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  1. Reproduction du rat de compagnie, de la sélection au suivi de la portée Introduction L'objectif de cet article est de donner les bases nécessaires à la reproduction dans le cadre d'une portée voulue. En effet il est indispensable de bien réfléchir à ce type de projet car si faire de la reproduction n'est pas difficile en soi, faire de la sélection et donner naissance à une famille pérenne l'est nettement plus. Cet article est donc là avant tout pour partager les constats issus de la documentation et de l'expérimentation de différents éleveurs afin de transmettre le savoir aux futurs éleveurs, sans aucun but moralisateur. Cet article n'a pas pour vocation d'être exhaustif, certaines méthodes de reproduction et de sélection n'y sont pas abordées, de manière volontaire. SRFA préconise un type de sélection, en rapport avec les valeurs qu'il défend, mais vous êtes bien sûr libre de vos choix et motivations. Il n'y a pas de "police du rat" et personne ne viendra frapper à votre porte pour vous punir. Cet article n'est que conseils et suggestions, libre à vous d'en appliquer ou non les préceptes. I – Bien se préparer avant de se lancer Motivation Avant de commencer toute démarche il faut vraiment réfléchir à ce que cela implique, aux buts de la portée et à ses conséquences. La reproduction du rat domestique n'engendre pas vraiment de bénéfices, il est donc inutile d'envisager cette méthode pour renflouer vos finances. Bien au contraire vous pourrez y perdre quelques deniers. Le rat domestique, même si il est facile à reproduire, demande beaucoup plus d'exigence dans son élevage que d'autres espèces. Il est donc indispensable de s'assurer qu'on a les ressources et les épaules pour assumer. Dans un premier temps il faut déterminer ses objectifs personnels : que veut on travailler ? quel caractère ? quelle base ? pourquoi ? Quel est notre objectif ? Puis ensuite se poser les questions matérielles : avez-vous les ressources nécessaires ? les moyens financiers ? la disponibilité permanente ? les connaissances suffisantes ? en génétique ? en santé animale ? en besoins nutritionnels ? en réactivité face aux urgences ? Pourrez-vous assumer la totalité de la portée si vous ne trouvez pas d'adoptant? Disponibilité Une portée, ce n'est pas juste 6 semaines de bonheur avec des bébés à regarder se développer et s'épanouir ! Avant la portée il y a tout un travail de planification pour mener ce projet à bien : la recherche du partenaire, les trajets parfois très longs, les annonces, etc. A l'étape de la saillie, il se peut que les tourtereaux se laissent désirer et qu'il faille plusieurs présentations. Il est aussi possible qu'au final ils ne s'entendent pas et se blessent, donc il est impératif de veiller à ce que tout aille bien. Enfin il y a la mise bas qui peut mal tourner et demander des déplacements en urgence chez le vétérinaire voire de se substituer à la mère et nourrir soi-même les petits (au début toutes les deux heures!) tout en prodiguant des soins adaptés et parfois conséquents sur la maman. S'il est évident que la mère assume seule une grande part du travail en ce qui concerne les soins à apporter aux ratons et leur alimentation, elle a besoin tout de même d'un certain engagement de votre part, notamment au niveau de l'entretien des cages (qui se salissent très vite) et de l'attention que vous allez apporter aux petits. Ils s'élèveront seuls en théorie mais il est indispensable d'intervenir dans le contrôle du bon développement de chacun. De plus seul vous pouvez les habituer au contact humain : il faudra les manipuler pour qu'ils prennent l'habitude de l'homme. Pour terminer, il y a aussi tout un travail d'éleveur sur la communication autour de la portée (présentations sur un blog / forum, diffusions de photos...), la recherche et la sélection des adoptants puis la récupération des informations pour assurer le suivi de santé des générations. Outre le temps nécessaire, et indispensable, à accorder à votre portée, il y aura celui que vous accorderez à votre projet, si vous en avez un. Trouver "le rat" prend parfois des mois et demande souvent beaucoup de travail. Faire de la sélection et mener un projet précis à bien prend énormément de temps et d'énergie. Nid avec des bébés de 2 jours Matériel Tout au long de ce projet, différents habitats seront nécessaires et à adapter aux situations. La portée doit préférentiellement naître dans une cage de maternité en plexi, pour garder la chaleur et éviter tout incident domestique lié aux barreaux. Après l'ouverture des yeux des petits, il est indispensable de fournir aux ratons une aire de de jeux et de découverte au sein d'une cage à barreaux serrés où le raton pourra exercer sa curiosité et jouer les as de la grimpette, avec aussi des étages pour que la mère puisse s'isoler et se reposer un peu. Cette cage pourra également servir de cage pour les jeunes mâles jusqu'à leur adoption si vous ne désirez pas les intégrer à un gros groupe d'adultes. Il faudra aussi que la cage de votre groupe de femelles soit assez spacieuse pour pouvoir recevoir les petites une fois la séparation des sexes effectuées, sinon vous devrez investir dans une troisième cage du même type que la cage de jeu et d'éveil. Les petits sont très vifs et curieux de tout ! N'hésitez pas à leur offrir de quoi jouer jusqu'à l'épuisement. Parfois, les plus beaux cadeaux sont les plus simples : un carton, un mandrin (non parfumé) de papier toilette, du sopalin... Aux yeux d'un raton, tout objet donné par vous est un trésor. Finances Si vous pensez que vous allez pouvoir amortir l'élevage de votre troupe de rats avec des portées sachez que c'est impossible. Il n'y a pas moyen de gagner de l'argent même sur le long terme si vous voulez avoir des rats corrects. Il serait dommage que vous pâtissiez de votre manque de rigueur pour économiser quelques euros en donnant naissance à des ratons difficiles à placer ou dont la santé se dégradera prématurément. Le prix constaté pour un raton est en moyenne 8 à 30 €... ce qui ne couvre absolument pas ce que vous aurez à payer pour chacun. Liste non exhaustive des frais à envisager : Trajets, pour récupérer le compagnon idéal il peut être nécessaire d'aller le chercher loin Enveloppe vétérinaire, comptez 150€ minimum : une urgence est vite arrivée (césarienne, intervention, gros soucis de santé...) Matériel, même si vous disposez des cages nécessaires, sachez que leur durée de vie est assez limitée : en à peine 10 portées, leur état sera largement dégradé Nourriture pour booster la mère, nourriture de transition pour les petits (et un raton mange autant qu'un adulte !), compléments alimentaires Litière (la consommation va tripler avec une portée !) Vermifuge / antiparasitaire... Goodies pour les adoptants, qui font toujours plaisir et renforcent le lien entre vous (tirages photos, CD + boîtier contenant la généalogie et des photos, carnet de santé, fiche pedigree...) Voici, par exemple, les frais d'une petite raterie. N'hésitez pas à aller sur ce topic, "coût d'une reproduction de A à Z", pour vous faire une idée des dépenses liées, et apporter votre témoignage pour alimenter les données ! Toujours partant pour vous lancer ? Entrons donc désormais un peu plus dans le vif du sujet ! II – Organisation de la portée La sélection Si le résultat physique fait partie des critères de sélection d'une lignée, il ne doit en aucun cas être le seul. En effet, un bon animal de compagnie est avant tout un animal interactif, affectueux, en bonne santé et qui ne laissera pas son humain domestique orphelin au bout d'un an ! La sélection ce n'est pas forcement d'obtenir des homozygotes en passant par des homozygotes, car cela n'enrichit pas tellement le patrimoine génétique de l'animal (voir Génétique pour les nuls). Il est préconisé de travailler sur son objectif en prenant le temps de faire les choses correctement et en pensant aussi à l'espèce, à son amélioration avant de penser à son propre résultat. Par contre, afin de ne pas trop éprouver votre satisfaction personnelle, essayez de vous fixer un objectif qui soit abordable sur le moyen terme afin d'éviter de vous décourager de ne pas voir de résultats concrets avant 15 générations. Des rats d'un type peu commun vivant 12 mois n'ont pas d'intérêt autre qu'enrichir une collection ponctuelle et éphémère. Les adoptants sérieux cherchent avant tout un rat sympa et en bonne santé, le physique n'est plus vraiment la raison principale de l'adoption lorsque votre travail est de qualité. Détermination de la meilleure période Planifiez votre portée, non pas parce que ça fait professionnel mais parce qu'en anticipant, vous aurez moins de surprises et vous saurez en temps voulu ce qu'il faut faire. Le timing d'une portée, cela se prépare, se réfléchit et se définit. Évitez, par exemple, de faire vos portées lors de périodes chargées niveau travail, lors des grandes vacances (ratons difficiles à placer en juillet/août, de plus la chaleur peut être un souci pour une maman et ses petits). Planifiez la date de mise bas pour éviter les veilles de jour férié ou les J24 un dimanche et ainsi avoir un véto ouvert sous la main en cas d'urgence. Ne faites pas vos portées pendant les périodes d'épidémies connues, il y a déjà assez de facteurs de risque pour éviter d'en rajouter. Songez aussi à mutualiser vos efforts avec d'autres naisseurs. Vous pouvez, par exemple, vous grouper pour envisager un déplacement : tout le monde participe et envoie une seule personne sur place. De même, en étant plusieurs à faire des portées au même moment, cela permet de bénéficier de mères allaitantes au cas où cela se passerait mal chez l'un ou chez l'autre. Comme dans tous les domaines, vous gagnerez nettement plus en collaborant qu'en vous ignorant. Choix de la femelle La femelle doit être choisie suivant plusieurs critères. Parmi les principaux indispensables il faut veiller au caractère, à la santé et au gabarit de l'animal. Dans tous les cas, il vaut mieux s'abstenir d'une reproduction hasardeuse plutôt que de mettre la santé de votre rate ou votre portée en danger. Même s'il est parfois dur de renoncer à l'idée de reproduire une ratoune à laquelle on est attachée, il vaut mieux renoncer que prendre tout risque. Niveau âge, idéalement, une première portée doit se faire entre les 4 mois et les 8 / 9 mois au moment de la saillie. La femelle ne doit pas être trop jeune et manquer de maturité, ni trop âgée pour pouvoir gérer physiquement une gestation. Pour éviter d'épuiser la femelle, il est recommandé de ne lui faire faire au plus que 2 portées, idéalement avec 3 à 4 mois de repos entre le sevrage de la première et la saillie suivante, et un âge à 12 mois max pour la seconde. En effet plus une femelle sera âgée et moins elle sera souple, ce qui peut poser de gros soucis de mise-bas. Niveau caractère et santé, la femelle ne doit pas avoir eu d'antécédents médicaux lourds et on suggère d'éviter un patrimoine génétique risqué. Vu qu'une femelle est reproduite assez jeune, ce qui ne favorise pas la collecte d'informations via le recul, on préconise également la reproduction de rates ayant une généalogie connue (= avec des infos sur les rats qui la composent, pas juste une liste de noms ou de phénotypes). Son caractère doit être stabilisé et sympa avec les humains et les copines, il est évident que si vous avez une femelle stressée et hargneuse il y a grand risque qu'elle éduque ses petits de cette façon. Niveau poids, il est préférable que la femelle soit bien proportionnée. Le poids minimum conseillé lors de la saillie est de 250 grammes, ce gabarit peut permettre d'éviter des bébés rachitiques et de surcroît fragiles, la femelle pourra se remettre plus facilement après la mise-bas, et être plus à même d'allaiter correctement. La barre des 250 grammes est minimale, on peut considérer que 300 gr est un poids honnête. Il est cependant inutile de suralimenter une femelle pour qu'elle atteigne le poids minimal de 250 grammes si elle est de petit gabarit, "faire du gras" ne l'aidera aucunement. Il est aussi fortement déconseillé de faire porter une femelle trop grosse pour éviter les complications de santé. (ex : une femelle qui pèse 400 grammes pour une taille sans la queue de 15 centimètres présente un surpoids). Chaleurs de la rate Lithium, chez Noriane http://youtu.be/bl-edQ1CA3Q http://youtu.be/lc3s24x3BcE Choix du mâle Tout comme pour sa compagne, le choix du mâle devra être réfléchi et raisonné en analysant les potentialités de chaque individu et en prenant un peu de recul sur l'affectif. Les critères sont à peu près les mêmes : Niveau santé et caractère, choisissez un mâle à la santé de fer et au caractère de velours ! S'il a déjà présenté des maladies dans sa jeunesse, ce n'est pas grave s'il a très bien réagi au traitement et que ce n'est pas chronique. De même veillez à ce qu'il soit totalement sain le jour de la saille. Niveau poids il faut là encore sélectionner un gabarit correct même si cela est un peu moins important que pour une femelle. Un petit rat issu d'une famille de gabarit moyen mais solide sera en effet préférable à un très grand rat dont la famille présente des soucis. Niveau âge, il est préférable de ne pas reproduire un mâle de moins de 12 mois, même si vous connaissez ses antécédents. Cela permet de laisser le caractère s'exprimer et de détecter une éventuelle agressivité hormonale qui peut apparaître : même si les lignées sont connues et contrôlées, des cas isolés sont possibles ! De plus prendre du recul sur le mâle laisse le temps à sa fratrie, ses parents de vieillir vous donnant ainsi de précieuses informations. La majorité de nos familles Françaises étant basées sur un brassage génétique à chaque génération (nous croisons des rats n'ayant pas/peu de liens de parenté, afin de ne pas faire de consanguinité), il n'est pas possible de prédire avec justesse les possibles soucis en jeu. Seule la collecte d'informations sur un laps de temps conséquent permet d’émettre des hypothèses servant de base à votre travail. Un mâle a une espérance de vie plus longue et contrairement aux femelles pas de limite d'âge de reproduction théorique. Cependant plus un mâle vieillit et plus les chances de saillie fructueuse diminuent. Mâle qui ne s’intéresse pas à la femelle, difficulté à saillir, saillies qui ne prennent pas (avec l'âge la semence du mâle est de moins bonne qualité, ce qui peut conduire à ce type de souci), rat qui se fatigue... Les problèmes peuvent être multiples. Bien sur certains vieux mâles n'ont aucun souci à mener une saillie à bien et certains jeunes galèrent, ce n'est pas une science exacte! A vous de faire la part des choses entre recul et sécurité de la saillie, en prenant en compte l'état physique de votre rat, sa famille, les informations disponibles, les soucis connus, votre propre timing, les opportunités qui s'offrent à vous. Choix du couple Vérifiez les ascendances avant de lancer l'accouplement et menez votre propre enquête pour disposer d'un maximum d'informations afin d'éviter de faire reproduire un animal dont la famille doit être arrêtée (par interdit de repro ou pour cause de santé graves : tumeurs précoces, agressivité, cas de mégacolon..). Récupérez la généalogie des rats auprès de l'éleveur de chez qui ils proviennent, renseignez-vous auprès des éleveurs possédant les ancêtres et des adoptants des lignées s'il y a des soucis de santé récurrents dans les fratries... Si vous avez un doute sur une descendance, allez parler directement avec les personnes concernées plutôt que de vous fier aux rumeurs et aux « on dit ». Il n'est pas indispensable et obligatoire que 100% des ancêtres jusqu'à la préhistoire soit connu, mais dans l'absolu il faut préférer : un père et une mère de généalogie connue à une mère de généalogie connue et un père d'origine inconnue mais d'âge avancé à une mère d'origine inconnue et un père d'origine connue à (une mère jeune et un père vieux d'origine inconnue. NB : Inconnu = élevage pour alimentation de reptile, élevage industriel, élevage sans sélection propre et où le détenteur n'est pas capable de donner le nom des deux parents et de vous les présenter, animalerie ou portée kinder. Normalement, les animaleries doivent vous dire de quel élevage provient l'animal. Dans le dernier cas (qui est à proscrire), il faut quand même au minimum s'assurer que le couple ne provient pas du même élevage. De même dans les cas 2 et 3, il est intéressant de connaître les provenances des rats afin de limiter les accouplements d'individus possédant les mêmes origines. L'argument « ils viennent d'animalerie différentes » n'est pas valable car il y a beaucoup d'animaleries qui se fournissent au même endroit. Un exemple : la majorité des mink et des bleus russes d'animalerie proviennent d'un élevage de l'Aisne ; les animaleries qui se fournissent dans les élevages homologués ISO le font, en général, en Bretagne. Évidemment, il existe d'autres élevages locaux, mais la plupart des animaleries ont recours aux fermes d'élevage de façon récurrente pour assurer leurs ventes, les petits élevages sont moins productifs et sont souvent en « rupture de stock ». Les rats de refuges qui ont souvent un passé inconnu ne sont pas non plus des bons candidats pour la reproduction. Il est dommage de voir des personnes acquérir des femelles de refuge dans le but de leur faire faire une portée, il y a bien assez de femelles candidates à la reproduction dans le monde du rat ! Il en est de même pour les mâles adoptés tardivement, et les rats dits de réforme, qui méritent de finir leur jour tranquille. III - Ratons on board ! La gestation La gestation dure de 21 à 23 jours. Il y a, en moyenne, une dizaine de ratons par portée mais cela peut varier de 1 à 24. Attention, une femelle n'a que 12 tétines donc si vous avez plus de 12 ratons, tous n'auront pas de accès à chaque tétée et il faudra être d'autant plus vigilant sur l'allaitement et l'évolution des ratons. http://www.youtube.com/watch?v=wcuUQRN8ekQ Mise bas d'une rate à 23 jours L'alimentation de la mère La nourriture achetée en animalerie ne convient pas, il faudra donc l'améliorer pour que les ratons se développent bien dans le ventre de leur mère puis par la suite pour que le lait de la mère soit assez riche et que les ratons aient une bonne croissance. Vous devrez apporter une alimentation riche en protéine (21 %) à la femelle, et ce, dès sa troisième semaine de gestation jusqu'au sevrage des ratons. Il a en effet été prouvé (les résultats ont été présentés en mars 2003 au congrès de la Société Savante de Physiologie à Glasgow) qu'une femelle sous-alimentée pendant sa gestation, même si elle était correctement nourrie pendant la période de lactation, conduisait à "produire" des ratons avec : des défauts, des retards de croissance, un stress accru et une mortalité jeune augmentée par hypertension, provoquant des anévrismes mais aussi des arrêts cardiaques. Ces ratons sont également plus sensibles aux infections. Cependant "gaver" sa femelle ou lui donner une alimentation trop grasse aura des effets tout aussi néfastes, menant principalement à des mises bas difficiles. Elle aura surtout besoin de ces lipides lors de l'allaitement, ces derniers pourront être donnés une fois les petits nés. N'hésitez pas à consulter notre Article SRFA sur l'alimentation pour vous aider à trouver le meilleur régime alimentaire pour tout le monde. Le développement des petits Les bébés naissent nus, sourds et aveugles. Ils ne régulent pas leur température. La mère ne les reconnaît qu'à l'odeur du nid : il est inutile de nettoyer le nid tout de suite après l'accouchement, vous risqueriez que la mère ne s'occupe pas des petits. Si la mère vous laisse faire, vous pourrez les manipuler dès la fin de la première tétée mais pas plus de quelques minutes pour éviter les chocs thermiques. J+1 : On peut déjà distinguer les yeux rouges et les yeux noirs, les mâles et les femelles, les rex et les lisses, les dumbos et les standards ! Voici quelques exemples en photos pour vous aider : * Dumbo - L'oreille fait un "boudin" vertical * Standard - L'oreille fait un "triangle" - * Rex - Les moustaches sont frisées * Lisse - Les moustaches sont droites - * Mâle - L'espace entre l'appareil génital et l'anus est plus grand. Ils ont une "bosse" plus grosse et plus marquée * Femelle - L'espace entre l'appareil génital et l'anus est plus faible. Elles ont une "bosse" moins marquée suivie d'un trou (futur entrée du vagin) puis de l'anus. - J+2 / J+3 : les oreilles se décollent, les doigts se détaillent, la peau se colore et les marquages deviennent visibles sur les plus foncés J+8 : Les couleurs et les marquages deviennent bien visibles. J+10 : les dents commencent à pointer et les petits sont de plus en plus remuants J+13 / J+16 : les yeux s'ouvrent. A partir du moment où les petits ouvrent leurs yeux, ils commencent à manger mais ils doivent continuer à téter. Ils vont continuer à grandir mais ils n'auront pas de modifications particulières à l'exception des doubles rex qui présentent une mue vers J+21. J+21 : les testicules des mâles commencent à descendre dans le scrotum. J+35 : si vous n'avez pas encore séparé les sexes et fait le sevrage physiologique, il serait plus que temps de l'envisager. J+42 : l'ouverture vaginale des femelles est globalement faite, les femelles ont eu leurs premières chaleurs. Attention : les chaleurs des femelles peuvent arriver plus tôt. Cela dépend globalement du taux de masse graisseuse et de leur poids (il a été constaté une femelle qui a fait ses premières chaleurs à 28 jours !). La séparation des sexes doit être effectuée en prenant compte de l'évolution des ratons et de leur gabarit. Les couacs Les soucis ne sont pas que "chez les autres", et même votre première portée peut mal tourner. Il n'y a rien à faire contre cela, si ce n'est se préparer afin de réagir vite et bien, et de sauver un maximum de vies. En cas de problème au moment de la naissance, n'hésitez pas à consulter l'Article SRFA sur les mises bas à problème. Les soucis les plus communs sont les suivants : Suite à un choc, une chute la rate perd les petits. Lorsque cela arrive vers la fin de la gestation le véto est impératif car elle ne pourra pas résorber les foetus et risque la septicémie. La rate arrive à 24j et n'a toujours pas mis bas. Il est impératif d'aller en urgence absolue chez le véto et d'exiger une Césarienne. 24j de gestation est une limite à ne pas dépasser, en quelque heures vous pouvez perdre maman et petits par manque de réactivité. La mise bas débute et s'arrête brutalement alors que maman a toujours des petits dans le ventre. Là encore, véto en urgence car elle ne s'en sortira pas seule. On limite en moyenne une mise bas à 4h, avec 30 minutes max entre deux petits. Ces délais passés il faut s’inquiéter et consulter. La rate fait une hémorragie et perd beaucoup de sang lors de la mise bas. Idem : consultation obligatoire ! La rate ne s'occupe pas des petits, ne les lave pas, ne les réchauffe pas. Cela peut être du à un souci sur les petits ou à un problème avec la maman. Dans les deux cas, c'est à vous de prendre le relais en nettoyant les petits, en dégageant les cordons (ne pas les couper, mais les entortiller pour que le sang ne reflue pas), en les tenant au chaud et en les nourrissant avec du lait maternisé pour chatons. Il est extrêmement difficile et très rare de sauver une portée de nouveaux nés maternés "à la main" et la seule solution viable reste une maman de substitution. Seconder une maman rate reste toutefois possible comme on peut le voir ici : Quelques portées malheureuses : - cas de mégacolon chez goot - hécatombe chez Ancalimë L'objectif en citant ces topics n'est pas de les remonter, ni de retourner le couteau dans la plaie des éleveurs qui ont vécu des moments sacrément durs, mais surtout de montrer que ça n'arrive pas qu'aux autres, et que l'énergie déployée pour sauver des vies et les voir filer sous nos yeux sans pouvoir faire plus est vraiment vraiment une expérience difficile. Soyez conscient que ces moments sont très durs mais que ces petites vies comptent sur vous. Ce n'est pas le moment de vous effondrer mais bien d'être efficace et réactif (même si des moments de doute et de coup de mou sont compréhensibles !). N'hésitez pas à consulter la communauté qui pourra vous apporter des témoignages, des idées et des petits conseils précieux. Il est des cas où un véritable soutien a été déterminant grâce à une vraie solidarité. Il est rare qu'il n'y ait pas un raton plus petit que les autres dans une portée, vous devrez veiller à ce qu'il s'alimente bien. Il existe des cas plus « lourds » où certains ratons (et donc vous aussi) doivent faire face à des soucis plus graves (trou au niveau du crâne, hernie, cas de mégacôlon…). En permanence, vous devrez aussi toujours veiller à la santé de la mère, s'assurer qu'elle va bien, qu'elle n'est pas trop épuisée… Il est possible d'être victime d'une épidémie pendant une portée ou même juste après une adoption. Il n'y a absolument rien de honteux ni de blâmable, cela peut arriver n'importe quand. Il y va, par contre, de votre sérieux de prévenir vos adoptants et les personnes concernées, non pas pour ragoter ou trouver un coupable, mais pour agir vite au cas où il y ait contamination. Quand vous attrapez la grippe, vous n'allez pas accuser votre collègue qui vous l'a refilée ! Il faut avoir la même attitude envers vos animaux : les maladies ça arrive. Par contre, vous devez vous mettre en quarantaine (voir notre Article sur les quarantaines) quitte à repousser l'adoption de vos petits bouts. Un petit rappel : en cas de quarantaine et de portée en même temps, vous devez reprendre votre quarantaine au sevrage physiologique des petits soit à partir de leur quatrième semaine au minimum... Ce qui fait que si vous avez 4 semaines de quarantaine à effectuer, que vous sevrez à 4 semaines, vos petits ne seront pas adoptables avant 8 semaines... Sinon vous prenez le risque de contaminer tous vos adoptants et cela risque d'entamer fort votre réputation. Il est important de se prémunir au maximum et d'avoir sous la main l'adresse d'un bon vétérinaire pour ne pas avoir à courir partout à la recherche d'un bon praticien à un moment de panique à bord, ainsi qu'une la pharmacie nécessaire pour ne pas courir partout là encore (Article sur la trousse santé). N'oubliez pas non plus par précaution de vermifuger les petits avant l'adoption ! IV - Vos obligations de naisseur Il faut prendre le temps de sélectionner vos adoptants : l'avenir de vos petits se joue là dessus. Vous êtes le point central de la portée, celui qui doit conserver toute les informations et les centraliser. Vous devez bien cela à vos petits, et si vous avez en plus voulu cette portée, vous le devez à vos adoptants. Faire naître des ratons ce n'est pas disparaître de la circulation une fois les bébés placés, c'est les suivre toute leur vie et être là pour répondre aux interrogations. Mails, téléphone, MP, fora, site... les moyens à votre disposition sont nombreux, faciles et rapides et il ne tient qu'à vous de les utiliser. N'hésitez pas à relancer les adoptants qui oublient de vous donner des nouvelles, cela améliore vos chances d'obtenir un maximum d'informations. Ces petites vies sont là car vous l'avez voulu, et ce sont eux qui vont vivre les choix que vous avez fait. Soyez vigilants et pensez tout d'abord à eux, à ce qu'il vont vivre. Conclusion Cet article fait suite à la constatation que les souches françaises commencent, non pas à pourrir, mais à régresser au niveau de leur richesse. Même si on obtient des résultats dans les portées, nous risquons à moyen terme d'avoir de plus en plus de mal à obtenir ces mêmes résultats sans avoir recours aux procédés d'inbreeding (consanguinités plus ou moins directes nécessitant encore plus de moyens et de précautions). C'est en redressant la barre maintenant et en collaborant tous que l'on pourra éviter ces problèmes pour que nous puissions tous continuer à reproduire nos rats aussi bien l'éleveur amateur qui fait une dizaine de portée par an que le simple détenteur qui voudrait une descendant de son rat. Pour chaque portée, vous devez pensez au respect de l'espèce avant de penser à votre plaisir personnel. C'est seulement en étant dans cette démarche que vous aurez une attitude sérieuse, et c'est en collaborant tous ensemble que le rat domestique en France ou en région francophone pourra évoluer. Encore des questions ? N'hésitez pas à solliciter la communauté dans la rubrique Questions, problèmes, débats ! Première publication : 14/03/2012. Dernière révision : 09/04/2018.
  2. Qu'appelle-t-on une "mise-bas à problèmes" chez la rate ? Quels sont les risques, les solutions, les traitements ? Anatomie de l'appareil génital de la rate 1. Ovaire 2. Oviducte ou Trompe utérine 3. Corne utérine 4. Ligament 5. Corps de l'utérus 6. Col de l'utérus (ce schéma représente la chienne, chez la rate le col de l'utérus est vraiment tout près de l'entrée du vagin) 7. Vagin 8. Plis vaginaux [9 à 15] Chez la rate l’urètre est différencié de l'entrée du vagin, tout le reste de la description ne correspond donc pas, 15 étant la vessie. NB ce schéma correspond a la chienne Mise Bas Dystocique (= à problème) Il est essentiel de savoir à quoi ressemble l'appareil génital de la rate pour déjà comprendre que les fœtus se rangent tout du long des cornes utérines. Si un des bébés bloque une des cornes les petits d’après sont coincés. Si un bébé bloque au niveau du corps de l'utérus, les deux cornes sont coincés. La mise bas des petits doit se faire dans les 24h après la construction du nid, du vrai, le nid donjons forteresse que construit frénétiquement une rate enceinte prête à accoucher. Au delà de ce délai, et/ou avec d'autres signes tels que saignements, pertes, rate patraque, etc on est probablement face à une mise-bas dystocique, c'est à dire le pire pour le propriétaire/éleveur qui aime sa rate. Définitions Ovariectomie : ablation chirurgicale des ovaires uniquement... aucun intérêt pour un rate... Ne se pratique jamais... à ma connaissance. Stérilité permanente et plus de chaleurs. Hystérectomie : ablation de l'utérus uniquement... Intérêt infectieux pur en cas de métrite (infection de l'utérus) chronique...Stérilité permanente, mais encore des chaleurs.... Ovario-hystérectomie : ablation des ovaires ET de l'utérus lors d'infections, de problèmes de mise bas et éventuellement de tumeur... Plus de chaleurs et stérilité permanente. A mon avis, la chirurgie la plus courante dans le cas d'une mise bas impossible ou d'infection. Césarienne simple: ouverture chirurgicale de l'utérus pour expulser les petits. L'utérus est recousu puis laissé en place. La rate reste féconde... Une césarienne (sortie manuelle des petits de l'utérus) peut être suivie d'une ablation des organes génitaux (= ovario-hystérectomie). Lorsqu'une césarienne pure est faite, les cornes sont ouvertes sur une petite longueur, puis les bébés sont sortis. La corne est ensuite recousue sur sa longueur. On évite généralement de demander des césariennes simples, tout simplement parce qu'elles prennent un temps fou à recoudre, que cela vous coûtera plus cher, et SURTOUT qu'un utérus opéré aura généralement une soudaine envie de vous faire une infection ou une réaction aux fils. On aura tendance à ne jamais refaire reproduire la rate opérée quand on a un minimum de jugeote. Donc ça ne servirait pas à grand chose de garder tout ça. Risques opératoires chez la rate gestante hémorragie pendant l'opération du à une mauvaise suture d'artériole... infection post-opératoire : une chirurgie n'est jamais sans danger... Généralement il y aura un traitement antibiotique après ce genre de chirurgie, ne pas le zapper, ça peut avoir des conséquences. réaction anesthésique : mauvais dosage (toujours possible vu la taille d'une rate) réaction au produit anesthésique d'un point de vue physiologique. Les produis anesthésiques sont éliminés par les organes (foie et reins). Si ces organes sont fatigués, abîmés, irrités par une maladie ou une fatigue générale de l'organisme, voire même un mauvais état de l'animal avant l'opération, toute l'élimination des déchets sera compromise. Cela peut aller d'un non-réveil à un animal qui ne se remettra pas de l'opération et qui commencera à dépérir sans que l'on puisse faire grand chose. Chez les chiens et les chats, c'est pour cela que l'on fait parfois des bilans pré-opératoires, pour connaitre l'état de fonctionnement des organes essentiels à la gestion des déchets. hypothermie : problème majeur de nos petits compagnons... en effet, leur taille les rend vulnérables, car ils perdent vite de la chaleur... Il faut toujours mettre en place un système de réchauffage pendant mais surtout après l'opération, tapis chauffant/lampe chauffante/bouillotte réaction aux fils de suture : réaction inflammatoire amenant à une fibrose qui peut ne pas être sans danger suivant l'étendue de la réaction. Il peut arriver que des abcès se forment au niveau des fils, ou que vous sentiez une partie dure sous la cicatrice de peau, ce sont les fils. Si une réaction cicatricielle est normale il ne faut pas cependant avoir une boule trop étendue, ou que vous trouviez qu'elle soit molle ou tout autre symptôme qui pourrait s'ajouter à ça. Conseillez à votre vétérinaire d'utiliser des fils assez fins pour les rats, ils les supportent mieux. réaction aux antibiotiques post-opératoires... Surveiller toute diarrhée ou autres symptômes inquiétants Avantages de la chirurgie en cas de soucis C'est le dernier recours quand une mise bas ne se fait pas correctement : la rate saigne abondamment, elle fait une hémorragie : il faut réagir au plus vite c'est une urgence absolue !!! un petit est coincé, la rate ne parvient pas à le sortir : on a un peu de temps devant nous, mais il faut quand même réagir rapidement sous peine de fatiguer l'organisme de la mère qui est alors en souffrance et de faire mourir les petits qui attendent eux aussi de sortir. la rate force, mais les petits sont trop gros et ne peuvent pas passer : idem que si un petit est coincé. la rate ne "déclenche" pas l'accouchement et peu avoir des pertes (ex : elle a passé les 24 jours, elle a des pertes depuis quelques temps et ça prend une vilaine couleur) : il faut la montrer à un véto, c('est une urgence. la rate fait du pus : il faut consulter très rapidement, il y a risque de péritonite à moyen terme... Les petits ne sont plus viables et la rate peut déclencher une septicémie (infection généralisée : très grave). Cicatrice de césarienne Faire reproduire sa rate, c'est risqué ! La décision de reproduire une rate doit être MÛREMENT réfléchie (voir article de Stélla34), et cet acte n'est pas sans danger... Il faut avoir les moyens moraux et financiers d'assumer les éventuels problèmes... Pour information, une chirurgie de reproduction chez la rate peut coûter entre 50 et 150 euros, suivant l'heure, l'urgence, l’étendue de l'opération, le vétérinaire et la région. Encore des questions ? N'hésitez pas à solliciter la communauté dans la rubrique Questions, problèmes, débats ! Première publication : 01/11/2006. Dernière révision : 14/12/2013.
  3. SRFA

    L'ocytocine

    A la suite de l'article sur les problèmes physiologiques des rates à l'accouchement, voici un petit "cours" sur une hormone couramment utilisée en obstétrique, vétérinaire ou non : l'ocytocine. La naissance des ratons est une étape essentielle dans le processus de reproduction. En effet, obtenir des nouveau-nés en bonne santé est le but de toute raterie "saine d’esprit" (et ça existe). Lors des complications ou des naissances tardives, on a tendance à facilement utiliser l’ocytocine, une hormone qui faciliterait l'accouchement, en solution miracle. Il faut néanmoins bien penser que jouer avec les hormones est loin d'être inoffensif... Qu'est-ce que l'ocytocine ? L'ocytocine est une hormone normalement libérée dans l'organisme au moment de l'accouchement, et qui provoque des contractions de l'utérus nécessaires à l'expulsion des ratons. Elle est produite par l'hypophyse, plus précisément la posthypophyse, qui produit l'ocytocine, d'où le nom parfois donné à cette hormone. Celle-ci est remarquablement efficace pour déclencher des contractions des muscles lisses de l'utérus et des mamelles. Elle intervient dans le déclenchement de la mise bas et de l’éjection du lait. Il faut d'ores et déjà savoir qu'il est inutile d'utiliser de fortes doses de cette substance pour obtenir un effet : l'utérus à l'accouchement se contracte sans problème sous l'action de très faibles doses d'ocytocine ( de mémoire, la première injection est de 0.01 mL, renouvelée 1 heure après, puis deux heures après au besoin) L'ocytocine injectable est commercialisée pour les vétérinaires pour un usage professionnel. Malgré cela, de nombreuses personnes prennent l'initiative d'en posséder dans leur pharmacie avant une mise bas, au cas où des difficultés surviennent. Ils ne l'utilisent pas toujours de la bonne façon, ce qui peut être dangereux. L'ocytocine n'agit que si la rate est à terme Le seul facteur important pour que l'ocytocine agisse réellement est que la rate soit bien à terme. En effet, l'ocytocine agit sur l'utérus par l'intermédiaire de zones particulières servant de régions de couplage entre cette hormone et le muscle utérin et que l'on nomme des récepteurs. S'il n'y a pas de récepteurs, on peut injecter des doses massives d'ocytocine à une ratte, son utérus ne se contractera pratiquement pas. Or, au cours de la gestation, une autre hormone, la progestérone, est sécrétée dans l'organisme. Celle-ci est absolument indispensable à la survie des ratons et au maintien de la grossesse jusqu'à son terme. Si la sécrétion de progestérone s'interrompt pour une raison ou pour une autre, un avortement survient. Une des actions de la progestérone est d'empêcher l'apparition de récepteurs à l'ocytocine au niveau de l'utérus. En d'autres termes, tant que de la progestérone est libérée dans l'organisme, l'ocytocine est inefficace pour déclencher des contractions de l'utérus. Les fibres lisses de l'utérus doivent être préalablement sensibilisées par les œstrogènes, surtout à la fin de la gestation. L'ocytocine n'agit pas sur l'ouverture du col de l'utérus L'accouchement, pour se réaliser dans de bonnes conditions, nécessite la conjonction de deux facteurs : des contractions utérines doivent se produire pour expulser les jeunes - et l'ocytocine y contribue pleinement - mais également le col de l'utérus, sorte de sas qui sépare ce dernier du vagin, doit être ouvert pour permettre l'engagement des ratons. C'est le phénomène de "maturation cervicale". Or, l'ocytocine ne joue absolument aucun rôle sur ce processus. Que se passe-t-il si l'on tente de déclencher un accouchement à l'ocytocine alors que le col n'est pas complètement ouvert, bien que la ratte soit pratiquement à terme ? L'utérus va se contracter, les placentas des ratons, qui leur apportent de l'oxygène nécessaire à la respiration, vont commencer à se décoller mais, le col n'étant pas suffisamment dilaté, aucune naissance ne sera possible. On risque fort, surtout si on renouvelle les injections d'ocytocine, de provoquer une asphyxie des fœtus et ainsi, d'obtenir, quand le col sera enfin mûr et ouvert, une expulsion de ratons... mort-nés ! Il n'est donc pas envisageable de déclencher un accouchement chez la ratte avec de l'ocytocine si l'on n'a pas pris la précaution de vérifier au préalable l'état d'ouverture du col (cf schéma il est situé très près de l'entrée) Dangers de l'ocytocine: des exemples concrets Utiliser de l'ocytocine pour accélérer la procédure de la mise-bas en cas de raton bloqué est non seulement inefficace, mais réellement contre-indiquée. Dans un tel cas, l'ocytocine va déclencher des contractions de l'utérus, donc décoller les placentas, et risquer d'asphyxier et de tuer tous les ratons qui sont en arrière du raton bloqué. Lorsque l'intervalle entre deux naissances est trop long, on ne doit pas injecter à l'aveugle de l'ocytocine mais on doit avoir comme premier réflexe de consulter un vétérinaire qui vérifiera, grâce à différents examens (radiographies notamment) qu'il n'y a pas de blocage empêchant l'accouchement. Deuxième cas de figure, la ratte qui accouche présente de faibles contractions utérines au cours de l'accouchement, qui visiblement ne suffisent pas à permettre l'expulsion des nouveau-nés. On appelle ce phénomène en langage médical une "inertie utérine". On peut être dans un tel cas tenté d'utiliser de l'ocytocine pour renforcer les contractions de l'utérus. Le problème tient alors à l'origine de cette inertie utérine. Si celle-ci est primitive, c'est-à-dire qu'aucun raton n'est né et que visiblement l'utérus n'arrive pas à expulser des ratons de taille normale à travers des voies génitales normalement dilatées et que l'on est bien certain, par l'observation d'écoulements vulvaires (sanguins ou non, j’ai trouvé notamment l’exemple de pertes verdâtres…) par exemple, qui sont tout à fait normaux à la naissance et signent le début du décollement des placentas, que la ratte est à terme, on peut tenter des injections d'ocytocine. Plus fréquemment, l'inertie utérine est secondaire, et survient au cours d'un accouchement alors que la ratte a déjà produit quelques ratons sans problème et que tout semble s'arrêter. Cette inertie peut faire suite à une fatigue utérine. Il faut laisser à l'utérus le temps de récupérer. Si l'on injecte de l'ocytocine à répétition, et surtout de trop fortes doses sur un utérus fatigué, on ne va pas améliorer les choses mais au contraire les faire empirer en saturant les quelques récepteurs à l'ocytocine encore présents et en désensibilisant l'utérus à l'action de cette hormone. Ainsi, lorsque ce dernier aura ' récupéré ', il ne sera plus capable de se contracter suffisamment, même avec l'aide de l'ocytocine, on sera obligé de faire pratiquer une césarienne. Dans ce cas, il vaut donc mieux s'abstenir d'utiliser de l'ocytocine et consulter un vétérinaire au moins par téléphone pour avoir un avis sur la marche à suivre. Il est inutile, voire dangereux, d'utiliser de l'ocytocine sur une ratte qui accouche normalement. Dans le meilleur des cas, on n'aura aucun effet supplémentaire. Dans le pire des cas, ces injections risquent de désensibiliser l'utérus et de provoquer une inertie secondaire (voire plus haut) qui risque d'obliger à pratiquer une césarienne. On aura ainsi aggravé le cas d'une ratte qui aurait très bien pu mettre bas toute seule. Ne pas augmenter les doses De trop grandes doses risquent réellement de désensibiliser l'utérus (cf. cas précédent) et, si un raton est bloqué, on peut - rarement heureusement - observer des ruptures de l'utérus à la suite de l'administration de doses excessives. Retenons que l'ocytocine est très active quand une ratte est à terme et qu'augmenter les doses ne change rien à son efficacité, au contraire. Résumé des conditions à remplir pour utiliser l'ocytocine absence de contraction suffisamment puissantes absence d'obstacles pelviens (fœtus engagé, masse vaginale ou utérine...) col ouvert rats vivants, avec un rythme cardiaque normal. Remarque : Il est conseillé d'attendre 30 à 40 minutes avant de répéter l'injection. Des injections trop rapprochées risquent d'induire une tétanisation de l'utérus, et un dépassement de posologie retarde la réponse. Obstruction Elle se complique d'ailleurs souvent d'inertie utérine secondaire. Trois types de causes sont à l'origine d'une obstruction : soit le raton est proportionnellement trop gros, soit la ratte n'est pas assez dilatée ou présente une malformation du bassin (séquelle de fracture, rétrécissement...), soit enfin le raton engagé est mal positionné et bloque le passage. Il convient de diagnostiquer rapidement une obstruction. Cela est simple lorsqu'on voit de fortes contractions improductives sur une ratte (la ratte se creuse, se cambre excessivement fort, traîne la patte, on voit très nettement les contractions sur une ratte à terme). Au bout de quelques heures, il faut filer chez le vétérinaire et ne surtout pas attendre. En effet, les contractions utérines réitérées ont pour effet de ' décoller ' les placentas de tous les ratons restant à l'intérieur du ventre. Ceux-ci sont donc moins bien oxygénés et commencent à s'affaiblir. Si on tarde trop à intervenir, ils risquent de naître trop faibles pour pouvoir survivre ou alors leur développement sera compromis, on peut ainsi observer des décès de ratons plusieurs jours APRES ACCOUCHEMENT qui sont la conséquence d'un accouchement difficile… Ocytocine et calcium Comment l'ocytocine provoque-t-elle des contractions de l'utérus ? Cette hormone favorise en fait la mobilisation et l'utilisation du calcium par le muscle utérin, le calcium étant absolument indispensable à toute contraction musculaire dans l'organisme. Lorsque l'ocytocine n'agit pas bien au moment de l'accouchement, les vétérinaires pratiquent fréquemment des injections de calcium pour tenter de favoriser l'action de cette hormone. Le calcium directement dans la veine. L’hypercalcémie (présence trop forte de calcium chez la ratte) et l’hypocalcémie (présence trop faible de calcium) sont autant de danger pour la ratte qui accouche. Le calcium et l’ocytocine ont une action qu’on appelle « co-enzymatique » = ils fonctionnent à deux ! Les dangers sont donc : hypocalcémie : pas assez de calcium pour permettre une action groupée avec l’ocytocine hypercalcémie : trop de calcium monopoliserait les récepteurs à l’ocytocine, empêchant celle-ci d’avoir une action efficace. Un bon compromis aux divers stades de grossesse : NE PAS HÉSITER A DONNER DES LAITAGES EN ABONDANCE AUX RATTES GESTANTES, MAIS CESSEZ LES APPORTS DIRECTS EN CALCIUM AU 18ème JOUR DE GROSSESSE. Le 18ème jour étant une moyenne, évidemment… Remarque importante Cet article ne donne aucune "MARCHE À SUIVRE". Il ne pose pas de vérité absolue ;, ce ne sont que des croisements d'informations qui demanderont peut-être des corrections. Encore des questions ? N'hésitez pas à solliciter la communauté dans la rubrique Questions, problèmes, débats ! Première publication : 01/11/2006. Dernière révision : 14/12/2013.
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