) en présence d'un autre rat,
     
  • le rat s'excite, souffle et semble presque cracher/feuler lorsqu'un intrus (un autre rat ou un humain) s'approche de sa cage, il peut sauter nerveusement sur les barreaux en soufflant et montrant les dents,
     
  • en présence d'un congénère, le rat révèle une agressivité incontrôlable et ne peut s'empêcher d'attaquer et de mordre à sang. Ces morsures sont généralement localisées au niveau de la gorge et des testicules (parfois aussi au niveau des flancs et de la croupe),
     
  • le rat est très tendu, stressé et peut sursauter au moindre bruit. Il ne s'agit pas de sursauts de peur entraînant la fuite, mais de sursauts très brusques qui peuvent parfois être suivis d'un gonflement et d'une phase d'agressivité,
     
  • le rat refuse la domination, se met à hurler et se débattre très vivement lorsqu'on le retourne. Il peut chercher à mordre. Il a tendance à se cambrer en criant si on touche ses omoplates en le retournant. Retourner un rat agressif hormonal a en général l'effet inverse à celui désiré : plutôt que de se calmer, l'énervement du rat va s'accroître,
     
  • le rat montre les dents et crie en présence d'un congénère, il peut resté figé des heures en position "défensive-agressive" (le corps très tendu, souvent debout sur ses pattes arrières, les yeux grands ouverts et les dents en avant),
     
  • Ce symptôme est souvent présent lors des prémices d'une agressivité hormonale, ou dans le cadre d'une agressivité hormonale "légère",
     
  • le rat s'automutile en raison du stress provoqué par la montée d'hormones : il peut s'épiler (trichophagie) notamment au niveau des pattes avant et de la base de la queue, se gratter à sang ou encore se mordre les pattes jusqu'à s'en entailler la peau, dans certains cas extrêmes,
     
  • le rat peut refuser de s'alimenter dans certains cas très poussés, ce symptôme n'est ceci dit que très peu courant.

 

 

 

Le rat peut présenter seulement une partie des symptômes de cette liste, tout en étant agressif hormonal. En revanche, s'il n'attaque pas ses congénères à sang ou du moins ne présente pas le comportement typique d'un "agressif hormonal léger", il est très probable qu'il s'agisse d'une autre forme d'agressivité contre laquelle la castration peut s'avérer tout à fait inefficace (traumatisme, territorialité, troubles psychologiques...).

Dans ce cas, il faudra plutôt s'interroger sur le passé du rat, sa place dans la hiérarchie, les changements qui auraient pu l'affecter (nouvel environnement, perte d'un congénère, nouvel animal dans la maison, bruits gênants, etc...), l'éventuelle présence d'une douleur physique qui le rendrait agressif, etc...

 

 

 

 

Par rapport aux idées reçues :

 

 


  •  
  • Même si l'agressivité hormonale survient généralement aux alentours des 6 mois du rat (son adolescence), elle peut se déclarer bien avant ou bien après ceux-ci. J'ai eu deux cas de rats agressifs hormonaux très précoces : l'apparition des symptômes s'est faite à deux mois pour Fenrir, et à trois mois pour Gaheris.
    Il est également possible qu'un rat fasse un pic d'hormones à un âge plus avancé, suite à divers chamboulements.
     
  • Le rat agressif hormonal ne mord pas forcément l'être humain si celui-ci n'est pas porteur de l'odeur d'un autre rat. Il se peut donc qu'un rat très agressif envers ses congénères mais pas envers l'humain soit bel et bien agressif hormonal, malgré sa docilité envers l'homme. Il ne faut donc pas se baser sur le fait que le rat ne morde pas l'être humain pour décider de l'utilité ou de l'inutilité d'une castration.
     
  • Il n'est pas nécessaire d'attendre la fin de l'adolescence d'un rat pour le faire castrer s'il présente de véritables symptômes d'agressivité hormonale. Il est important de noter que le rat agressif hormonal est en réelle souffrance et que la castration permet de le soulager et de lui offrir une vie en groupe nécessaire à son développement. Laisser un rat agressif hormonal vivre seul par peur de le faire opérer n'est pas une solution satisfaisante, ni pour le rat qui souffrira de la solitude et des tensions causées par ses hormones, ni pour son propriétaire qui devra gérer au quotidien un rat agressif.
    De plus, la castration même précoce n'a pas de réelle incidence sur le développement du rat et le fait de trop attendre peut entraîner une agressivité comportementale acquise qui est nettement plus difficile à "soigner" que l'agressivité induite par les troubles hormonaux (dans ce cas, un long travail de réapprentissage des codes sociaux est nécessaire, ainsi qu'un apprentissage de la confiance).
     
  • Il est tout à fait possible de faire castrer un rat agressif hormonal adulte voire âgé, si tant est que sa condition physique soit suffisamment bonne pour qu'il puisse supporter l'anesthésie. La castration se révèlera efficace, étant donné que l'agressivité est induite par un taux d'hormones anormalement élevé, qui chutera systématiquement après l'opération. Cependant, comme précité, il est possible qu'un rat ayant été agressif hormonal pendant plusieurs mois conserve une "agressivité acquise" après castration, qui nécessitera une éducation stricte pour lui réapprendre les codes sociaux et lui permettre de réintégrer un groupe de rats.
     
  • L'agressivité hormonale n'est pas un problème aussi rare qu'on peut le penser, beaucoup de rats sont classés dans la catégorie des asociaux par méconnaissance de cette pathologie alors qu'ils souffrent de troubles hormonaux. Cette confusion est souvent liée à une idée reçue qui voudrait qu'un rat agressif hormonal attaque forcément le rat ET l'homme, alors que c'est loin d'être une généralité.
    Sur un panel de 28 rats agressifs hormonaux dont je me suis occupée, seuls 5 étaient agressifs envers l'homme. Les autres ne s'attaquaient qu'aux rats mais souffraient néanmoins d'agressivité hormonale. Ils ont par ailleurs tous pu être intégrés à des groupes après castration, y compris ceux qui possédaient une part d'agressivité acquise.
     
  • Même si cela est nettement plus rare que chez les mâles, les femelles peuvent également développer une agressivité hormonale. Les symptômes sont similaires à ceux présentés par les rats mâles.
    Une stérilisation pourra faire chuter le taux d'hormones de la rate, tout comme la castration est effective chez le rat mâle.
    Il est préférable de faire pratiquer une ovario-hystérectomie : en effet, la rate ayant produit trop d'hormones pourra être plus sujette aux tumeurs mammaires, utérines ou ovariennes, une telle opération pourra donc minimiser les risques.
    Les précautions pré-opératoires et post-opératoires sont les mêmes que pour les mâles.
     

 

 

 

Voici une vidéo de mon Fenrir, agressif hormonal précoce, qui fait état de la façon typique dont les rats agressifs hormonaux se frottent les flancs et testicules sur leur passage. La qualité de la vidéo est malheureusement mauvaise (webcam et conditions lumineuses déplorables) mais ce comportement est néanmoins bien visible. Je précise au passage que Fenrir était en sortie dans un lieu neutre, aucune odeur d'autre rat ne l'incitait donc à se comporter de la sorte.

 

 

 

 

 

Castration d'un rat agressif hormonal : à savoir

 

 

Il est important que le rat nécessitant une castration soit en bonne condition physique afin de pouvoir supporter l'opération, même si celle-ci est très peu risquée.

 

Privilégiez un vétérinaire pratiquant l'anesthésie au gaz : celle-ci est généralement mieux supportée par l'organisme des rats, et maximise donc les chances de réveil.

 

Attention : un rat agressif hormonal castré ne peut être réintroduit dans un groupe de rats qu'au bout de 3 semaines minimum après son opération, ce délai peut se prolonger jusqu'à un mois et demi. En effet, les hormones persistent un temps dans l'organisme, le taux d'hormones ne chute que progressivement. Il faut généralement compter trois semaines avant qu'il soit suffisamment bas pour que le rat puisse supporter la présence de ses congénères.

 

Attention de même à ne pas introduire un rat nouvellement castré dans un groupe de femelles : les spermatozoïdes peuvent survivre dans les canaux plusieurs semaines après l'opération, il est conseillé d'attendre au minimum trois à quatre semaines (un mois est plus prudent) avant d'intégrer un mâle castré à un groupe de femelles, afin de s'éviter la mauvaise surprise d'une "portée kinder" de père agressif.

 

 

 

Différentes méthodes de castration :

 

 

 

Il existe différents types d'opération, celles-ci sont pratiquées selon les préférences de chaque vétérinaire. Voici les plus courantes :

 


  •  
  • La plus répandue consiste à ouvrir directement la peau des testicules pour les retirer et à poser des points ou agrafes à même les bords de la plaie pour la refermer. Cette opération est généralement plus rapide et plus aisée mais peut présenter de plus grands risques d'infection post-opératoire. El est également important de vérifier que le rat ne grignote pas les points, vous pouvez éventuellement lui confectionner une collerette ou le "saucissonner" afin d'éviter ce genre de désagrément, si vous constater que le rat semble s'intéresser d'un peu trop près aux sutures.
     
  • Une autre technique consiste a ouvrir au niveau du bas ventre, juste au-dessus du sexe et à retirer les testicules par l'ouverture pratiquée. Le vétérinaire effectue ensuite des points internes, et met soit une colle, soit des points ou agrafes pour refermer la plaie à l'extérieur. Cette opération limite grandement les risques d'infection post-opératoire et la peau des testicules se rétracte naturellement. Elle est plus longue que l'opération précitée, l'anesthésie doit donc être bien supportée par l'animal.
     
  • La castration chimique par implant est aussi employée mais peut s'avérer inefficace sur l'agressivité elle-même, son but étant surtout d'agir sur la fertilité du rat. Il s'agit d'un implant hormonal qui permet de rendre le rat "stérile", la cohabitation avec les femelles étant donc rendue possible.
     
  • La castration chimique injectable, à base d'acétate de delmadinone induit une castration chimique temporaire (à renouveler au bout de quelques mois.
    Comme tous les traitements hormonaux à fortes doses, il existe de nombreux effets secondaires (augmentation des tumeurs mammaires, etc). Cette méthode peut éventuellement permettre de révéler la cause hormonale de l'agressivité avant d'envisager une chirurgie, mais elle reste risquée pour le rat.
     

 

Le coût habituel d'une castration se situe aux alentours de 80€, il peut néanmoins varier selon les cliniques vétérinaires et le type de castration et d'anesthésie pratiqués.

 

 

 

 

 

Après l'opération :

 

 

 

Votre rat vient d'être castré, il vous faut l'isoler dans une cage de type "cage de maternité" en plexiglass (Duna, par exemple), sans litière "classique" qui pourrait s'incruster entre les sutures.

Privilégiez le papier essuie-tout ou papier toilette non traité, le drybed, les alèses médicales ou les serviettes-éponges.

 

Veillez à ce que la cage soit placée dans un endroit calme, à l'abri des courants d'air.

 

Veillez également à ce que le rat ait un accès facilité à l'eau et à la nourriture (nourriture appétente et enrichie). Il se peut qu'il ait un peu de mal à se déplacer dans un premier temps, il est donc nécessaire de mettre les aliments et la boisson à sa disposition.

 

Surveillez sa température corporelle, ainsi que le fait qu'il fasse correctement ses besoins et ne ronge pas ses points.

 

Il est tout à fait normal que votre rat ait une démarche inhabituelle durant les premiers jours : un rat nouvellement castré a souvent tendance à écarter les pattes en marchant, tout en maintenant son arrière-train en hauteur pour éviter de toucher le sol.

 

 

 

 

 

Informations complémentaires :

(causes éventuelles de l'agressivité hormonale, traitements homéopathiques)

 

 

 

La dénutrition peut masquer une agressivité hormonale, ou à l'inverse, provoquer son apparition une fois le rat à nouveau correctement nourri. En effet, le corps manquant de nourriture "stoppe" la production d'hormones sexuelles (tout comme l'aménorrhée peut survenir ou la puberté peut être stoppée chez la femme ou l'homme dénutris/anorexiques, par exemple).

Lors de la réalimentation, le rat peut donc être sujet à un pic de production d'hormones. Celui-ci pourra entraîner une agressivité soit passagère, soit durable. La castration est nécessaire dans le second cas.

 

 

L'homéopathie peut être employée pour tenter de calmer l'agressivité d'un rat, son effet est hélas de courte durée sur un rat dont l'agressivité est induite par un taux d'hormones trop élevé. L'homéopathie est plus indiquée pour faciliter l'intégration de rats dont l'agressivité découle d'une hypernervosité ou d'une peur/timidité.

 

Vous pouvez donner contre l'agressivité :

 

- Gelsemium Sempervirens 9CH : les granules sont à donner diluées dans un peu d'eau au fond d'une cuillère (3 à 4 granules par jour). Attention à ne pas toucher ces granules avec vos doigts, le principe actif étant imprégné en surface des granules,

 

- Fleurs de Bach : Holly (agressivité, stress, tension) ou Rescue (stress, tensions, anxiété),

 

- Nervosyl (une à deux gouttes par jour),

 

- Zylkène,

 

- L72...

 

 

Ces traitements sont majoritairement efficaces dans le cadre de comportements agressifs liés à la peur et à l'anxiété. Ils restent malheureusement généralement inefficaces sur un rat agressif hormonal, bien qu'ils puissent améliorer son quotidien avant la castration ainsi que pendant la phase de guérison post-opératoire.

 

 

Ces remèdes et posologies sont donnés à titre indicatif et ne remplacent aucunement une consultation vétérinaire.

Chaque rat étant unique, merci de téléphoner ou prendre rendez-vous avec votre vétérinaire pour connaître le dosage le plus adapté à votre rat.

Le dosage dépend du poids et de l'état de santé/nervosité de votre rat, c'est pourquoi il est important de toujours prendre un avis vétérinaire pour maximiser les chances de réussite du traitement et minimiser l'impact sur l'organisme de votre animal.

 

 

 

 

 

L'agressivité : pas toujours hormonale !

 

 

 

L'agressivité chez le rat n'est pas toujours d'origine hormonale.

 

Avant d'envisager une castration pour votre rat, il vous faudra vous assurer de certains points :

 


  •  
  • Mon rat souffre-t-il ? Un rat en souffrance peut mordre ou développer une agressivité comportementale très caractérisée, du fait de la douleur. Dans ce cas, vous pouvez saisir votre rat, le palper sur tout le corps pour déceler une éventuelle zone douloureuse, ou bien l'amener chez le vétérinaire en cas de doute, afin qu'il puisse être ausculté et recevoir un traitement adapté si nécessaire.
     
  • Mon rat a-t-il reçu les codes sociaux nécessaires à son développement psychologique ? En effet, un rat mal sevré peut avoir des difficultés à trouver sa place au sein d'un groupe, du fait même qu'il n'en comprend pas les codes. Cela peut mener à un comportement agressif, et peut nécessiter un réapprentissage ou bien un isolement, le rat étant alors solitaire.
     
  • Mon rat a-t-il subi un traumatisme quelconque ? Un rat battu par l'homme ou maltraité par ses congénères peut développer une agressivité consécutive aux mauvais traitements. Cette agressivité nécessite un long travail de remise en confiance qui passe par la douceur, les friandises, la présentation avec des rats très calmes et doux.
     
  • Mon rat a-t-il des soucis de vue / audition ? Un rat borgne/aveugle ou sourd peut réagir de façon très vive lorsqu'on le surprend, et mordre à sang. Il est donc important de vérifier que les sens de votre rat soient fonctionnels et agir en conséquence s'ils ne le sont pas (ne pas le surprendre, le prévenir avant de le toucher, etc...).
     
  • Mon rat a-t-il des troubles neurologiques ? Un avc, tumeur cérébrale, crise d'épilepsie ou autre peut entraîner des épisodes d'agressivité, bien que ceci soit relativement rare. Surveillez le comportement de votre rat pour déceler d'éventuels troubles neurologiques (tête penchée, crises de panique, pertes d'équilibre, etc...).
     

 

 

 

 

 

En résumé :

 

 

Un rat présentant une agressivité anormale envers ses congénères ou une hypernervosité constante peut être atteint d'agressivité hormonale, quel que soit son âge. Il n'attaquera pas forcément l'homme, mais souffrira grandement de sa condition et sera inapte à vivre en groupe.

 

Il est important de faire pratiquer une castration sur un tel rat, dans son intérêt avant tout.

 

L'agressivité hormonale est une maladie, votre rat n'a pas choisi d'être agressif envers ses congénères et éventuellement envers l'homme : ne lui en veuillez pas, il pourra redevenir un rat adorable après castration, une fois débarrassé de son excès d'hormones.

 

Un rat agressif hormonal doit être isolé de ses congénères et ne pourra être remis en leur présence qu'au bout de trois semaines minimum après castration. Pour la réintégration, procédez à des présentations classiques en terrain neutre.

 

Une anesthésie au gaz est souhaitable pour l'opération. Surveillez bien le rat à son retour chez vous, pour détecter toute baisse de forme ou infection au niveau des sutures, et n'hésitez pas à retourner chez votre vétérinaire en cas de besoin.

 

Même si cela est beaucoup plus rare, une femelle peut être agressive hormonale. La stérilisation (ovario-hystérectomie) pourra la soulager et lui permettre de vivre en groupe.

 

Chaque rat étant unique, la liste de symptômes n'est donnée qu'à titre indicatif. Il se peut que votre rat n'en présente qu'une petite partie tout en étant bel et bien agressif hormonal, dans le doute n'hésitez pas à poser vos questions sur le forum pour recueillir des avis et témoignages, ainsi qu'à votre vétérinaire.

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bonjour Diane ,

super article , bravo , qui nous aurait bien aidée , ma fille et moi pour notre Bül qui était devenu un fauve en quelques jours , mais le fofo nous avait bien aidées!:)

 

je rajoute quelques trucs qui me reviennent , tu jugeras si c'est important ou pas

 

notre rat sentait bien mauvais , pas forcément l'urine , il sentait le fauve , presque depuis le début ;

 

son regard semblait perdu , fou juste avant qu'il nous morde

 

castration chimique :comme Artéfact , mon véto ne la juge pas efficace et dit qu'on en arrive toujours à la case opération

 

Voilà des petits détails :)

 

encore super article et les spoilers sont une bonne idée , moins long et on va tout de suite là ou ça nous intéresse

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Je n'ai pas assez d'expérience en matière de rats AH pour avoir un avis constructif sur le contenu de l'article. Par contre, la mise en forme de cette phrase (en vert) est mal faite, elle est au même niveau que tous les symptomes alors qu'elle commente un symptome en particulier (celui qui précède ? qui suit ?) :

 

  • le rat refuse la domination, se met à hurler et se débattre très vivement lorsqu'on le retourne. Il peut chercher à mordre. Il a tendance à se cambrer en criant si on touche ses omoplates en le retournant. Retourner un rat agressif hormonal a en général l'effet inverse à celui désiré : plutôt que de se calmer, l'énervement du rat va s'accroître,
  • le rat montre les dents et crie en présence d'un congénère, il peut resté figé des heures en position "défensive-agressive" (le corps très tendu, souvent debout sur ses pattes arrières, les yeux grands ouverts et les dents en avant),
  • Ce symptôme est souvent présent lors des prémices d'une agressivité hormonale, ou dans le cadre d'une agressivité hormonale "légère",
  • le rat s'automutile en raison du stress provoqué par la montée d'hormones : il peut s'épiler (trichophagie) notamment au niveau des pattes avant et de la base de la queue, se gratter à sang ou encore se mordre les pattes jusqu'à s'en entailler la peau, dans certains cas extrêmes,
  • le rat peut refuser de s'alimenter dans certains cas très poussés, ce symptôme n'est ceci dit que très peu courant.

 

A part ça, le contenu me semble correct et complet.

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Ah merci hamadryade, c'est un souci de mise en forme (ça a automatiquement mis une puce pour le retour à la ligne, alors qu'elle n'était pas censée y être, et je n'y avais pas fait attention).

Le symptôme correspond à la phrase du dessus, je vais corriger ça !

 

 

Merci moove !

Effectivement pour l'odeur de "fauve", j'ai souvent constaté ça, mais pas pensé à le préciser... Pour le regard de fou idem, ils ont le regard perdu dans le vague avant les attaques, avec les yeux soit exorbités, soit plissés, c'est très impressionnant... Après c'est assez subjectif et difficile à juger, mais à préciser tout de même en effet.

 

Pour la castration chimique, j'avais déjà précisé l'éventuelle "non-efficacité" de la chose, ainsi que les risques liés, du coup j'imagine que ça peut rester comme ça, mais si vous voyez une façon de modifier la tournure des phrases...

 

 

Merci KlaRA !

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L'agressivité hormonale

 

 

L'agressivité hormonale que l'on voit également souvent notée "AH" est très fréquemment confondue avec la crise d'adolescence chez le rat.

Or, elle présente de nombreuses différences avec une crise d'adolescence, même pénible. En effet, le rat agressif hormonal ne cherche pas à "tester" l'humain ou ses congénères, contrairement au rat en crise d'adolescence : il est en proie à ses hormones et ne peut contrôler ses réactions, il s'agit d'une réelle pathologie et non pas d'une des étapes du développement du rat.

 

 

 

Comment différencier un rat agressif hormonal d'un rat en crise d'adolescence ?

 

 

 

Tout d'abord, malgré la similarité de certains comportements, les symptômes sont nettement plus nombreux chez le rat agressif hormonal et incluent quasi systématiquement des attaques à sang sur d'autres rats.

 

Le rat en crise d'adolescence aura tendance à "tester" ses congénères et ses humains en les pinçant plus ou moins fort afin de déterminer quelles sont leurs limites, mais n'insistera pas une fois correctement remis en place (retourné comme le ferait un dominant).

Il est très fréquent qu'ils couinent et se débattent lorsqu'on les dominent, voire tentent de pincer, mais finissent par se soumettre et partent généralement "bouder" dans un coin une fois punis. En revanche, le rat agressif hormonal est totalement incontrôlable et ne supporte aucune domination, ce qui a pour effet de l'énerver plutôt que de le calmer.

 

 

Un rat agressif hormonal cherchera souvent à mordre lorsqu'on le domine, ou restera totalement tétanisé en hurlant.

 

 

Le rat adolescent aura tendance à harceler ses congénères et les retourner ou les monter pour assoir sa dominance, sans toutefois les attaquer aux points vitaux. De plus, le rat en crise d'adolescence ne s'énerve généralement sur simple stimulus olfactif, contrairement au rat agressif hormonal qui peut se hérisser et chercher à attaquer tout ce qui se trouve à sa portée simplement en sentant l'odeur d'un congénère.

 

La crise d'adolescence d'un rat est de durée variable. Elle ne dépasse en revanche que rarement les deux mois, au terme desquels le rat se calme et adopte un comportement plus adulte (durée de sommeil rallongée, le rat est plus tranquille, cherche moins les querelles).

Dans le cas d'un rat agressif hormonal, l'amélioration n'a pas lieu : son comportement, à l'inverse, empirera jusqu'à ce que son agressivité devienne impossible à gérer.

 

 

Dans certains cas, des rats "agressifs hormonaux légers" n'auront pas le réflexe d'attaquer à sang de façon systématique, mais seront en proie à un stress permanent et très prononcé : ces rats se montrent alors extrêmement nerveux et tendus, sursautent au moindre bruit et peuvent hurler pour un rien. Ils arrive également que certains se mutilent (grattage à sang, trichophagie, morsures au niveau des pattes et de la queue...) et s'isolent du reste du groupe.

 

Ils refuseront systématiquement la domination ou tenteront de mordre s'ils se retrouvent "dominés de force", ils ont également la dent très facile si on les surprend en les touchant.

Il n'est pas rare de trouver de petites croûtes sur les autres rats du groupe, liées à de petites morsures sans réelle gravité.

 

 

Ces rats sont souvent qualifiés de "rats asociaux", ou encore "dominants mal dans leur peau" / "n'arrivant pas à trouver leur place au sein de la hiérarchie". Or, si ce comportement persiste sur une longue durée, il est très probable que le problème soit de nature hormonale.

Cet état peut dégénérer en agressivité hormonale plus prononcée, ou bien se stabiliser, le rat étant alors très mal dans sa peau et nécessitant tout autant une castration qu'un rat à l'agressivité hormonale franchement déclarée.

 

 

 

 

 

Les symptômes courants d'agressivité hormonale chez le rat mâle sont :

 

 


  •  
  • marquage urinaire très fréquent voire excessif, les urines du rat agressif hormonal sont souvent plus odorantes que les urines normales d'un rat,
     
  • le rat présente un excès de sébum (sa peau est orangée, son poil est gras, le sébum peut former des pellicule grasses rousses), son odeur corporelle est souvent anormalement forte,
     
  • le rat frotte ses flancs et testicules sur son lieu de sortie et dans sa cage,
     
  • le rat gratte nerveusement le sol de ses pattes avant en présence d'un congénère ou de l'odeur d'un congénère,
     
  • démarche "en crabe" parfois accompagnée de hoquets, tête rentrée dans les épaules et yeux légèrement plissés,
     
  • le rat se hérisse très fréquemment, notamment en présence d'un autre rat, ou de l'odeur d'un autre rat,
     
  • le rat agite vivement sa queue (frétillement comparable au mouvement d'un serpent) en présence d'un autre rat,
     
  • le rat s'excite, souffle et semble presque cracher/feuler lorsqu'un intrus (un autre rat ou un humain) s'approche de sa cage, il peut sauter nerveusement sur les barreaux en soufflant et montrant les dents,
     
  • en présence d'un congénère, le rat révèle une agressivité incontrôlable et ne peut s'empêcher d'attaquer et de mordre à sang. Ces morsures sont généralement localisées au niveau de la gorge et des testicules (parfois aussi au niveau des flancs et de la croupe),
     
  • le rat est très tendu, stressé et peut sursauter au moindre bruit. Il ne s'agit pas de sursauts de peur entraînant la fuite, mais de sursauts très brusques qui peuvent parfois être suivis d'un gonflement et d'une phase d'agressivité,
     
  • le rat refuse la domination, se met à hurler et se débattre très vivement lorsqu'on le retourne. Il peut chercher à mordre. Il a tendance à se cambrer en criant si on touche ses omoplates en le retournant. Retourner un rat agressif hormonal a en général l'effet inverse à celui désiré : plutôt que de se calmer, l'énervement du rat va s'accroître,
     
  • le rat montre les dents et crie en présence d'un congénère, il peut resté figé des heures en position "défensive-agressive" (le corps très tendu, souvent debout sur ses pattes arrières, les yeux grands ouverts et les dents en avant). Ce symptôme est souvent présent lors des prémices d'une agressivité hormonale, ou dans le cadre d'une agressivité hormonale "légère",
     
  • le rat s'automutile en raison du stress provoqué par la montée d'hormones : il peut s'épiler (trichophagie) notamment au niveau des pattes avant et de la base de la queue, se gratter à sang ou encore se mordre les pattes jusqu'à s'en entailler la peau, dans certains cas extrêmes,
     
  • le rat peut refuser de s'alimenter dans certains cas très poussés, ce symptôme n'est ceci dit que très peu courant,
     
  • le regard du rat est modifié, il peut sembler "fou" (yeux exorbités ou anormalement plissés, regard perdu dans le vague avant une attaque).

 

 

 

Le rat peut présenter seulement une partie des symptômes de cette liste, tout en étant agressif hormonal. En revanche, s'il n'attaque pas ses congénères à sang ou du moins ne présente pas le comportement typique d'un "agressif hormonal léger", il est très probable qu'il s'agisse d'une autre forme d'agressivité contre laquelle la castration peut s'avérer tout à fait inefficace (traumatisme, territorialité, troubles psychologiques...).

Dans ce cas, il faudra plutôt s'interroger sur le passé du rat, sa place dans la hiérarchie, les changements qui auraient pu l'affecter (nouvel environnement, perte d'un congénère, nouvel animal dans la maison, bruits gênants, etc...), l'éventuelle présence d'une douleur physique qui le rendrait agressif, etc...

 

 

 

 

Par rapport aux idées reçues :

 

 


  •  
  • Même si l'agressivité hormonale survient généralement aux alentours des 6 mois du rat (son adolescence), elle peut se déclarer bien avant ou bien après ceux-ci. J'ai eu deux cas de rats agressifs hormonaux très précoces : l'apparition des symptômes s'est faite à deux mois pour Fenrir, et à trois mois pour Gaheris.
    Il est également possible qu'un rat fasse un pic d'hormones à un âge plus avancé, suite à divers chamboulements.
     
  • Le rat agressif hormonal ne mord pas forcément l'être humain si celui-ci n'est pas porteur de l'odeur d'un autre rat. Il se peut donc qu'un rat très agressif envers ses congénères mais pas envers l'humain soit bel et bien agressif hormonal, malgré sa docilité envers l'homme. Il ne faut donc pas se baser sur le fait que le rat ne morde pas l'être humain pour décider de l'utilité ou de l'inutilité d'une castration.
     
  • Il n'est pas nécessaire d'attendre la fin de l'adolescence d'un rat pour le faire castrer s'il présente de véritables symptômes d'agressivité hormonale. Il est important de noter que le rat agressif hormonal est en réelle souffrance et que la castration permet de le soulager et de lui offrir une vie en groupe nécessaire à son développement. Laisser un rat agressif hormonal vivre seul par peur de le faire opérer n'est pas une solution satisfaisante, ni pour le rat qui souffrira de la solitude et des tensions causées par ses hormones, ni pour son propriétaire qui devra gérer au quotidien un rat agressif.
    De plus, la castration même précoce n'a pas de réelle incidence sur le développement du rat et le fait de trop attendre peut entraîner une agressivité comportementale acquise qui est nettement plus difficile à "soigner" que l'agressivité induite par les troubles hormonaux (dans ce cas, un long travail de réapprentissage des codes sociaux est nécessaire, ainsi qu'un apprentissage de la confiance).
     
  • Il est tout à fait possible de faire castrer un rat agressif hormonal adulte voire âgé, si tant est que sa condition physique soit suffisamment bonne pour qu'il puisse supporter l'anesthésie. La castration se révèlera efficace, étant donné que l'agressivité est induite par un taux d'hormones anormalement élevé, qui chutera systématiquement après l'opération. Cependant, comme précité, il est possible qu'un rat ayant été agressif hormonal pendant plusieurs mois conserve une "agressivité acquise" après castration, qui nécessitera une éducation stricte pour lui réapprendre les codes sociaux et lui permettre de réintégrer un groupe de rats.
     
  • L'agressivité hormonale n'est pas un problème aussi rare qu'on peut le penser, beaucoup de rats sont classés dans la catégorie des asociaux par méconnaissance de cette pathologie alors qu'ils souffrent de troubles hormonaux. Cette confusion est souvent liée à une idée reçue qui voudrait qu'un rat agressif hormonal attaque forcément le rat ET l'homme, alors que c'est loin d'être une généralité.
    Sur un panel de 28 rats agressifs hormonaux dont je me suis occupée, seuls 5 étaient agressifs envers l'homme. Les autres ne s'attaquaient qu'aux rats mais souffraient néanmoins d'agressivité hormonale. Ils ont par ailleurs tous pu être intégrés à des groupes après castration, y compris ceux qui possédaient une part d'agressivité acquise.
     
  • Même si cela est nettement plus rare que chez les mâles, les femelles peuvent également développer une agressivité hormonale. Les symptômes sont similaires à ceux présentés par les rats mâles.
    Une stérilisation pourra faire chuter le taux d'hormones de la rate, tout comme la castration est effective chez le rat mâle.
    Il est préférable de faire pratiquer une ovario-hystérectomie : en effet, la rate ayant produit trop d'hormones pourra être plus sujette aux tumeurs mammaires, utérines ou ovariennes, une telle opération pourra donc minimiser les risques.
    Les précautions pré-opératoires et post-opératoires sont les mêmes que pour les mâles.
     

 

 

 

Voici une vidéo de mon Fenrir, agressif hormonal précoce, qui fait état de la façon typique dont les rats agressifs hormonaux se frottent les flancs et testicules sur leur passage. La qualité de la vidéo est malheureusement mauvaise (webcam et conditions lumineuses déplorables) mais ce comportement est néanmoins bien visible. Je précise au passage que Fenrir était en sortie dans un lieu neutre, aucune odeur d'autre rat ne l'incitait donc à se comporter de la sorte.

 

 

 

 

 

Castration d'un rat agressif hormonal : à savoir

 

 

Il est important que le rat nécessitant une castration soit en bonne condition physique afin de pouvoir supporter l'opération, même si celle-ci est très peu risquée.

 

Privilégiez un vétérinaire pratiquant l'anesthésie au gaz : celle-ci est généralement mieux supportée par l'organisme des rats, et maximise donc les chances de réveil.

 

Attention : un rat agressif hormonal castré ne peut être réintroduit dans un groupe de rats qu'au bout de 3 semaines minimum après son opération, ce délai peut se prolonger jusqu'à un mois et demi. En effet, les hormones persistent un temps dans l'organisme, le taux d'hormones ne chute que progressivement. Il faut généralement compter trois semaines avant qu'il soit suffisamment bas pour que le rat puisse supporter la présence de ses congénères.

 

Attention de même à ne pas introduire un rat nouvellement castré dans un groupe de femelles : les spermatozoïdes peuvent survivre dans les canaux plusieurs semaines après l'opération, il est conseillé d'attendre au minimum trois à quatre semaines (un mois est plus prudent) avant d'intégrer un mâle castré à un groupe de femelles, afin de s'éviter la mauvaise surprise d'une "portée kinder" de père agressif.

 

 

 

Différentes méthodes de castration :

 

 

 

Il existe différents types d'opération, celles-ci sont pratiquées selon les préférences de chaque vétérinaire. Voici les plus courantes :

 


  •  
  • La plus répandue consiste à ouvrir directement la peau des testicules pour les retirer et à poser des points ou agrafes à même les bords de la plaie pour la refermer. Cette opération est généralement plus rapide et plus aisée mais peut présenter de plus grands risques d'infection post-opératoire. El est également important de vérifier que le rat ne grignote pas les points, vous pouvez éventuellement lui confectionner une collerette ou le "saucissonner" afin d'éviter ce genre de désagrément, si vous constater que le rat semble s'intéresser d'un peu trop près aux sutures.
     
  • Une autre technique consiste a ouvrir au niveau du bas ventre, juste au-dessus du sexe et à retirer les testicules par l'ouverture pratiquée. Le vétérinaire effectue ensuite des points internes, et met soit une colle, soit des points ou agrafes pour refermer la plaie à l'extérieur. Cette opération limite grandement les risques d'infection post-opératoire et la peau des testicules se rétracte naturellement. Elle est plus longue que l'opération précitée, l'anesthésie doit donc être bien supportée par l'animal.
     
  • La castration chimique par implant est aussi employée mais peut s'avérer inefficace sur l'agressivité elle-même, son but étant surtout d'agir sur la fertilité du rat. Il s'agit d'un implant hormonal qui permet de rendre le rat "stérile", la cohabitation avec les femelles étant donc rendue possible.
     
  • La castration chimique injectable, à base d'acétate de delmadinone induit une castration chimique temporaire (à renouveler au bout de quelques mois.
    Comme tous les traitements hormonaux à fortes doses, il existe de nombreux effets secondaires (augmentation des tumeurs mammaires, etc). Cette méthode peut éventuellement permettre de révéler la cause hormonale de l'agressivité avant d'envisager une chirurgie, mais elle reste risquée pour le rat.
     

 

Le coût habituel d'une castration se situe aux alentours de 80€, il peut néanmoins varier selon les cliniques vétérinaires et le type de castration et d'anesthésie pratiqués.

 

 

 

 

 

Après l'opération :

 

 

 

Votre rat vient d'être castré, il vous faut l'isoler dans une cage de type "cage de maternité" en plexiglass (Duna, par exemple), sans litière "classique" qui pourrait s'incruster entre les sutures.

Privilégiez le papier essuie-tout ou papier toilette non traité, le drybed, les alèses médicales ou les serviettes-éponges.

 

Veillez à ce que la cage soit placée dans un endroit calme, à l'abri des courants d'air.

 

Veillez également à ce que le rat ait un accès facilité à l'eau et à la nourriture (nourriture appétente et enrichie). Il se peut qu'il ait un peu de mal à se déplacer dans un premier temps, il est donc nécessaire de mettre les aliments et la boisson à sa disposition.

 

Surveillez sa température corporelle, ainsi que le fait qu'il fasse correctement ses besoins et ne ronge pas ses points.

 

Il est tout à fait normal que votre rat ait une démarche inhabituelle durant les premiers jours : un rat nouvellement castré a souvent tendance à écarter les pattes en marchant, tout en maintenant son arrière-train en hauteur pour éviter de toucher le sol.

 

 

 

 

 

Informations complémentaires :

(causes éventuelles de l'agressivité hormonale, traitements homéopathiques)

 

 

 

La dénutrition peut masquer une agressivité hormonale, ou à l'inverse, provoquer son apparition une fois le rat à nouveau correctement nourri. En effet, le corps manquant de nourriture "stoppe" la production d'hormones sexuelles (tout comme l'aménorrhée peut survenir ou la puberté peut être stoppée chez la femme ou l'homme dénutris/anorexiques, par exemple).

Lors de la réalimentation, le rat peut donc être sujet à un pic de production d'hormones. Celui-ci pourra entraîner une agressivité soit passagère, soit durable. La castration est nécessaire dans le second cas.

 

 

L'homéopathie peut être employée pour tenter de calmer l'agressivité d'un rat, son effet est hélas de courte durée sur un rat dont l'agressivité est induite par un taux d'hormones trop élevé. L'homéopathie est plus indiquée pour faciliter l'intégration de rats dont l'agressivité découle d'une hypernervosité ou d'une peur/timidité.

 

Vous pouvez donner contre l'agressivité :

 

- Gelsemium Sempervirens 9CH : les granules sont à donner diluées dans un peu d'eau au fond d'une cuillère (3 à 4 granules par jour). Attention à ne pas toucher ces granules avec vos doigts, le principe actif étant imprégné en surface des granules,

 

- Fleurs de Bach : Holly (agressivité, stress, tension) ou Rescue (stress, tensions, anxiété),

 

- Nervosyl (une à deux gouttes par jour),

 

- Zylkène,

 

- L72...

 

 

Ces traitements sont majoritairement efficaces dans le cadre de comportements agressifs liés à la peur et à l'anxiété. Ils restent malheureusement généralement inefficaces sur un rat agressif hormonal, bien qu'ils puissent améliorer son quotidien avant la castration ainsi que pendant la phase de guérison post-opératoire.

 

 

Ces remèdes et posologies sont donnés à titre indicatif et ne remplacent aucunement une consultation vétérinaire.

Chaque rat étant unique, merci de téléphoner ou prendre rendez-vous avec votre vétérinaire pour connaître le dosage le plus adapté à votre rat.

Le dosage dépend du poids et de l'état de santé/nervosité de votre rat, c'est pourquoi il est important de toujours prendre un avis vétérinaire pour maximiser les chances de réussite du traitement et minimiser l'impact sur l'organisme de votre animal.

 

 

 

 

 

L'agressivité : pas toujours hormonale !

 

 

 

L'agressivité chez le rat n'est pas toujours d'origine hormonale.

 

Avant d'envisager une castration pour votre rat, il vous faudra vous assurer de certains points :

 


  •  
  • Mon rat souffre-t-il ? Un rat en souffrance peut mordre ou développer une agressivité comportementale très caractérisée, du fait de la douleur. Dans ce cas, vous pouvez saisir votre rat, le palper sur tout le corps pour déceler une éventuelle zone douloureuse, ou bien l'amener chez le vétérinaire en cas de doute, afin qu'il puisse être ausculté et recevoir un traitement adapté si nécessaire.
     
  • Mon rat a-t-il reçu les codes sociaux nécessaires à son développement psychologique ? En effet, un rat mal sevré peut avoir des difficultés à trouver sa place au sein d'un groupe, du fait même qu'il n'en comprend pas les codes. Cela peut mener à un comportement agressif, et peut nécessiter un réapprentissage ou bien un isolement, le rat étant alors solitaire.
     
  • Mon rat a-t-il subi un traumatisme quelconque ? Un rat battu par l'homme ou maltraité par ses congénères peut développer une agressivité consécutive aux mauvais traitements. Cette agressivité nécessite un long travail de remise en confiance qui passe par la douceur, les friandises, la présentation avec des rats très calmes et doux.
     
  • Mon rat a-t-il des soucis de vue / audition ? Un rat borgne/aveugle ou sourd peut réagir de façon très vive lorsqu'on le surprend, et mordre à sang. Il est donc important de vérifier que les sens de votre rat soient fonctionnels et agir en conséquence s'ils ne le sont pas (ne pas le surprendre, le prévenir avant de le toucher, etc...).
     
  • Mon rat a-t-il des troubles neurologiques ? Un avc, tumeur cérébrale, crise d'épilepsie ou autre peut entraîner des épisodes d'agressivité, bien que ceci soit relativement rare. Surveillez le comportement de votre rat pour déceler d'éventuels troubles neurologiques (tête penchée, crises de panique, pertes d'équilibre, etc...).
     

 

 

 

 

 

En résumé :

 

 

Un rat présentant une agressivité anormale envers ses congénères ou une hypernervosité constante peut être atteint d'agressivité hormonale, quel que soit son âge. Il n'attaquera pas forcément l'homme, mais souffrira grandement de sa condition et sera inapte à vivre en groupe.

 

Il est important de faire pratiquer une castration sur un tel rat, dans son intérêt avant tout.

 

L'agressivité hormonale est une maladie, votre rat n'a pas choisi d'être agressif envers ses congénères et éventuellement envers l'homme : ne lui en veuillez pas, il pourra redevenir un rat adorable après castration, une fois débarrassé de son excès d'hormones.

 

Un rat agressif hormonal doit être isolé de ses congénères et ne pourra être remis en leur présence qu'au bout de trois semaines minimum après castration. Pour la réintégration, procédez à des présentations classiques en terrain neutre.

 

Une anesthésie au gaz est souhaitable pour l'opération. Surveillez bien le rat à son retour chez vous, pour détecter toute baisse de forme ou infection au niveau des sutures, et n'hésitez pas à retourner chez votre vétérinaire en cas de besoin.

 

Même si cela est beaucoup plus rare, une femelle peut être agressive hormonale. La stérilisation (ovario-hystérectomie) pourra la soulager et lui permettre de vivre en groupe.

 

Chaque rat étant unique, la liste de symptômes n'est donnée qu'à titre indicatif. Il se peut que votre rat n'en présente qu'une petite partie tout en étant bel et bien agressif hormonal, dans le doute n'hésitez pas à poser vos questions sur le forum pour recueillir des avis et témoignages, ainsi qu'à votre vétérinaire.

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  • 2 semaines après...

UP ! :)

 

 

 

L'agressivité hormonale

 

 

L'agressivité hormonale que l'on voit également souvent notée "AH" est très fréquemment confondue avec la crise d'adolescence chez le rat.

Or, elle présente de nombreuses différences avec une crise d'adolescence, même pénible. En effet, le rat agressif hormonal ne cherche pas à "tester" l'humain ou ses congénères, contrairement au rat en crise d'adolescence : il est en proie à ses hormones et ne peut contrôler ses réactions, il s'agit d'une réelle pathologie et non pas d'une des étapes du développement du rat.

 

 

 

Comment différencier un rat agressif hormonal d'un rat en crise d'adolescence ?

 

 

 

Tout d'abord, malgré la similarité de certains comportements, les symptômes sont nettement plus nombreux chez le rat agressif hormonal et incluent quasi systématiquement des attaques à sang sur d'autres rats.

 

Le rat en crise d'adolescence aura tendance à "tester" ses congénères et ses humains en les pinçant plus ou moins fort afin de déterminer quelles sont leurs limites, mais n'insistera pas une fois correctement remis en place (retourné comme le ferait un dominant).

Il est très fréquent qu'ils couinent et se débattent lorsqu'on les dominent, voire tentent de pincer, mais finissent par se soumettre et partent généralement "bouder" dans un coin une fois punis. En revanche, le rat agressif hormonal est totalement incontrôlable et ne supporte aucune domination, ce qui a pour effet de l'énerver plutôt que de le calmer.

 

 

Un rat agressif hormonal cherchera souvent à mordre lorsqu'on le domine, ou restera totalement tétanisé en hurlant.

 

 

Le rat adolescent aura tendance à harceler ses congénères et les retourner ou les monter pour assoir sa dominance, sans toutefois les attaquer aux points vitaux. De plus, le rat en crise d'adolescence ne s'énerve généralement pas sur simple stimulus olfactif, contrairement au rat agressif hormonal qui peut se hérisser et chercher à attaquer tout ce qui se trouve à sa portée simplement en sentant l'odeur d'un congénère.

 

La crise d'adolescence d'un rat est de durée variable. Elle ne dépasse en revanche que rarement les deux mois, au terme desquels le rat se calme et adopte un comportement plus adulte (durée de sommeil rallongée, le rat est plus tranquille, cherche moins les querelles).

Dans le cas d'un rat agressif hormonal, l'amélioration n'a pas lieu : son comportement, à l'inverse, empirera jusqu'à ce que son agressivité devienne impossible à gérer.

 

 

Dans certains cas, des rats "agressifs hormonaux légers" n'auront pas le réflexe d'attaquer à sang de façon systématique, mais seront en proie à un stress permanent et très prononcé : ces rats se montrent alors extrêmement nerveux et tendus, sursautent au moindre bruit et peuvent hurler pour un rien. Ils arrive également que certains se mutilent (grattage à sang, trichophagie, morsures au niveau des pattes et de la queue...) et s'isolent du reste du groupe.

 

Ils refuseront systématiquement la domination ou tenteront de mordre s'ils se retrouvent "dominés de force", ils ont également la dent très facile si on les surprend en les touchant.

Il n'est pas rare de trouver de petites croûtes sur les autres rats du groupe, liées à de petites morsures sans réelle gravité.

 

 

Ces rats sont souvent qualifiés de "rats asociaux", ou encore "dominants mal dans leur peau" / "n'arrivant pas à trouver leur place au sein de la hiérarchie". Or, si ce comportement persiste sur une longue durée, il est très probable que le problème soit de nature hormonale.

Cet état peut dégénérer en agressivité hormonale plus prononcée, ou bien se stabiliser, le rat étant alors très mal dans sa peau et nécessitant tout autant une castration qu'un rat à l'agressivité hormonale franchement déclarée.

 

 

 

 

 

Les symptômes courants d'agressivité hormonale chez le rat mâle (et plus rarement chez les femelles) sont :

 

 


  •  
  • marquage urinaire très fréquent voire excessif, les urines du rat agressif hormonal sont souvent plus odorantes que les urines normales d'un rat,
     
  • le rat présente un excès de sébum (sa peau est orangée, son poil est gras, le sébum peut former des pellicule grasses rousses), son odeur corporelle est souvent anormalement forte,
     
  • le rat frotte ses flancs et testicules sur son lieu de sortie et dans sa cage,
     
  • le rat gratte nerveusement le sol de ses pattes avant en présence d'un congénère ou de l'odeur d'un congénère,
     
  • démarche "en crabe" parfois accompagnée de hoquets, tête rentrée dans les épaules et yeux légèrement plissés,
     
  • le rat se hérisse très fréquemment, notamment en présence d'un autre rat, ou de l'odeur d'un autre rat,
     
  • le rat agite vivement sa queue (frétillement comparable au mouvement d'un serpent) en présence d'un autre rat,
     
  • le rat s'excite, souffle et semble presque cracher/feuler lorsqu'un intrus (un autre rat ou un humain) s'approche de sa cage, il peut sauter nerveusement sur les barreaux en soufflant et montrant les dents,
     
  • en présence d'un congénère, le rat révèle une agressivité incontrôlable et ne peut s'empêcher d'attaquer et de mordre à sang. Ces morsures sont généralement localisées au niveau de la gorge et des testicules (parfois aussi au niveau des flancs et de la croupe),
     
  • le rat est très tendu, stressé et peut sursauter au moindre bruit. Il ne s'agit pas de sursauts de peur entraînant la fuite, mais de sursauts très brusques qui peuvent parfois être suivis d'un gonflement et d'une phase d'agressivité,
     
  • le rat refuse la domination, se met à hurler et se débattre très vivement lorsqu'on le retourne. Il peut chercher à mordre. Il a tendance à se cambrer en criant si on touche ses omoplates en le retournant. Retourner un rat agressif hormonal a en général l'effet inverse à celui désiré : plutôt que de se calmer, l'énervement du rat va s'accroître,
     
  • le rat montre les dents et crie en présence d'un congénère, il peut resté figé des heures en position "défensive-agressive" (le corps très tendu, souvent debout sur ses pattes arrières, les yeux grands ouverts et les dents en avant). Ce symptôme est souvent présent lors des prémices d'une agressivité hormonale, ou dans le cadre d'une agressivité hormonale "légère",
     
  • le rat s'automutile en raison du stress provoqué par la montée d'hormones : il peut s'épiler (trichophagie) notamment au niveau des pattes avant et de la base de la queue, se gratter à sang ou encore se mordre les pattes jusqu'à s'en entailler la peau, dans certains cas extrêmes,
     
  • le rat peut refuser de s'alimenter dans certains cas très poussés,
     
  • le regard du rat est modifié, il peut sembler "fou" (yeux exorbités ou anormalement plissés, regard perdu dans le vague avant une attaque).

 

 

 

Le rat peut présenter seulement une partie des symptômes de cette liste, tout en étant agressif hormonal. En revanche, s'il n'attaque pas ses congénères à sang ou du moins ne présente pas le comportement typique d'un "agressif hormonal léger", il est très probable qu'il s'agisse d'une autre forme d'agressivité contre laquelle la castration peut s'avérer tout à fait inefficace (traumatisme, territorialité, troubles psychologiques...).

Dans ce cas, il faudra plutôt s'interroger sur le passé du rat, sa place dans la hiérarchie, les changements qui auraient pu l'affecter (nouvel environnement, perte d'un congénère, nouvel animal dans la maison, bruits gênants, etc...), l'éventuelle présence d'une douleur physique qui le rendrait agressif, etc...

 

 

 

 

Par rapport aux idées reçues :

 

 


  •  
  • Même si l'agressivité hormonale survient généralement aux alentours des 6 mois du rat (son adolescence), elle peut se déclarer bien avant ou bien après ceux-ci. J'ai eu deux cas de rats agressifs hormonaux très précoces : l'apparition des symptômes s'est faite à deux mois pour Fenrir, et à trois mois pour Gaheris.
    Il est également possible qu'un rat fasse un pic d'hormones à un âge plus avancé, suite à divers chamboulements.
     
  • Le rat agressif hormonal ne mord pas forcément l'être humain si celui-ci n'est pas porteur de l'odeur d'un autre rat. Il se peut donc qu'un rat très agressif envers ses congénères mais pas envers l'humain soit bel et bien agressif hormonal, malgré sa docilité envers l'homme. Il ne faut donc pas se baser sur le fait que le rat ne morde pas l'être humain pour décider de l'utilité ou de l'inutilité d'une castration.
     
  • Il n'est pas nécessaire d'attendre la fin de l'adolescence d'un rat pour le faire castrer s'il présente de véritables symptômes d'agressivité hormonale. Il est important de noter que le rat agressif hormonal est en réelle souffrance et que la castration permet de le soulager et de lui offrir une vie en groupe nécessaire à son développement. Laisser un rat agressif hormonal vivre seul par peur de le faire opérer n'est pas une solution satisfaisante, ni pour le rat qui souffrira de la solitude et des tensions causées par ses hormones, ni pour son propriétaire qui devra gérer au quotidien un rat agressif.
    De plus, la castration même précoce n'a pas de réelle incidence sur le développement du rat et le fait de trop attendre peut entraîner une agressivité comportementale acquise qui est nettement plus difficile à "soigner" que l'agressivité induite par les troubles hormonaux (dans ce cas, un long travail de réapprentissage des codes sociaux est nécessaire, ainsi qu'un apprentissage de la confiance).
     
  • Il est tout à fait possible de faire castrer un rat agressif hormonal adulte voire âgé, si tant est que sa condition physique soit suffisamment bonne pour qu'il puisse supporter l'anesthésie. La castration se révèlera efficace, étant donné que l'agressivité est induite par un taux d'hormones anormalement élevé, qui chutera systématiquement après l'opération. Cependant, comme précité, il est possible qu'un rat ayant été agressif hormonal pendant plusieurs mois conserve une "agressivité acquise" après castration, qui nécessitera une éducation stricte pour lui réapprendre les codes sociaux et lui permettre de réintégrer un groupe de rats.
     
  • L'agressivité hormonale n'est pas un problème aussi rare qu'on peut le penser, beaucoup de rats sont classés dans la catégorie des asociaux par méconnaissance de cette pathologie alors qu'ils souffrent de troubles hormonaux. Cette confusion est souvent liée à une idée reçue qui voudrait qu'un rat agressif hormonal attaque forcément le rat ET l'homme, alors que c'est loin d'être une généralité.
    Sur un panel de 28 rats agressifs hormonaux dont je me suis occupée, seuls 5 étaient agressifs envers l'homme. Les autres ne s'attaquaient qu'aux rats mais souffraient néanmoins d'agressivité hormonale. Ils ont par ailleurs tous pu être intégrés à des groupes après castration, y compris ceux qui possédaient une part d'agressivité acquise.
     
  • Même si cela est nettement plus rare que chez les mâles, les femelles peuvent également développer une agressivité hormonale. Les symptômes sont similaires à ceux présentés par les rats mâles.
    Une stérilisation pourra faire chuter le taux d'hormones de la rate, tout comme la castration est effective chez le rat mâle.
    Il est préférable de faire pratiquer une ovario-hystérectomie : en effet, la rate ayant produit trop d'hormones pourra être plus sujette aux tumeurs mammaires, utérines ou ovariennes, une telle opération pourra donc minimiser les risques.
    Les précautions pré-opératoires et post-opératoires sont les mêmes que pour les mâles.
     

 

 

 

Voici une vidéo de mon Fenrir, agressif hormonal précoce, qui fait état de la façon typique dont les rats agressifs hormonaux se frottent les flancs et testicules sur leur passage. La qualité de la vidéo est malheureusement mauvaise (webcam et conditions lumineuses déplorables) mais ce comportement est néanmoins bien visible. Je précise au passage que Fenrir était en sortie dans un lieu neutre, aucune odeur d'autre rat ne l'incitait donc à se comporter de la sorte.

 

 

 

 

 

Castration d'un rat agressif hormonal : à savoir

 

 

Il est important que le rat nécessitant une castration soit en bonne condition physique afin de pouvoir supporter l'opération, même si celle-ci est très peu risquée.

 

Privilégiez un vétérinaire pratiquant l'anesthésie au gaz : celle-ci est généralement mieux supportée par l'organisme des rats, et maximise donc les chances de réveil.

 

Attention : un rat agressif hormonal castré ne peut être réintroduit dans un groupe de rats qu'au bout de 3 semaines minimum après son opération, ce délai peut se prolonger jusqu'à un mois et demi. En effet, les hormones persistent un temps dans l'organisme, le taux d'hormones ne chute que progressivement. Il faut généralement compter trois semaines avant qu'il soit suffisamment bas pour que le rat puisse supporter la présence de ses congénères.

 

Attention de même à ne pas introduire un rat nouvellement castré dans un groupe de femelles : les spermatozoïdes peuvent survivre dans les canaux plusieurs semaines après l'opération, il est conseillé d'attendre au minimum trois à quatre semaines (un mois est plus prudent) avant d'intégrer un mâle castré à un groupe de femelles, afin de s'éviter la mauvaise surprise d'une "portée kinder" de père agressif.

 

 

 

Différentes méthodes de castration :

 

 

 

Il existe différents types d'opération, celles-ci sont pratiquées selon les préférences de chaque vétérinaire. Voici les plus courantes :

 


  •  
  • La plus répandue consiste à ouvrir directement la peau des testicules pour les retirer et à poser des points ou agrafes à même les bords de la plaie pour la refermer. Cette opération est généralement plus rapide et plus aisée mais peut présenter de plus grands risques d'infection post-opératoire. El est également important de vérifier que le rat ne grignote pas les points, vous pouvez éventuellement lui confectionner une collerette ou le "saucissonner" afin d'éviter ce genre de désagrément, si vous constater que le rat semble s'intéresser d'un peu trop près aux sutures.
     
  • Une autre technique consiste a ouvrir au niveau du bas ventre, juste au-dessus du sexe et à retirer les testicules par l'ouverture pratiquée. Le vétérinaire effectue ensuite des points internes, et met soit une colle, soit des points ou agrafes pour refermer la plaie à l'extérieur. Cette opération limite grandement les risques d'infection post-opératoire et la peau des testicules se rétracte naturellement. Elle est plus longue que l'opération précitée, l'anesthésie doit donc être bien supportée par l'animal.
     
  • La castration chimique par implant est aussi employée mais peut s'avérer inefficace sur l'agressivité elle-même, son but étant surtout d'agir sur la fertilité du rat. Il s'agit d'un implant hormonal qui permet de rendre le rat "stérile", la cohabitation avec les femelles étant donc rendue possible.
     
  • La castration chimique injectable, à base d'acétate de delmadinone induit une castration chimique temporaire (à renouveler au bout de quelques mois.
    Comme tous les traitements hormonaux à fortes doses, il existe de nombreux effets secondaires (augmentation des tumeurs mammaires, etc). Cette méthode peut éventuellement permettre de révéler la cause hormonale de l'agressivité avant d'envisager une chirurgie, mais elle reste risquée pour le rat.
     

 

Le coût habituel d'une castration se situe aux alentours de 80€, il peut néanmoins varier selon les cliniques vétérinaires et le type de castration et d'anesthésie pratiqués.

 

 

 

 

 

Après l'opération :

 

 

 

Votre rat vient d'être castré, il vous faut l'isoler dans une cage de type "cage de maternité" en plexiglass (Duna, par exemple), sans litière "classique" qui pourrait s'incruster entre les sutures.

Privilégiez le papier essuie-tout ou papier toilette non traité, le drybed, les alèses médicales ou les serviettes-éponges.

 

Veillez à ce que la cage soit placée dans un endroit calme, à l'abri des courants d'air.

 

Veillez également à ce que le rat ait un accès facilité à l'eau et à la nourriture (nourriture appétente et enrichie). Il se peut qu'il ait un peu de mal à se déplacer dans un premier temps, il est donc nécessaire de mettre les aliments et la boisson à sa disposition.

 

Surveillez sa température corporelle, ainsi que le fait qu'il fasse correctement ses besoins et ne ronge pas ses points.

 

Il est tout à fait normal que votre rat ait une démarche inhabituelle durant les premiers jours : un rat nouvellement castré a souvent tendance à écarter les pattes en marchant, tout en maintenant son arrière-train en hauteur pour éviter de toucher le sol.

 

 

 

 

 

Informations complémentaires :

(causes éventuelles de l'agressivité hormonale, traitements homéopathiques)

 

 

 

La dénutrition peut masquer une agressivité hormonale, ou à l'inverse, provoquer son apparition une fois le rat à nouveau correctement nourri. En effet, le corps manquant de nourriture "stoppe" la production d'hormones sexuelles (tout comme l'aménorrhée peut survenir ou la puberté peut être stoppée chez la femme ou l'homme dénutris/anorexiques, par exemple).

Lors de la réalimentation, le rat peut donc être sujet à un pic de production d'hormones. Celui-ci pourra entraîner une agressivité soit passagère, soit durable. La castration est nécessaire dans le second cas.

 

 

L'homéopathie peut être employée pour tenter de calmer l'agressivité d'un rat, son effet est hélas de courte durée sur un rat dont l'agressivité est induite par un taux d'hormones trop élevé. L'homéopathie est plus indiquée pour faciliter l'intégration de rats dont l'agressivité découle d'une hypernervosité ou d'une peur/timidité.

 

Vous pouvez donner contre l'agressivité :

 

- Gelsemium Sempervirens 9CH : les granules sont à donner diluées dans un peu d'eau au fond d'une cuillère (3 à 4 granules par jour). Attention à ne pas toucher ces granules avec vos doigts, le principe actif étant imprégné en surface des granules,

 

- Fleurs de Bach : Holly (agressivité, stress, tension) ou Rescue (stress, tensions, anxiété),

 

- Nervosyl (une à deux gouttes par jour),

 

- Zylkène,

 

- L72...

 

 

Ces traitements sont majoritairement efficaces dans le cadre de comportements agressifs liés à la peur et à l'anxiété. Ils restent malheureusement généralement inefficaces sur un rat agressif hormonal, bien qu'ils puissent améliorer son quotidien avant la castration ainsi que pendant la phase de guérison post-opératoire.

 

 

Ces remèdes et posologies sont donnés à titre indicatif et ne remplacent aucunement une consultation vétérinaire.

Chaque rat étant unique, merci de téléphoner ou prendre rendez-vous avec votre vétérinaire pour connaître le dosage le plus adapté à votre rat.

Le dosage dépend du poids et de l'état de santé/nervosité de votre rat, c'est pourquoi il est important de toujours prendre un avis vétérinaire pour maximiser les chances de réussite du traitement et minimiser l'impact sur l'organisme de votre animal.

 

 

 

 

 

L'agressivité : pas toujours hormonale !

 

 

 

L'agressivité chez le rat n'est pas toujours d'origine hormonale.

 

Avant d'envisager une castration pour votre rat, il vous faudra vous assurer de certains points :

 


  •  
  • Mon rat souffre-t-il ? Un rat en souffrance peut mordre ou développer une agressivité comportementale très caractérisée, du fait de la douleur. Dans ce cas, vous pouvez saisir votre rat, le palper sur tout le corps pour déceler une éventuelle zone douloureuse, ou bien l'amener chez le vétérinaire en cas de doute, afin qu'il puisse être ausculté et recevoir un traitement adapté si nécessaire.
     
  • Mon rat a-t-il reçu les codes sociaux nécessaires à son développement psychologique ? En effet, un rat mal sevré peut avoir des difficultés à trouver sa place au sein d'un groupe, du fait même qu'il n'en comprend pas les codes. Cela peut mener à un comportement agressif, et peut nécessiter un réapprentissage ou bien un isolement, le rat étant alors solitaire.
     
  • Mon rat a-t-il subi un traumatisme quelconque ? Un rat battu par l'homme ou maltraité par ses congénères peut développer une agressivité consécutive aux mauvais traitements. Cette agressivité nécessite un long travail de remise en confiance qui passe par la douceur, les friandises, la présentation avec des rats très calmes et doux.
     
  • Mon rat a-t-il des soucis de vue / audition ? Un rat borgne/aveugle ou sourd peut réagir de façon très vive lorsqu'on le surprend, et mordre à sang. Il est donc important de vérifier que les sens de votre rat soient fonctionnels et agir en conséquence s'ils ne le sont pas (ne pas le surprendre, le prévenir avant de le toucher, etc...).
     
  • Mon rat a-t-il des troubles neurologiques ? Un avc, tumeur cérébrale, crise d'épilepsie ou autre peut entraîner des épisodes d'agressivité, bien que ceci soit relativement rare. Surveillez le comportement de votre rat pour déceler d'éventuels troubles neurologiques (tête penchée, crises de panique, pertes d'équilibre, etc...).
     

 

 

 

 

 

En résumé :

 

 

Un rat présentant une agressivité anormale envers ses congénères ou une hypernervosité constante peut être atteint d'agressivité hormonale, quel que soit son âge. Il n'attaquera pas forcément l'homme, mais souffrira grandement de sa condition et sera inapte à vivre en groupe.

 

Il est important de faire pratiquer une castration sur un tel rat, dans son intérêt avant tout.

 

L'agressivité hormonale est une maladie, votre rat n'a pas choisi d'être agressif envers ses congénères et éventuellement envers l'homme : ne lui en veuillez pas, il pourra redevenir un rat adorable après castration, une fois débarrassé de son excès d'hormones.

 

Un rat agressif hormonal doit être isolé de ses congénères et ne pourra être remis en leur présence qu'au bout de trois semaines minimum après castration. Pour la réintégration, procédez à des présentations classiques en terrain neutre.

 

Une anesthésie au gaz est souhaitable pour l'opération. Surveillez bien le rat à son retour chez vous, pour détecter toute baisse de forme ou infection au niveau des sutures, et n'hésitez pas à retourner chez votre vétérinaire en cas de besoin.

 

Même si cela est beaucoup plus rare, une femelle peut être agressive hormonale. La stérilisation (ovario-hystérectomie) pourra la soulager et lui permettre de vivre en groupe.

 

Chaque rat étant unique, la liste de symptômes n'est donnée qu'à titre indicatif. Il se peut que votre rat n'en présente qu'une petite partie tout en étant bel et bien agressif hormonal, dans le doute n'hésitez pas à poser vos questions sur le forum pour recueillir des avis et témoignages, ainsi qu'à votre vétérinaire.

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Je me suis permise de corriger 2-3 fautes d'orthographes et tournures de phrases ;) Je vous rassure, le fond n'est certainement pas touché, je n'ai pas les connaissances, j'ai juste adapté qq phrases avec des tournures similaires au reste du paragraphe où elles se trouvaient :)

Super article en tout cas!

 

 

 

L'agressivité hormonale

 

 

L'agressivité hormonale que l'on voit également souvent notée "AH" est très fréquemment confondue avec la crise d'adolescence chez le rat.

Or, elle présente de nombreuses différences avec une crise d'adolescence, même pénible. En effet, le rat agressif hormonal ne cherche pas à "tester" l'humain ou ses congénères, contrairement au rat en crise d'adolescence : il est en proie à ses hormones et ne peut contrôler ses réactions, il s'agit d'une réelle pathologie et non pas d'une des étapes du développement du rat.

 

 

 

Comment différencier un rat agressif hormonal d'un rat en crise d'adolescence ?

 

 

 

Tout d'abord, malgré la similarité de certains comportements, les symptômes sont nettement plus nombreux chez le rat agressif hormonal et incluent quasi systématiquement des attaques à sang sur d'autres rats.

 

Le rat en crise d'adolescence aura tendance à "tester" ses congénères et ses humains en les pinçant plus ou moins fort afin de déterminer quelles sont leurs limites, mais n'insistera pas une fois correctement remis en place (retourné comme le ferait un dominant).

Il est très fréquent qu'il couine et se débatte lorsqu'on le domine, voire tente de pincer, mais il finit par se soumettre et part généralement "bouder" dans un coin une fois puni. En revanche, le rat agressif hormonal est totalement incontrôlable et ne supporte aucune domination, ce qui a pour effet de l'énerver plutôt que de le calmer.

 

 

Un rat agressif hormonal cherchera souvent à mordre lorsqu'on le domine, ou restera totalement tétanisé en hurlant.

 

 

Le rat adolescent aura tendance à harceler ses congénères et les retourner ou les monter pour asseoir sa dominance, sans toutefois les attaquer aux points vitaux. De plus, le rat en crise d'adolescence ne s'énerve généralement pas sur simple stimulus olfactif, contrairement au rat agressif hormonal qui peut se hérisser et chercher à attaquer tout ce qui se trouve à sa portée simplement en sentant l'odeur d'un congénère.

 

La crise d'adolescence d'un rat est de durée variable. Elle ne dépasse en revanche que rarement les deux mois, au terme desquels le rat se calme et adopte un comportement plus adulte (durée de sommeil rallongée, rat plus tranquille, qui cherche moins les querelles).

Dans le cas d'un rat agressif hormonal, l'amélioration n'a pas lieu : son comportement, à l'inverse, empirera jusqu'à ce que son agressivité devienne impossible à gérer.

 

 

Dans certains cas, des rats "agressifs hormonaux légers" n'auront pas le réflexe d'attaquer à sang de façon systématique, mais seront en proie à un stress permanent et très prononcé : ces rats se montrent alors extrêmement nerveux et tendus, sursautent au moindre bruit et peuvent hurler pour un rien. Il arrive également que certains se mutilent (grattage à sang, trichophagie, morsures au niveau des pattes et de la queue...) et s'isolent du reste du groupe.

 

Ils refuseront systématiquement la domination ou tenteront de mordre s'ils se retrouvent "dominés de force". Ils ont également la dent très facile si on les surprend en les touchant.

Il n'est pas rare de trouver de petites croûtes sur les autres rats du groupe, liées à de petites morsures sans réelle gravité.

 

 

Ces rats sont souvent qualifiés de "rats asociaux", ou encore "dominants mal dans leur peau" / "n'arrivant pas à trouver leur place au sein de la hiérarchie". Or, si ce comportement persiste sur une longue durée, il est très probable que le problème soit de nature hormonale.

Cet état peut dégénérer en agressivité hormonale plus prononcée, ou bien se stabiliser, le rat étant alors très mal dans sa peau et nécessitant tout autant une castration qu'un rat à l'agressivité hormonale franchement déclarée.

 

 

 

 

 

Les symptômes courants d'agressivité hormonale chez le rat mâle (et plus rarement chez les femelles) sont :

 

 


     
  • marquage urinaire très fréquent voire excessif, les urines du rat agressif hormonal sont souvent plus odorantes que les urines normales d'un rat,
     
  • le rat présente un excès de sébum (sa peau est orangée, son poil est gras, le sébum peut former des pellicule grasses rousses), son odeur corporelle est souvent anormalement forte,
     
  • le rat frotte ses flancs et testicules sur son lieu de sortie et dans sa cage,
     
  • le rat gratte nerveusement le sol de ses pattes avant en présence d'un congénère ou de l'odeur d'un congénère,
     
  • démarche "en crabe" parfois accompagnée de hoquets, tête rentrée dans les épaules et yeux légèrement plissés,
     
  • le rat se hérisse très fréquemment, notamment en présence d'un autre rat, ou de l'odeur d'un autre rat,
     
  • le rat agite vivement sa queue (frétillement comparable au mouvement d'un serpent) en présence d'un autre rat,
     
  • le rat s'excite, souffle et semble presque cracher/feuler lorsqu'un intrus (un autre rat ou un humain) s'approche de sa cage, il peut sauter nerveusement sur les barreaux en soufflant et montrant les dents,
     
  • en présence d'un congénère, le rat révèle une agressivité incontrôlable et ne peut s'empêcher d'attaquer et de mordre à sang. Ces morsures sont généralement localisées au niveau de la gorge et des testicules (parfois aussi au niveau des flancs et de la croupe),
     
  • le rat est très tendu, stressé et peut sursauter au moindre bruit. Il ne s'agit pas de sursauts de peur entraînant la fuite, mais de sursauts très brusques qui peuvent parfois être suivis d'un gonflement et d'une phase d'agressivité,
     
  • le rat refuse la domination, se met à hurler et se débattre très vivement lorsqu'on le retourne. Il peut chercher à mordre. Il a tendance à se cambrer en criant si on touche ses omoplates en le retournant. Retourner un rat agressif hormonal a en général l'effet inverse à celui désiré : plutôt que de se calmer, l'énervement du rat va s'accroître,
     
  • le rat montre les dents et crie en présence d'un congénère, il peut resté figé des heures en position "défensive-agressive" (le corps très tendu, souvent debout sur ses pattes arrières, les yeux grands ouverts et les dents en avant). Ce symptôme est souvent présent lors des prémices d'une agressivité hormonale, ou dans le cadre d'une agressivité hormonale "légère",
     
  • le rat s'automutile en raison du stress provoqué par la montée d'hormones : il peut s'épiler (trichophagie) notamment au niveau des pattes avant et de la base de la queue, se gratter à sang ou encore se mordre les pattes jusqu'à s'entailler la peau, dans certains cas extrêmes,
     
  • le rat peut refuser de s'alimenter dans certains cas très poussés,
     
  • le regard du rat est modifié, il peut sembler "fou" (yeux exorbités ou anormalement plissés, regard perdu dans le vague avant une attaque).

 

 

 

Le rat peut présenter seulement une partie des symptômes de cette liste, tout en étant agressif hormonal. En revanche, s'il n'attaque pas ses congénères à sang ou du moins ne présente pas le comportement typique d'un "agressif hormonal léger", il est très probable qu'il s'agisse d'une autre forme d'agressivité contre laquelle la castration peut s'avérer tout à fait inefficace (traumatisme, territorialité, troubles psychologiques...).

Dans ce cas, il faudra plutôt s'interroger sur le passé du rat, sa place dans la hiérarchie, les changements qui auraient pu l'affecter (nouvel environnement, perte d'un congénère, nouvel animal dans la maison, bruits gênants, etc...), l'éventuelle présence d'une douleur physique qui le rendrait agressif, etc...

 

 

 

 

Par rapport aux idées reçues :

 

 


     
  • Même si l'agressivité hormonale survient généralement aux alentours des 6 mois du rat (son adolescence), elle peut se déclarer bien avant ou bien après ceux-ci. J'ai eu deux cas de rats agressifs hormonaux très précoces : l'apparition des symptômes s'est faite à deux mois pour Fenrir, et à trois mois pour Gaheris.
    Il est également possible qu'un rat fasse un pic d'hormones à un âge plus avancé, suite à divers chamboulements.
     
  • Le rat agressif hormonal ne mord pas forcément l'être humain si celui-ci n'est pas porteur de l'odeur d'un autre rat. Il se peut donc qu'un rat très agressif envers ses congénères mais pas envers l'humain soit bel et bien agressif hormonal, malgré sa docilité envers l'homme. Il ne faut donc pas se baser sur le fait que le rat ne morde pas l'être humain pour décider de l'utilité ou de l'inutilité d'une castration.
     
  • Il n'est pas nécessaire d'attendre la fin de l'adolescence d'un rat pour le faire castrer s'il présente de véritables symptômes d'agressivité hormonale. Il est important de noter que le rat agressif hormonal est en réelle souffrance et que la castration permet de le soulager et de lui offrir une vie en groupe nécessaire à son développement. Laisser un rat agressif hormonal vivre seul par peur de le faire opérer n'est pas une solution satisfaisante, ni pour le rat qui souffrira de la solitude et des tensions causées par ses hormones, ni pour son propriétaire qui devra gérer au quotidien un rat agressif.
    De plus, la castration même précoce n'a pas de réelle incidence sur le développement du rat et le fait de trop attendre peut entraîner une agressivité comportementale acquise qui est nettement plus difficile à "soigner" que l'agressivité induite par les troubles hormonaux (dans ce cas, un long travail de réapprentissage des codes sociaux est nécessaire, ainsi qu'un apprentissage de la confiance).
     
  • Il est tout à fait possible de faire castrer un rat agressif hormonal adulte voire âgé, si tant est que sa condition physique soit suffisamment bonne pour qu'il puisse supporter l'anesthésie. La castration se révèlera efficace, étant donné que l'agressivité est induite par un taux d'hormones anormalement élevé, qui chutera systématiquement après l'opération. Cependant, comme précité, il est possible qu'un rat ayant été agressif hormonal pendant plusieurs mois conserve une "agressivité acquise" après castration, qui nécessitera une éducation stricte pour lui réapprendre les codes sociaux et lui permettre de réintégrer un groupe de rats.
     
  • L'agressivité hormonale n'est pas un problème aussi rare qu'on peut le penser. Beaucoup de rats sont classés dans la catégorie des asociaux par méconnaissance de cette pathologie alors qu'ils souffrent de troubles hormonaux. Cette confusion est souvent liée à une idée reçue qui voudrait qu'un rat agressif hormonal attaque forcément le rat ET l'homme, alors que c'est loin d'être une généralité.
    Sur un panel de 28 rats agressifs hormonaux dont je me suis occupée, seuls 5 étaient agressifs envers l'homme. Les autres ne s'attaquaient qu'aux rats mais souffraient néanmoins d'agressivité hormonale. Ils ont par ailleurs tous pu être intégrés à des groupes après castration, y compris ceux qui possédaient une part d'agressivité acquise.
     
  • Même si cela est nettement plus rare que chez les mâles, les femelles peuvent également développer une agressivité hormonale. Les symptômes sont similaires à ceux que présentent les rats mâles.
    Une stérilisation pourra faire chuter le taux d'hormones de la rate, tout comme la castration est effective chez le rat mâle.
    Il est préférable de faire pratiquer une ovario-hystérectomie : en effet, la rate ayant produit trop d'hormones pourra être plus sujette aux tumeurs mammaires, utérines ou ovariennes, une telle opération pourra donc minimiser les risques.
    Les précautions pré-opératoires et post-opératoires sont les mêmes que pour les mâles.
     

 

 

 

Voici une vidéo de mon Fenrir, agressif hormonal précoce, qui fait état de la façon typique dont les rats agressifs hormonaux se frottent les flancs et testicules sur leur passage. La qualité de la vidéo est malheureusement mauvaise (webcam et conditions lumineuses déplorables) mais ce comportement est néanmoins bien visible. Je précise au passage que Fenrir était en sortie dans un lieu neutre, aucune odeur d'autre rat ne l'incitait donc à se comporter de la sorte.

 

 

 

 

 

Castration d'un rat agressif hormonal : à savoir

 

 

Il est important que le rat nécessitant une castration soit en bonne condition physique afin de pouvoir supporter l'opération, même si celle-ci est très peu risquée.

 

Privilégiez un vétérinaire pratiquant l'anesthésie au gaz : celle-ci est généralement mieux supportée par l'organisme des rats, et maximise donc les chances de réveil.

 

Attention : un rat agressif hormonal castré ne peut être réintroduit dans un groupe de rats qu'au bout de 3 semaines minimum après son opération, ce délai peut se prolonger jusqu'à un mois et demi. En effet, les hormones persistent un temps dans l'organisme, le taux d'hormones ne chute que progressivement. Il faut généralement compter trois semaines avant qu'il soit suffisamment bas pour que le rat puisse supporter la présence de ses congénères.

 

Attention de même à ne pas introduire un rat nouvellement castré dans un groupe de femelles : les spermatozoïdes peuvent survivre dans les canaux plusieurs semaines après l'opération, il est conseillé d'attendre au minimum trois à quatre semaines (un mois est plus prudent) avant d'intégrer un mâle castré à un groupe de femelles, afin de s'éviter la mauvaise surprise d'une "portée kinder" de père agressif.

 

 

 

Différentes méthodes de castration :

 

 

 

Il existe différents types d'opérations, celles-ci sont pratiquées selon les préférences de chaque vétérinaire. Voici les plus courantes :

 


     
  • La plus répandue consiste à ouvrir directement la peau des testicules pour les retirer et à poser des points ou agrafes à même les bords de la plaie pour la refermer. Cette opération est généralement plus rapide et plus aisée mais peut présenter de plus grands risques d'infection post-opératoire. Il est également important de vérifier que le rat ne grignote pas les points, vous pouvez éventuellement lui confectionner une collerette ou le "saucissonner" afin d'éviter ce genre de désagrément, si vous constatez que le rat semble s'intéresser d'un peu trop près aux sutures.
     
  • Une autre technique consiste à ouvrir au niveau du bas ventre, juste au-dessus du sexe et à retirer les testicules par l'ouverture pratiquée. Le vétérinaire effectue ensuite des points internes, et met soit une colle, soit des points ou agrafes pour refermer la plaie à l'extérieur. Cette opération limite grandement les risques d'infection post-opératoire et la peau des testicules se rétracte naturellement. Elle est plus longue que l'opération précitée, l'anesthésie doit donc être bien supportée par l'animal.
     
  • La castration chimique par implant est aussi employée mais peut s'avérer inefficace sur l'agressivité elle-même, son but étant surtout d'agir sur la fertilité du rat. Il s'agit d'un implant hormonal qui permet de rendre le rat "stérile", la cohabitation avec les femelles étant donc rendue possible.
     
  • La castration chimique injectable, à base d'acétate de delmadinone induit une castration chimique temporaire (à renouveler au bout de quelques mois.)
    Comme tous les traitements hormonaux à fortes doses, il existe de nombreux effets secondaires (augmentation des tumeurs mammaires, etc). Cette méthode peut éventuellement permettre de révéler la cause hormonale de l'agressivité avant d'envisager une chirurgie, mais elle reste risquée pour le rat.
     

 

Le coût habituel d'une castration se situe aux alentours de 80€, il peut néanmoins varier selon les cliniques vétérinaires et le type de castration et d'anesthésie pratiqués.

 

 

 

 

 

Après l'opération :

 

 

 

Votre rat vient d'être castré, il vous faut l'isoler dans une cage de type "cage de maternité" en plexiglass (Duna, par exemple), sans litière "classique" qui pourrait s'incruster entre les sutures.

Privilégiez le papier essuie-tout ou papier toilette non traité, le drybed, les alèses médicales ou les serviettes-éponges.

 

Veillez à ce que la cage soit placée dans un endroit calme, à l'abri des courants d'air.

 

Veillez également à ce que le rat ait un accès facilité à l'eau et à la nourriture (nourriture appétente et enrichie). Il se peut qu'il ait un peu de mal à se déplacer dans un premier temps, il est donc nécessaire de mettre les aliments et la boisson à sa disposition.

 

Surveillez sa température corporelle, ainsi que le fait qu'il fasse correctement ses besoins et ne ronge pas ses points.

 

Il est tout à fait normal que votre rat ait une démarche inhabituelle durant les premiers jours : un rat nouvellement castré a souvent tendance à écarter les pattes en marchant, tout en maintenant son arrière-train en hauteur pour éviter de toucher le sol.

 

 

 

 

 

Informations complémentaires :

(causes éventuelles de l'agressivité hormonale, traitements homéopathiques)

 

 

 

La dénutrition peut masquer une agressivité hormonale, ou à l'inverse, provoquer son apparition une fois le rat à nouveau correctement nourri. En effet, le corps manquant de nourriture "stoppe" la production d'hormones sexuelles (tout comme l'aménorrhée peut survenir ou la puberté peut être stoppée chez la femme ou l'homme dénutris/anorexiques, par exemple).

Lors de la réalimentation, le rat peut donc être sujet à un pic de production d'hormones. Celui-ci pourra entraîner une agressivité soit passagère, soit durable. La castration est nécessaire dans le second cas.

 

 

L'homéopathie peut être employée pour tenter de calmer l'agressivité d'un rat, son effet est hélas de courte durée sur un rat dont l'agressivité est induite par un taux d'hormones trop élevé. L'homéopathie est plus indiquée pour faciliter l'intégration de rats dont l'agressivité découle d'une hypernervosité ou d'une peur/timidité.

 

Vous pouvez donner contre l'agressivité :

 

- Gelsemium Sempervirens 9CH : les granules sont à donner dilués dans un peu d'eau au fond d'une cuillère (3 à 4 granules par jour). Attention à ne pas toucher ces granules avec vos doigts, le principe actif étant imprégné en surface,

 

- Fleurs de Bach : Holly (agressivité, stress, tension) ou Rescue (stress, tension, anxiété),

 

- Nervosyl (une à deux gouttes par jour),

 

- Zylkène,

 

- L72...

 

 

Ces traitements sont majoritairement efficaces dans le cadre de comportements agressifs liés à la peur et à l'anxiété. Ils restent malheureusement généralement inefficaces sur un rat agressif hormonal, bien qu'ils puissent améliorer son quotidien avant la castration ainsi que pendant la phase de guérison post-opératoire.

 

 

Ces remèdes et posologies sont donnés à titre indicatif et ne remplacent aucunement une consultation vétérinaire.

Chaque rat étant unique, merci de téléphoner ou prendre rendez-vous avec votre vétérinaire pour connaître le dosage le plus adapté à votre rat.

Le dosage dépend du poids et de l'état de santé/nervosité de votre rat, c'est pourquoi il est important de toujours prendre un avis vétérinaire pour maximiser les chances de réussite du traitement et minimiser l'impact sur l'organisme de votre animal.

 

 

 

 

 

L'agressivité : pas toujours hormonale !

 

 

 

L'agressivité chez le rat n'est pas toujours d'origine hormonale.

 

Avant d'envisager une castration pour votre rat, il faudra vous assurer de certains points :

 


     
  • Mon rat souffre-t-il ? Un rat en souffrance peut mordre ou développer une agressivité comportementale très caractérisée, du fait de la douleur. Dans ce cas, vous pouvez saisir votre rat, le palper sur tout le corps pour déceler une éventuelle zone douloureuse, ou bien l'amener chez le vétérinaire en cas de doute, afin qu'il puisse être ausculté et recevoir un traitement adapté si nécessaire.
     
  • Mon rat a-t-il reçu les codes sociaux nécessaires à son développement psychologique ? En effet, un rat mal sevré peut avoir des difficultés à trouver sa place au sein d'un groupe, du fait même qu'il n'en comprend pas les codes. Cela peut mener à un comportement agressif, et peut nécessiter un réapprentissage ou bien un isolement, le rat étant alors solitaire.
     
  • Mon rat a-t-il subi un traumatisme quelconque ? Un rat battu par l'homme ou maltraité par ses congénères peut développer une agressivité consécutive aux mauvais traitements. Cette agressivité nécessite un long travail de remise en confiance qui passe par la douceur, les friandises, la présentation avec des rats très calmes et doux.
     
  • Mon rat a-t-il des soucis de vue / audition ? Un rat borgne/aveugle ou sourd peut réagir de façon très vive lorsqu'on le surprend, et mordre à sang. Il est donc important de vérifier que les sens de votre rat soient fonctionnels et agir en conséquence s'ils ne le sont pas (ne pas le surprendre, le prévenir avant de le toucher, etc...).
     
  • Mon rat a-t-il des troubles neurologiques ? Un avc, tumeur cérébrale, crise d'épilepsie ou autre peut entraîner des épisodes d'agressivité, bien que ceci soit relativement rare. Surveillez le comportement de votre rat pour déceler d'éventuels troubles neurologiques (tête penchée, crises de panique, pertes d'équilibre, etc...).
     

 

 

 

 

 

En résumé :

 

 

Un rat présentant une agressivité anormale envers ses congénères ou une hypernervosité constante peut être atteint d'agressivité hormonale, quel que soit son âge. Il n'attaquera pas forcément l'homme, mais souffrira grandement de sa condition et sera inapte à vivre en groupe.

 

Il est important de faire pratiquer une castration sur un tel rat, dans son intérêt avant tout.

 

L'agressivité hormonale est une maladie, votre rat n'a pas choisi d'être agressif envers ses congénères et éventuellement envers l'homme : ne lui en veuillez pas, il pourra redevenir un rat adorable après castration, une fois débarrassé de son excès d'hormones.

 

Un rat agressif hormonal doit être isolé de ses congénères et ne pourra être remis en leur présence qu'au bout de trois semaines minimum après castration. Pour la réintégration, procédez à des présentations classiques en terrain neutre.

 

Une anesthésie au gaz est souhaitable pour l'opération. Surveillez bien le rat à son retour chez vous, pour détecter toute baisse de forme ou infection au niveau des sutures, et n'hésitez pas à retourner chez votre vétérinaire en cas de besoin.

 

Même si cela est beaucoup plus rare, une femelle peut être agressive hormonale. La stérilisation (ovario-hystérectomie) pourra la soulager et lui permettre de vivre en groupe.

 

Chaque rat étant unique, la liste de symptômes n'est donnée qu'à titre indicatif. Il se peut que votre rat n'en présente qu'une petite partie tout en étant bel et bien agressif hormonal, dans le doute n'hésitez pas à poser vos questions sur le forum pour recueillir des avis et témoignages, ainsi qu'à votre vétérinaire.

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J'aurais découpé ça comme ça, avec les spoilers. Pour avoir une phrase d'accroche visible et la suite cachée pour que ça ne fasse pas hyper lourd

 

 

 

 

L'agressivité hormonale

 

 

L'agressivité hormonale que l'on voit également souvent notée "AH" est très fréquemment confondue avec la crise d'adolescence chez le rat.

Or, elle présente de nombreuses différences avec une crise d'adolescence, même pénible. En effet, le rat agressif hormonal ne cherche pas à "tester" l'humain ou ses congénères, contrairement au rat en crise d'adolescence : il est en proie à ses hormones et ne peut contrôler ses réactions, il s'agit d'une réelle pathologie et non pas d'une des étapes du développement du rat.

 

 

 

Comment différencier un rat agressif hormonal d'un rat en crise d'adolescence ?

 

Tout d'abord, malgré la similarité de certains comportements, les symptômes sont nettement plus nombreux chez le rat agressif hormonal et incluent quasi systématiquement des attaques à sang sur d'autres rats.

 

Le rat en crise d'adolescence aura tendance à "tester" ses congénères et ses humains en les pinçant plus ou moins fort afin de déterminer quelles sont leurs limites, mais n'insistera pas une fois correctement remis en place (retourné comme le ferait un dominant).

Il est très fréquent qu'il couine et se débatte lorsqu'on le domine, voire tente de pincer, mais il finit par se soumettre et part généralement "bouder" dans un coin une fois puni. En revanche, le rat agressif hormonal est totalement incontrôlable et ne supporte aucune domination, ce qui a pour effet de l'énerver plutôt que de le calmer.

 

Suite en Spoiler pour ne pas alourdir la page

 

 

 

 

Un rat agressif hormonal cherchera souvent à mordre lorsqu'on le domine, ou restera totalement tétanisé en hurlant.

 

 

Le rat adolescent aura tendance à harceler ses congénères et les retourner ou les monter pour asseoir sa dominance, sans toutefois les attaquer aux points vitaux. De plus, le rat en crise d'adolescence ne s'énerve généralement pas sur simple stimulus olfactif, contrairement au rat agressif hormonal qui peut se hérisser et chercher à attaquer tout ce qui se trouve à sa portée simplement en sentant l'odeur d'un congénère.

 

La crise d'adolescence d'un rat est de durée variable. Elle ne dépasse en revanche que rarement les deux mois, au terme desquels le rat se calme et adopte un comportement plus adulte (durée de sommeil rallongée, rat plus tranquille, qui cherche moins les querelles).

Dans le cas d'un rat agressif hormonal, l'amélioration n'a pas lieu : son comportement, à l'inverse, empirera jusqu'à ce que son agressivité devienne impossible à gérer.

 

 

Dans certains cas, des rats "agressifs hormonaux légers" n'auront pas le réflexe d'attaquer à sang de façon systématique, mais seront en proie à un stress permanent et très prononcé : ces rats se montrent alors extrêmement nerveux et tendus, sursautent au moindre bruit et peuvent hurler pour un rien. Il arrive également que certains se mutilent (grattage à sang, trichophagie, morsures au niveau des pattes et de la queue...) et s'isolent du reste du groupe.

 

Ils refuseront systématiquement la domination ou tenteront de mordre s'ils se retrouvent "dominés de force". Ils ont également la dent très facile si on les surprend en les touchant.

Il n'est pas rare de trouver de petites croûtes sur les autres rats du groupe, liées à de petites morsures sans réelle gravité.

 

 

Ces rats sont souvent qualifiés de "rats asociaux", ou encore "dominants mal dans leur peau" / "n'arrivant pas à trouver leur place au sein de la hiérarchie". Or, si ce comportement persiste sur une longue durée, il est très probable que le problème soit de nature hormonale.

Cet état peut dégénérer en agressivité hormonale plus prononcée, ou bien se stabiliser, le rat étant alors très mal dans sa peau et nécessitant tout autant une castration qu'un rat à l'agressivité hormonale franchement déclarée.

 

 

 

 

 

Les symptômes courants d'agressivité hormonale chez le rat mâle (et plus rarement chez les femelles) sont :

 

 


     
  • marquage urinaire très fréquent voire excessif, les urines du rat agressif hormonal sont souvent plus odorantes que les urines normales d'un rat,
     
  • le rat présente un excès de sébum (sa peau est orangée, son poil est gras, le sébum peut former des pellicule grasses rousses), son odeur corporelle est souvent anormalement forte,
     
  • le rat frotte ses flancs et testicules sur son lieu de sortie et dans sa cage,
     
  • le rat gratte nerveusement le sol de ses pattes avant en présence d'un congénère ou de l'odeur d'un congénère,
     
  • démarche "en crabe" parfois accompagnée de hoquets, tête rentrée dans les épaules et yeux légèrement plissés,
     
  • le rat se hérisse très fréquemment, notamment en présence d'un autre rat, ou de l'odeur d'un autre rat,
     
  • le rat agite vivement sa queue (frétillement comparable au mouvement d'un serpent) en présence d'un autre rat,
     
  • le rat s'excite, souffle et semble presque cracher/feuler lorsqu'un intrus (un autre rat ou un humain) s'approche de sa cage, il peut sauter nerveusement sur les barreaux en soufflant et montrant les dents,
     
  • en présence d'un congénère, le rat révèle une agressivité incontrôlable et ne peut s'empêcher d'attaquer et de mordre à sang. Ces morsures sont généralement localisées au niveau de la gorge et des testicules (parfois aussi au niveau des flancs et de la croupe),
     
  • le rat est très tendu, stressé et peut sursauter au moindre bruit. Il ne s'agit pas de sursauts de peur entraînant la fuite, mais de sursauts très brusques qui peuvent parfois être suivis d'un gonflement et d'une phase d'agressivité,
     
  • le rat refuse la domination, se met à hurler et se débattre très vivement lorsqu'on le retourne. Il peut chercher à mordre. Il a tendance à se cambrer en criant si on touche ses omoplates en le retournant. Retourner un rat agressif hormonal a en général l'effet inverse à celui désiré : plutôt que de se calmer, l'énervement du rat va s'accroître,
     
  • le rat montre les dents et crie en présence d'un congénère, il peut resté figé des heures en position "défensive-agressive" (le corps très tendu, souvent debout sur ses pattes arrières, les yeux grands ouverts et les dents en avant). Ce symptôme est souvent présent lors des prémices d'une agressivité hormonale, ou dans le cadre d'une agressivité hormonale "légère",
     
  • le rat s'automutile en raison du stress provoqué par la montée d'hormones : il peut s'épiler (trichophagie) notamment au niveau des pattes avant et de la base de la queue, se gratter à sang ou encore se mordre les pattes jusqu'à s'entailler la peau, dans certains cas extrêmes,
     
  • le rat peut refuser de s'alimenter dans certains cas très poussés,
     
  • le regard du rat est modifié, il peut sembler "fou" (yeux exorbités ou anormalement plissés, regard perdu dans le vague avant une attaque).

 

 

 

Le rat peut présenter seulement une partie des symptômes de cette liste, tout en étant agressif hormonal. En revanche, s'il n'attaque pas ses congénères à sang ou du moins ne présente pas le comportement typique d'un "agressif hormonal léger", il est très probable qu'il s'agisse d'une autre forme d'agressivité contre laquelle la castration peut s'avérer tout à fait inefficace (traumatisme, territorialité, troubles psychologiques...).

Dans ce cas, il faudra plutôt s'interroger sur le passé du rat, sa place dans la hiérarchie, les changements qui auraient pu l'affecter (nouvel environnement, perte d'un congénère, nouvel animal dans la maison, bruits gênants, etc...), l'éventuelle présence d'une douleur physique qui le rendrait agressif, etc...

 

 

 

 

Par rapport aux idées reçues :

 

 


     
  • Même si l'agressivité hormonale survient généralement aux alentours des 6 mois du rat (son adolescence), elle peut se déclarer bien avant ou bien après ceux-ci. J'ai eu deux cas de rats agressifs hormonaux très précoces : l'apparition des symptômes s'est faite à deux mois pour Fenrir, et à trois mois pour Gaheris.
    Il est également possible qu'un rat fasse un pic d'hormones à un âge plus avancé, suite à divers chamboulements.
     
  • Le rat agressif hormonal ne mord pas forcément l'être humain si celui-ci n'est pas porteur de l'odeur d'un autre rat. Il se peut donc qu'un rat très agressif envers ses congénères mais pas envers l'humain soit bel et bien agressif hormonal, malgré sa docilité envers l'homme. Il ne faut donc pas se baser sur le fait que le rat ne morde pas l'être humain pour décider de l'utilité ou de l'inutilité d'une castration.
     
  • Il n'est pas nécessaire d'attendre la fin de l'adolescence d'un rat pour le faire castrer s'il présente de véritables symptômes d'agressivité hormonale. Il est important de noter que le rat agressif hormonal est en réelle souffrance et que la castration permet de le soulager et de lui offrir une vie en groupe nécessaire à son développement. Laisser un rat agressif hormonal vivre seul par peur de le faire opérer n'est pas une solution satisfaisante, ni pour le rat qui souffrira de la solitude et des tensions causées par ses hormones, ni pour son propriétaire qui devra gérer au quotidien un rat agressif.
    De plus, la castration même précoce n'a pas de réelle incidence sur le développement du rat et le fait de trop attendre peut entraîner une agressivité comportementale acquise qui est nettement plus difficile à "soigner" que l'agressivité induite par les troubles hormonaux (dans ce cas, un long travail de réapprentissage des codes sociaux est nécessaire, ainsi qu'un apprentissage de la confiance).
     
  • Il est tout à fait possible de faire castrer un rat agressif hormonal adulte voire âgé, si tant est que sa condition physique soit suffisamment bonne pour qu'il puisse supporter l'anesthésie. La castration se révèlera efficace, étant donné que l'agressivité est induite par un taux d'hormones anormalement élevé, qui chutera systématiquement après l'opération. Cependant, comme précité, il est possible qu'un rat ayant été agressif hormonal pendant plusieurs mois conserve une "agressivité acquise" après castration, qui nécessitera une éducation stricte pour lui réapprendre les codes sociaux et lui permettre de réintégrer un groupe de rats.
     
  • L'agressivité hormonale n'est pas un problème aussi rare qu'on peut le penser. Beaucoup de rats sont classés dans la catégorie des asociaux par méconnaissance de cette pathologie alors qu'ils souffrent de troubles hormonaux. Cette confusion est souvent liée à une idée reçue qui voudrait qu'un rat agressif hormonal attaque forcément le rat ET l'homme, alors que c'est loin d'être une généralité.
    Sur un panel de 28 rats agressifs hormonaux dont je me suis occupée, seuls 5 étaient agressifs envers l'homme. Les autres ne s'attaquaient qu'aux rats mais souffraient néanmoins d'agressivité hormonale. Ils ont par ailleurs tous pu être intégrés à des groupes après castration, y compris ceux qui possédaient une part d'agressivité acquise.
     
  • Même si cela est nettement plus rare que chez les mâles, les femelles peuvent également développer une agressivité hormonale. Les symptômes sont similaires à ceux que présentent les rats mâles.
    Une stérilisation pourra faire chuter le taux d'hormones de la rate, tout comme la castration est effective chez le rat mâle.
    Il est préférable de faire pratiquer une ovario-hystérectomie : en effet, la rate ayant produit trop d'hormones pourra être plus sujette aux tumeurs mammaires, utérines ou ovariennes, une telle opération pourra donc minimiser les risques.
    Les précautions pré-opératoires et post-opératoires sont les mêmes que pour les mâles.
     

 

 

 

Voici une vidéo de mon Fenrir, agressif hormonal précoce, qui fait état de la façon typique dont les rats agressifs hormonaux se frottent les flancs et testicules sur leur passage. La qualité de la vidéo est malheureusement mauvaise (webcam et conditions lumineuses déplorables) mais ce comportement est néanmoins bien visible. Je précise au passage que Fenrir était en sortie dans un lieu neutre, aucune odeur d'autre rat ne l'incitait donc à se comporter de la sorte.

 

 

 

 

 

Castration d'un rat agressif hormonal : à savoir

 

 

Il est important que le rat nécessitant une castration soit en bonne condition physique afin de pouvoir supporter l'opération, même si celle-ci est très peu risquée.

 

Privilégiez un vétérinaire pratiquant l'anesthésie au gaz : celle-ci est généralement mieux supportée par l'organisme des rats, et maximise donc les chances de réveil.

 

Attention : un rat agressif hormonal castré ne peut être réintroduit dans un groupe de rats qu'au bout de 3 semaines minimum après son opération, ce délai peut se prolonger jusqu'à un mois et demi. En effet, les hormones persistent un temps dans l'organisme, le taux d'hormones ne chute que progressivement. Il faut généralement compter trois semaines avant qu'il soit suffisamment bas pour que le rat puisse supporter la présence de ses congénères.

 

Attention de même à ne pas introduire un rat nouvellement castré dans un groupe de femelles : les spermatozoïdes peuvent survivre dans les canaux plusieurs semaines après l'opération, il est conseillé d'attendre au minimum trois à quatre semaines (un mois est plus prudent) avant d'intégrer un mâle castré à un groupe de femelles, afin de s'éviter la mauvaise surprise d'une "portée kinder" de père agressif.

 

 

 

Différentes méthodes de castration :

 

Il existe différents types d'opérations, celles-ci sont pratiquées selon les préférences de chaque vétérinaire. Voici les plus courantes :

 

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  • La plus répandue consiste à ouvrir directement la peau des testicules pour les retirer et à poser des points ou agrafes à même les bords de la plaie pour la refermer. Cette opération est généralement plus rapide et plus aisée mais peut présenter de plus grands risques d'infection post-opératoire. Il est également important de vérifier que le rat ne grignote pas les points, vous pouvez éventuellement lui confectionner une collerette ou le "saucissonner" afin d'éviter ce genre de désagrément, si vous constatez que le rat semble s'intéresser d'un peu trop près aux sutures.
     
  • Une autre technique consiste à ouvrir au niveau du bas ventre, juste au-dessus du sexe et à retirer les testicules par l'ouverture pratiquée. Le vétérinaire effectue ensuite des points internes, et met soit une colle, soit des points ou agrafes pour refermer la plaie à l'extérieur. Cette opération limite grandement les risques d'infection post-opératoire et la peau des testicules se rétracte naturellement. Elle est plus longue que l'opération précitée, l'anesthésie doit donc être bien supportée par l'animal.
     
  • La castration chimique par implant est aussi employée mais peut s'avérer inefficace sur l'agressivité elle-même, son but étant surtout d'agir sur la fertilité du rat. Il s'agit d'un implant hormonal qui permet de rendre le rat "stérile", la cohabitation avec les femelles étant donc rendue possible.
     
  • La castration chimique injectable, à base d'acétate de delmadinone induit une castration chimique temporaire (à renouveler au bout de quelques mois.)
    Comme tous les traitements hormonaux à fortes doses, il existe de nombreux effets secondaires (augmentation des tumeurs mammaires, etc). Cette méthode peut éventuellement permettre de révéler la cause hormonale de l'agressivité avant d'envisager une chirurgie, mais elle reste risquée pour le rat.
     

 

Le coût habituel d'une castration se situe aux alentours de 80€, il peut néanmoins varier selon les cliniques vétérinaires et le type de castration et d'anesthésie pratiqués.

 

 

 

 

 

Après l'opération :

 

Votre rat vient d'être castré, il vous faut l'isoler dans une cage de type "cage de maternité" en plexiglass (Duna, par exemple), sans litière "classique" qui pourrait s'incruster entre les sutures.

Privilégiez le papier essuie-tout ou papier toilette non traité, le drybed, les alèses médicales ou les serviettes-éponges.

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Veillez à ce que la cage soit placée dans un endroit calme, à l'abri des courants d'air.

 

Veillez également à ce que le rat ait un accès facilité à l'eau et à la nourriture (nourriture appétente et enrichie). Il se peut qu'il ait un peu de mal à se déplacer dans un premier temps, il est donc nécessaire de mettre les aliments et la boisson à sa disposition.

 

Surveillez sa température corporelle, ainsi que le fait qu'il fasse correctement ses besoins et ne ronge pas ses points.

 

Il est tout à fait normal que votre rat ait une démarche inhabituelle durant les premiers jours : un rat nouvellement castré a souvent tendance à écarter les pattes en marchant, tout en maintenant son arrière-train en hauteur pour éviter de toucher le sol.

 

 

 

 

 

Informations complémentaires :

(causes éventuelles de l'agressivité hormonale, traitements homéopathiques)

 

La dénutrition peut masquer une agressivité hormonale, ou à l'inverse, provoquer son apparition une fois le rat à nouveau correctement nourri. En effet, le corps manquant de nourriture "stoppe" la production d'hormones sexuelles (tout comme l'aménorrhée peut survenir ou la puberté peut être stoppée chez la femme ou l'homme dénutris/anorexiques, par exemple).

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Lors de la réalimentation, le rat peut donc être sujet à un pic de production d'hormones. Celui-ci pourra entraîner une agressivité soit passagère, soit durable. La castration est nécessaire dans le second cas.

 

 

L'homéopathie peut être employée pour tenter de calmer l'agressivité d'un rat, son effet est hélas de courte durée sur un rat dont l'agressivité est induite par un taux d'hormones trop élevé. L'homéopathie est plus indiquée pour faciliter l'intégration de rats dont l'agressivité découle d'une hypernervosité ou d'une peur/timidité.

 

Vous pouvez donner contre l'agressivité :

 

- Gelsemium Sempervirens 9CH : les granules sont à donner dilués dans un peu d'eau au fond d'une cuillère (3 à 4 granules par jour). Attention à ne pas toucher ces granules avec vos doigts, le principe actif étant imprégné en surface,

 

- Fleurs de Bach : Holly (agressivité, stress, tension) ou Rescue (stress, tension, anxiété),

 

- Nervosyl (une à deux gouttes par jour),

 

- Zylkène,

 

- L72...

 

 

Ces traitements sont majoritairement efficaces dans le cadre de comportements agressifs liés à la peur et à l'anxiété. Ils restent malheureusement généralement inefficaces sur un rat agressif hormonal, bien qu'ils puissent améliorer son quotidien avant la castration ainsi que pendant la phase de guérison post-opératoire.

 

 

Ces remèdes et posologies sont donnés à titre indicatif et ne remplacent aucunement une consultation vétérinaire.

Chaque rat étant unique, merci de téléphoner ou prendre rendez-vous avec votre vétérinaire pour connaître le dosage le plus adapté à votre rat.

Le dosage dépend du poids et de l'état de santé/nervosité de votre rat, c'est pourquoi il est important de toujours prendre un avis vétérinaire pour maximiser les chances de réussite du traitement et minimiser l'impact sur l'organisme de votre animal.

 

 

 

 

 

L'agressivité : pas toujours hormonale !

 

L'agressivité chez le rat n'est pas toujours d'origine hormonale.

 

Avant d'envisager une castration pour votre rat, il faudra vous assurer de certains points :

 

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  • Mon rat souffre-t-il ? Un rat en souffrance peut mordre ou développer une agressivité comportementale très caractérisée, du fait de la douleur. Dans ce cas, vous pouvez saisir votre rat, le palper sur tout le corps pour déceler une éventuelle zone douloureuse, ou bien l'amener chez le vétérinaire en cas de doute, afin qu'il puisse être ausculté et recevoir un traitement adapté si nécessaire.
     
  • Mon rat a-t-il reçu les codes sociaux nécessaires à son développement psychologique ? En effet, un rat mal sevré peut avoir des difficultés à trouver sa place au sein d'un groupe, du fait même qu'il n'en comprend pas les codes. Cela peut mener à un comportement agressif, et peut nécessiter un réapprentissage ou bien un isolement, le rat étant alors solitaire.
     
  • Mon rat a-t-il subi un traumatisme quelconque ? Un rat battu par l'homme ou maltraité par ses congénères peut développer une agressivité consécutive aux mauvais traitements. Cette agressivité nécessite un long travail de remise en confiance qui passe par la douceur, les friandises, la présentation avec des rats très calmes et doux.
     
  • Mon rat a-t-il des soucis de vue / audition ? Un rat borgne/aveugle ou sourd peut réagir de façon très vive lorsqu'on le surprend, et mordre à sang. Il est donc important de vérifier que les sens de votre rat soient fonctionnels et agir en conséquence s'ils ne le sont pas (ne pas le surprendre, le prévenir avant de le toucher, etc...).
     
  • Mon rat a-t-il des troubles neurologiques ? Un avc, tumeur cérébrale, crise d'épilepsie ou autre peut entraîner des épisodes d'agressivité, bien que ceci soit relativement rare. Surveillez le comportement de votre rat pour déceler d'éventuels troubles neurologiques (tête penchée, crises de panique, pertes d'équilibre, etc...).
     

 

 

 

 

 

En résumé :

 

 

Un rat présentant une agressivité anormale envers ses congénères ou une hypernervosité constante peut être atteint d'agressivité hormonale, quel que soit son âge. Il n'attaquera pas forcément l'homme, mais souffrira grandement de sa condition et sera inapte à vivre en groupe.

 

Il est important de faire pratiquer une castration sur un tel rat, dans son intérêt avant tout.

 

L'agressivité hormonale est une maladie, votre rat n'a pas choisi d'être agressif envers ses congénères et éventuellement envers l'homme : ne lui en veuillez pas, il pourra redevenir un rat adorable après castration, une fois débarrassé de son excès d'hormones.

 

Un rat agressif hormonal doit être isolé de ses congénères et ne pourra être remis en leur présence qu'au bout de trois semaines minimum après castration. Pour la réintégration, procédez à des présentations classiques en terrain neutre.

 

Une anesthésie au gaz est souhaitable pour l'opération. Surveillez bien le rat à son retour chez vous, pour détecter toute baisse de forme ou infection au niveau des sutures, et n'hésitez pas à retourner chez votre vétérinaire en cas de besoin.

 

Même si cela est beaucoup plus rare, une femelle peut être agressive hormonale. La stérilisation (ovario-hystérectomie) pourra la soulager et lui permettre de vivre en groupe.

 

Chaque rat étant unique, la liste de symptômes n'est donnée qu'à titre indicatif. Il se peut que votre rat n'en présente qu'une petite partie tout en étant bel et bien agressif hormonal, dans le doute n'hésitez pas à poser vos questions sur le forum pour recueillir des avis et témoignages, ainsi qu'à votre vétérinaire.

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Depuis un ordi pas bugué !

Ca me va très bien au niveau des mots en gras, et la mise en spoiler me semble judicieuse.

J'aurais une dernière remarque, pour l'harmonisation de la section et compte tenu de la philosophie "auteurs anonymes" je pense qu'il faudrait passer à la troisième personne le paragraphe sur Fenrir.

J'aurais aussi inversé les deux premiers paragraphes, il me paraît plus logique de décrire d'abord les symptômes de l'AH, puis ensuite de souligner les différences entre AH et crise d'ado. De même pour la description, je propose de passer l'exemple de Fenrir directement après le paragraphe "symptômes de l'AH". Enfin pour la mise en spoiler, je pense que "Suite en spoiler" suffit, "pour ne pas alourdir la page" étant une remarque éditoriale utilisée au cours de la réflexion.

 

Voilà ce que je propose :)

 

 

L'agressivité hormonale

 

 

L'agressivité hormonale que l'on voit également souvent notée "AH" est très fréquemment confondue avec la crise d'adolescence chez le rat.

Or, elle présente de nombreuses différences avec une crise d'adolescence, même pénible. En effet, le rat agressif hormonal ne cherche pas à "tester" l'humain ou ses congénères, contrairement au rat en crise d'adolescence : il est en proie à ses hormones et ne peut contrôler ses réactions, il s'agit d'une réelle pathologie et non pas d'une des étapes du développement du rat.

 

Les symptômes courants d'agressivité hormonale chez le rat mâle (et plus rarement chez les femelles) sont :

 


     
  • marquage urinaire très fréquent voire excessif, les urines du rat agressif hormonal sont souvent plus odorantes que les urines normales d'un rat,
     
  • le rat présente un excès de sébum (sa peau est orangée, son poil est gras, le sébum peut former des pellicule grasses rousses), son odeur corporelle est souvent anormalement forte,
     
  • le rat frotte ses flancs et testicules sur son lieu de sortie et dans sa cage,
     
  • le rat gratte nerveusement le sol de ses pattes avant en présence d'un congénère ou de l'odeur d'un congénère,
     
  • démarche "en crabe" parfois accompagnée de hoquets, tête rentrée dans les épaules et yeux légèrement plissés,
     
  • le rat se hérisse très fréquemment, notamment en présence d'un autre rat, ou de l'odeur d'un autre rat,
     
  • le rat agite vivement sa queue (frétillement comparable au mouvement d'un serpent) en présence d'un autre rat,
     
  • le rat s'excite, souffle et semble presque cracher/feuler lorsqu'un intrus (un autre rat ou un humain) s'approche de sa cage, il peut sauter nerveusement sur les barreaux en soufflant et montrant les dents,
     
  • en présence d'un congénère, le rat révèle une agressivité incontrôlable et ne peut s'empêcher d'attaquer et de mordre à sang. Ces morsures sont généralement localisées au niveau de la gorge et des testicules (parfois aussi au niveau des flancs et de la croupe),
     
  • le rat est très tendu, stressé et peut sursauter au moindre bruit. Il ne s'agit pas de sursauts de peur entraînant la fuite, mais de sursauts très brusques qui peuvent parfois être suivis d'un gonflement et d'une phase d'agressivité,
     
  • le rat refuse la domination, se met à hurler et se débattre très vivement lorsqu'on le retourne. Il peut chercher à mordre. Il a tendance à se cambrer en criant si on touche ses omoplates en le retournant. Retourner un rat agressif hormonal a en général l'effet inverse à celui désiré : plutôt que de se calmer, l'énervement du rat va s'accroître,
     
  • le rat montre les dents et crie en présence d'un congénère, il peut resté figé des heures en position "défensive-agressive" (le corps très tendu, souvent debout sur ses pattes arrières, les yeux grands ouverts et les dents en avant). Ce symptôme est souvent présent lors des prémices d'une agressivité hormonale, ou dans le cadre d'une agressivité hormonale "légère",
     
  • le rat s'automutile en raison du stress provoqué par la montée d'hormones : il peut s'épiler (trichophagie) notamment au niveau des pattes avant et de la base de la queue, se gratter à sang ou encore se mordre les pattes jusqu'à s'entailler la peau, dans certains cas extrêmes,
     
  • le rat peut refuser de s'alimenter dans certains cas très poussés,
     
  • le regard du rat est modifié, il peut sembler "fou" (yeux exorbités ou anormalement plissés, regard perdu dans le vague avant une attaque).

 

Le rat peut présenter seulement une partie des symptômes de cette liste, tout en étant agressif hormonal. En revanche, s'il n'attaque pas ses congénères à sang ou du moins ne présente pas le comportement typique d'un "agressif hormonal léger", il est très probable qu'il s'agisse d'une autre forme d'agressivité contre laquelle la castration peut s'avérer tout à fait inefficace (traumatisme, territorialité, troubles psychologiques...).

Dans ce cas, il faudra plutôt s'interroger sur le passé du rat, sa place dans la hiérarchie, les changements qui auraient pu l'affecter (nouvel environnement, perte d'un congénère, nouvel animal dans la maison, bruits gênants, etc...), l'éventuelle présence d'une douleur physique qui le rendrait agressif, etc...

 

Voici une vidéo de Fenrir, agressif hormonal précoce, qui fait état de la façon typique dont les rats agressifs hormonaux se frottent les flancs et testicules sur leur passage. La qualité de la vidéo est malheureusement mauvaise (webcam et conditions lumineuses déplorables) mais ce comportement est néanmoins bien visible. Fenrir était en sortie dans un lieu neutre, aucune odeur d'autre rat ne l'incitait donc à se comporter de la sorte.

 

 

 

Comment différencier un rat agressif hormonal d'un rat en crise d'adolescence ?

 

Tout d'abord, malgré la similarité de certains comportements, les symptômes sont nettement plus nombreux chez le rat agressif hormonal et incluent quasi systématiquement des attaques à sang sur d'autres rats.

 

Le rat en crise d'adolescence aura tendance à "tester" ses congénères et ses humains en les pinçant plus ou moins fort afin de déterminer quelles sont leurs limites, mais n'insistera pas une fois correctement remis en place (retourné comme le ferait un dominant).

Il est très fréquent qu'il couine et se débatte lorsqu'on le domine, voire tente de pincer, mais il finit par se soumettre et part généralement "bouder" dans un coin une fois puni. En revanche, le rat agressif hormonal est totalement incontrôlable et ne supporte aucune domination, ce qui a pour effet de l'énerver plutôt que de le calmer.

 

Suite...

 

 

 

Un rat agressif hormonal cherchera souvent à mordre lorsqu'on le domine, ou restera totalement tétanisé en hurlant.

 

Le rat adolescent aura tendance à harceler ses congénères et les retourner ou les monter pour asseoir sa dominance, sans toutefois les attaquer aux points vitaux. De plus, le rat en crise d'adolescence ne s'énerve généralement pas sur simple stimulus olfactif, contrairement au rat agressif hormonal qui peut se hérisser et chercher à attaquer tout ce qui se trouve à sa portée simplement en sentant l'odeur d'un congénère.

 

La crise d'adolescence d'un rat est de durée variable. Elle ne dépasse en revanche que rarement les deux mois, au terme desquels le rat se calme et adopte un comportement plus adulte (durée de sommeil rallongée, rat plus tranquille, qui cherche moins les querelles). Dans le cas d'un rat agressif hormonal, l'amélioration n'a pas lieu : son comportement, à l'inverse, empirera jusqu'à ce que son agressivité devienne impossible à gérer.

 

Dans certains cas, des rats "agressifs hormonaux légers" n'auront pas le réflexe d'attaquer à sang de façon systématique, mais seront en proie à un stress permanent et très prononcé : ces rats se montrent alors extrêmement nerveux et tendus, sursautent au moindre bruit et peuvent hurler pour un rien. Il arrive également que certains se mutilent (grattage à sang, trichophagie, morsures au niveau des pattes et de la queue...) et s'isolent du reste du groupe.

 

Ils refuseront systématiquement la domination ou tenteront de mordre s'ils se retrouvent "dominés de force". Ils ont également la dent très facile si on les surprend en les touchant.

 

Il n'est pas rare de trouver de petites croûtes sur les autres rats du groupe, liées à de petites morsures sans réelle gravité.

 

Ces rats sont souvent qualifiés de "rats asociaux", ou encore "dominants mal dans leur peau" / "n'arrivant pas à trouver leur place au sein de la hiérarchie". Or, si ce comportement persiste sur une longue durée, il est très probable que le problème soit de nature hormonale. Cet état peut dégénérer en agressivité hormonale plus prononcée, ou bien se stabiliser, le rat étant alors très mal dans sa peau et nécessitant tout autant une castration qu'un rat à l'agressivité hormonale franchement déclarée.

 

 

 

Par rapport aux idées reçues :

 

  • Même si l'agressivité hormonale survient généralement aux alentours des 6 mois du rat (son adolescence), elle peut se déclarer bien avant ou bien après ceux-ci. Des cas d'agressivité hormonale très précoce sont recensés, dès deux ou trois mois. Il est également possible qu'un rat fasse un pic d'hormones à un âge plus avancé, suite à divers chamboulements.
     
  • Le rat agressif hormonal ne mord pas forcément l'être humain si celui-ci n'est pas porteur de l'odeur d'un autre rat. Il se peut donc qu'un rat très agressif envers ses congénères mais pas envers l'humain soit bel et bien agressif hormonal, malgré sa docilité envers l'homme. Il ne faut donc pas se baser sur le fait que le rat ne morde pas l'être humain pour décider de l'utilité ou de l'inutilité d'une castration.
     
  • Il n'est pas nécessaire d'attendre la fin de l'adolescence d'un rat pour le faire castrer s'il présente de véritables symptômes d'agressivité hormonale. Il est important de noter que le rat agressif hormonal est en réelle souffrance et que la castration permet de le soulager et de lui offrir une vie en groupe nécessaire à son développement. Laisser un rat agressif hormonal vivre seul par peur de le faire opérer n'est pas une solution satisfaisante, ni pour le rat qui souffrira de la solitude et des tensions causées par ses hormones, ni pour son propriétaire qui devra gérer au quotidien un rat agressif. De plus, la castration même précoce n'a pas de réelle incidence sur le développement du rat et le fait de trop attendre peut entraîner une agressivité comportementale acquise qui est nettement plus difficile à "soigner" que l'agressivité induite par les troubles hormonaux (dans ce cas, un long travail de réapprentissage des codes sociaux est nécessaire, ainsi qu'un apprentissage de la confiance).
     
  • Il est tout à fait possible de faire castrer un rat agressif hormonal adulte voire âgé, si tant est que sa condition physique soit suffisamment bonne pour qu'il puisse supporter l'anesthésie. La castration se révèlera efficace, étant donné que l'agressivité est induite par un taux d'hormones anormalement élevé, qui chutera systématiquement après l'opération. Cependant, comme précité, il est possible qu'un rat ayant été agressif hormonal pendant plusieurs mois conserve une "agressivité acquise" après castration, qui nécessitera une éducation stricte pour lui réapprendre les codes sociaux et lui permettre de réintégrer un groupe de rats.
     
  • L'agressivité hormonale n'est pas un problème aussi rare qu'on peut le penser. Beaucoup de rats sont classés dans la catégorie des asociaux par méconnaissance de cette pathologie alors qu'ils souffrent de troubles hormonaux. Cette confusion est souvent liée à une idée reçue qui voudrait qu'un rat agressif hormonal attaque forcément le rat ET l'homme, alors que c'est loin d'être une généralité.
    Sur un panel de 28 rats agressifs hormonaux dont je me suis occupée, seuls 5 étaient agressifs envers l'homme. Les autres ne s'attaquaient qu'aux rats mais souffraient néanmoins d'agressivité hormonale. Ils ont par ailleurs tous pu être intégrés à des groupes après castration, y compris ceux qui possédaient une part d'agressivité acquise.
     
  • Même si cela est nettement plus rare que chez les mâles, les femelles peuvent également développer une agressivité hormonale. Les symptômes sont similaires à ceux que présentent les rats mâles.
    Une stérilisation pourra faire chuter le taux d'hormones de la rate, tout comme la castration est effective chez le rat mâle. Il est préférable de faire pratiquer une ovario-hystérectomie : en effet, la rate ayant produit trop d'hormones pourra être plus sujette aux tumeurs mammaires, utérines ou ovariennes, une telle opération pourra donc minimiser les risques.
    Les précautions pré-opératoires et post-opératoires sont les mêmes que pour les mâles.

 

 

Castration d'un rat agressif hormonal

 

Il est important que le rat nécessitant une castration soit en bonne condition physique afin de pouvoir supporter l'opération, même si celle-ci est très peu risquée. Les généralités sur la chirurgie et les soins pré et post-opératoires restent bien sûr valables (cf. article à venir).

 

Privilégiez un vétérinaire pratiquant l'anesthésie au gaz : celle-ci est généralement mieux supportée par l'organisme des rats, et maximise donc les chances de réveil.

 

Attention : un rat agressif hormonal castré ne peut être réintroduit dans un groupe de rats qu'au bout de 3 semaines minimum après son opération, ce délai peut se prolonger jusqu'à un mois et demi. En effet, les hormones persistent un temps dans l'organisme, le taux d'hormones ne chute que progressivement. Il faut généralement compter trois semaines avant qu'il soit suffisamment bas pour que le rat puisse supporter la présence de ses congénères.

 

Attention de même à ne pas introduire un rat nouvellement castré dans un groupe de femelles : les spermatozoïdes peuvent survivre dans les canaux plusieurs semaines après l'opération, il est conseillé d'attendre au minimum trois à quatre semaines (un mois est plus prudent) avant d'intégrer un mâle castré à un groupe de femelles, afin de s'éviter la mauvaise surprise d'une "portée kinder" de père agressif.

 

 

Différentes méthodes de castration :

 

Il existe différents types d'opérations, celles-ci sont pratiquées selon les préférences de chaque vétérinaire. Voici les plus courantes :

 

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  • La plus répandue consiste à ouvrir directement la peau des testicules pour les retirer et à poser des points ou agrafes à même les bords de la plaie pour la refermer. Cette opération est généralement plus rapide et plus aisée mais peut présenter de plus grands risques d'infection post-opératoire. Il est également important de vérifier que le rat ne grignote pas les points, vous pouvez éventuellement lui confectionner une collerette ou le "saucissonner" afin d'éviter ce genre de désagrément, si vous constatez que le rat semble s'intéresser d'un peu trop près aux sutures.
     
  • Une autre technique consiste à ouvrir au niveau du bas ventre, juste au-dessus du sexe et à retirer les testicules par l'ouverture pratiquée. Le vétérinaire effectue ensuite des points internes, et met soit une colle, soit des points ou agrafes pour refermer la plaie à l'extérieur. Cette opération limite grandement les risques d'infection post-opératoire et la peau des testicules se rétracte naturellement. Elle est plus longue que l'opération précitée, l'anesthésie doit donc être bien supportée par l'animal.
     
  • La castration chimique par implant est aussi employée mais peut s'avérer inefficace sur l'agressivité elle-même, son but étant surtout d'agir sur la fertilité du rat. Il s'agit d'un implant hormonal qui permet de rendre le rat "stérile", la cohabitation avec les femelles étant donc rendue possible.
     
  • La castration chimique injectable, à base d'acétate de delmadinone induit une castration chimique temporaire (à renouveler au bout de quelques mois.) Comme tous les traitements hormonaux à fortes doses, il existe de nombreux effets secondaires (augmentation des tumeurs mammaires, etc). Cette méthode peut éventuellement permettre de révéler la cause hormonale de l'agressivité avant d'envisager une chirurgie, mais elle reste risquée pour le rat.

 

Le coût habituel d'une castration se situe aux alentours de 80€, il peut néanmoins varier selon les cliniques vétérinaires et le type de castration et d'anesthésie pratiqués.

 

 

 

 

Après l'opération :

 

Votre rat vient d'être castré, il vous faut l'isoler dans une cage de type "cage de maternité" en plexiglas (Duna, par exemple), sans litière "classique" qui pourrait s'incruster entre les sutures.

Privilégiez le papier essuie-tout ou papier toilette non traité, le drybed, les alèses médicales ou les serviettes-éponges.

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Veillez à ce que la cage soit placée dans un endroit calme, à l'abri des courants d'air.

 

Veillez également à ce que le rat ait un accès facilité à l'eau et à la nourriture (nourriture appétente et enrichie). Il se peut qu'il ait un peu de mal à se déplacer dans un premier temps, il est donc nécessaire de mettre les aliments et la boisson à sa disposition.

 

Surveillez sa température corporelle, ainsi que le fait qu'il fasse correctement ses besoins et ne ronge pas ses points.

 

Il est tout à fait normal que votre rat ait une démarche inhabituelle durant les premiers jours : un rat nouvellement castré a souvent tendance à écarter les pattes en marchant, tout en maintenant son arrière-train en hauteur pour éviter de toucher le sol.

 

 

 

 

Informations complémentaires :

(causes éventuelles de l'agressivité hormonale, traitements homéopathiques)

 

La dénutrition peut masquer une agressivité hormonale, ou à l'inverse, provoquer son apparition une fois le rat à nouveau correctement nourri. En effet, le corps manquant de nourriture "stoppe" la production d'hormones sexuelles (tout comme l'aménorrhée peut survenir ou la puberté peut être stoppée chez la femme ou l'homme dénutris/anorexiques, par exemple).

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Lors de la réalimentation, le rat peut donc être sujet à un pic de production d'hormones. Celui-ci pourra entraîner une agressivité soit passagère, soit durable. La castration est nécessaire dans le second cas.

 

L'homéopathie peut être employée pour tenter de calmer l'agressivité d'un rat, son effet est hélas de courte durée sur un rat dont l'agressivité est induite par un taux d'hormones trop élevé. L'homéopathie est plus indiquée pour faciliter l'intégration de rats dont l'agressivité découle d'une hypernervosité ou d'une peur/timidité.

 

Vous pouvez donner contre l'agressivité :

 

- Gelsemium Sempervirens 9CH : les granules sont à donner dilués dans un peu d'eau au fond d'une cuillère (3 à 4 granules par jour). Attention à ne pas toucher ces granules avec vos doigts, le principe actif étant imprégné en surface,

 

- Fleurs de Bach : Holly (agressivité, stress, tension) ou Rescue (stress, tension, anxiété),

 

- Nervosyl (une à deux gouttes par jour),

 

- Zylkène,

 

- L72...

 

 

Ces traitements sont majoritairement efficaces dans le cadre de comportements agressifs liés à la peur et à l'anxiété. Ils restent malheureusement généralement inefficaces sur un rat agressif hormonal, bien qu'ils puissent améliorer son quotidien avant la castration ainsi que pendant la phase de guérison post-opératoire.

 

Ces remèdes et posologies sont donnés à titre indicatif et ne remplacent aucunement une consultation vétérinaire.

Chaque rat étant unique, merci de téléphoner ou prendre rendez-vous avec votre vétérinaire pour connaître le dosage le plus adapté à votre rat.

Le dosage dépend du poids et de l'état de santé/nervosité de votre rat, c'est pourquoi il est important de toujours prendre un avis vétérinaire pour maximiser les chances de réussite du traitement et minimiser l'impact sur l'organisme de votre animal.

 

 

 

 

L'agressivité : pas toujours hormonale !

 

L'agressivité chez le rat n'est pas toujours d'origine hormonale.

 

Avant d'envisager une castration pour votre rat, il faudra vous assurer de certains points :

 

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  • Mon rat souffre-t-il ? Un rat en souffrance peut mordre ou développer une agressivité comportementale très caractérisée, du fait de la douleur. Dans ce cas, vous pouvez saisir votre rat, le palper sur tout le corps pour déceler une éventuelle zone douloureuse, ou bien l'amener chez le vétérinaire en cas de doute, afin qu'il puisse être ausculté et recevoir un traitement adapté si nécessaire.
     
  • Mon rat a-t-il reçu les codes sociaux nécessaires à son développement psychologique ? En effet, un rat mal sevré peut avoir des difficultés à trouver sa place au sein d'un groupe, du fait même qu'il n'en comprend pas les codes. Cela peut mener à un comportement agressif, et peut nécessiter un réapprentissage ou bien un isolement, le rat étant alors solitaire.
     
  • Mon rat a-t-il subi un traumatisme quelconque ? Un rat battu par l'homme ou maltraité par ses congénères peut développer une agressivité consécutive aux mauvais traitements. Cette agressivité nécessite un long travail de remise en confiance qui passe par la douceur, les friandises, la présentation avec des rats très calmes et doux.
     
  • Mon rat a-t-il des soucis de vue / audition ? Un rat borgne/aveugle ou sourd peut réagir de façon très vive lorsqu'on le surprend, et mordre à sang. Il est donc important de vérifier que les sens de votre rat soient fonctionnels et agir en conséquence s'ils ne le sont pas (ne pas le surprendre, le prévenir avant de le toucher, etc...).
     
  • Mon rat a-t-il des troubles neurologiques ? Un avc, tumeur cérébrale, crise d'épilepsie ou autre peut entraîner des épisodes d'agressivité, bien que ceci soit relativement rare. Surveillez le comportement de votre rat pour déceler d'éventuels troubles neurologiques (tête penchée, crises de panique, pertes d'équilibre, etc...).
     

 

 

 

 

En résumé :

 

Un rat présentant une agressivité anormale envers ses congénères ou une hypernervosité constante peut être atteint d'agressivité hormonale, quel que soit son âge. Il n'attaquera pas forcément l'homme, mais souffrira grandement de sa condition et sera inapte à vivre en groupe.

 

Il est important de faire pratiquer une castration sur un tel rat, dans son intérêt avant tout.

 

L'agressivité hormonale est une maladie, votre rat n'a pas choisi d'être agressif envers ses congénères et éventuellement envers l'homme : ne lui en veuillez pas, il pourra redevenir un rat adorable après castration, une fois débarrassé de son excès d'hormones.

 

Un rat agressif hormonal doit être isolé de ses congénères et ne pourra être remis en leur présence qu'au bout de trois semaines minimum après castration. Pour la réintégration, procédez à des présentations classiques en terrain neutre.

 

Une anesthésie au gaz est souhaitable pour l'opération. Surveillez bien le rat à son retour chez vous, pour détecter toute baisse de forme ou infection au niveau des sutures, et n'hésitez pas à retourner chez votre vétérinaire en cas de besoin.

 

Même si cela est beaucoup plus rare, une femelle peut être agressive hormonale. La stérilisation (ovario-hystérectomie) pourra la soulager et lui permettre de vivre en groupe.

 

Chaque rat étant unique, la liste de symptômes n'est donnée qu'à titre indicatif. Il se peut que votre rat n'en présente qu'une petite partie tout en étant bel et bien agressif hormonal, dans le doute n'hésitez pas à poser vos questions sur le forum pour recueillir des avis et témoignages, ainsi qu'à votre vétérinaire.

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